Evénement dans notre Commune dont je vous ai déjà parlé :
Château-Arnoux, a signé un serment de jumelage avec Caraglio.
Nous avons reçu les Italiens le 1er septembre, jour de la Fête de l'Ami du Pain, (voir compte-rendu et photos dans un message précédent) et c'est ce week-end, 21 et 22 septembre 2013, que ce jumelage a été signé à CARAGLIO, à l'occasion de la
35ème Foire d'Automne de Caraglio et de la Vallée Grana
- 10ème fête de Gnocchi au Castelmagno.
Un grand moment, empreint d'émotions intenses et particulières, pour cette rencontre avec les italiens qui nous ont très bien reçus.
L'occasion pour moi de découvrir CARAGLIO :
Caraglio est une commune de la Province de Coni, dans le Piémont, en Italie située à 575 m d'Altitude et comptant 6 774 habitants. Ses habitants sont appelés les Caragliési. C'est une ville médiévale avec de nombreux édifices et structures avec des éléments romans et gothiques.
Samedi matin, donc, départ de bonne heure, autouroute jusqu'à La Saulce - Tallard - et nous voilà, empruntant la route de l'Art contemporain (voir message précédent) un paysage que je connais, auquel je suis habituée, mais que j'ai toujours autant de plaisir à parcourir.
La Lauzet sur Ubaye - Barcelonnette - Après une petite halte - pause café- à Jausiers, direction le Col de Larche. A la sortie du petit village de La Condamine, nous passons devant le Fort de Tournoux.
Je vous l'ai pris en photo en baissant la vitre. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le fort de Tournoux, IL est considéré comme le "Versailles de l'art militaire du XIXème siècle". :
Le Fort de Tournoux est un ouvrage défensif construit dans la haute vallée de l'Ubaye entre 1839 et 1866, sur la commune de La Condamine-Châtelard. Vous pouvez trouver toutes les explications sur Wikipédia.
Une belle transition : à l'époque ce fort avait été construit pour nous défendre contre les Italiens, aujourd'hui, nous traversons le col de Larche pour nous jumeler avec eux......
Quelques vues sur le col de Larche et la descente sur le versant Italien :
Arrivée à CARAGLIO à 12 H 20 - Pique-nique dans la campagne environnante.
14 h 00 : arrivée à l'hôtel QUADRIFOGLIO où les chambres ont été réservées par la municipalité.
Nous y déposons nos valises. Le départ de la délégation ne devant s'effectuer qu'à 17 h 00. Nous avons donc trois heures devant nous mais pas trop de temps pour s'éparpiller même s'il y aurait de nombreuses visites à effectuer.
D'après mes recherches :
Le chef-lieu de la Vallée Grana est Caraglio qui, depuis toujours, constitue le centre principal de la vallée, dès que les Romains s'installèrent dans les environs et ils en firent un important carrefour de leur expension.
Au-delà des beaux clochers romans-gothiques de Saint-Jean et de Saint-Paul et de la rue médiévale presque cachée, via Brofferio, Caraglio se distingue pour les églises du 17ème et 18ème siècle (Église des Capucins, 1698; la belle église paroissiale de l'Assomption de Nicolis de Robilant, 1779).
Dans l'église de Saint-Jean on peut observer des fragments de fresques, remontantes au 15ème siècle, qui ont récemment vu le jour. Dans la nef gauche il y a des plaques de couverture d'un sarcophage murées, probablement oeuvre des Zabreri de Pagliero et la rélative pierre tombale commémorative de la fin du 15ème siècle.
L'église paroissiale (1779), voûte centrale dall'amplissima, avec les fonts baptismaux des frères Zabreri (1490), peintures de Luigi Morgari.
L'église de Saint- John, construite dans le style baroque: pierre tombale 1,474 série de peintures des frères Biazaci (seconde moitié XV.), Crucifix procession du XVIe siècle, sous l'Cleret.
L'ancienne église de SS. Pierre et Paul, le roman, en cours de restauration
L'Eglise Saint Jean-Baptiste à CARAGLIO :
Romane à l’origine , l’église qui fut longtemps la paroissiale de Caraglio a connu plusieur remaniements : le haut clocher pointu est gothique, les nefs et la façade ont l’empreinte du baroque. Le décor intérieur fut réalisé au XV par les frères Biasacci de Busca. Bien que l’église soit dédiée au Baptiste, les vraies proganistes ici sont des femmes, saintes et martyres, qui " s’armèrent de la Foi et non de l’épée ". On y trouve Marie Madeleine, portant le pot d’onguent avec leqel elle parfuma le corps du Christ après la Déposition, et aussi les saintes Lucie et Apollonia, montrant les yeux ou les tenailles figurant le martyre subi.
LES ONZE MILLE VIERGES Dans la « Légende dorée » Jacques de Voragine raconte que Ursule, fille du roi de Bretagne vécue au IV siècle voulut se rendre en pèlerinage à Rome et demanda à son père une escorte faite de dix vierges, accompagnées chacune par mille vierges. E c’est avec cette pieuse armée qu’elle part pour la Ville Sainte, mais sur le chemin du retour elle est faite prisonnière à Cologne. Ayant refusé d’épouser le roi des Huns elle subit le martyre avec toutes ses compagnes : à cet te histoire sanglante correspond dans la chapelle de Caraglio une image tout aussi rare : avec Sainte Catherine de Sienne recevant les stygmates devant une scène semblable dont saint François est le personnage principal.
LA VIERGE DU CHATEAU Dans le sanctuaire de le Vierge du Château qui domine Caraglio, un intéressant cycle de fresques exécutées en 1410 par un artiste anonyme. Il s’agit des scènes de la vie de le Vierge, largement inspirées par les evengiles apocryphes. On y voit la douleur de Joachim pour la stérilité de sa femme, Anne, puis la rencontre des deux époux à la Porte d’Or, où par un chaste enlacement ils conçoivent Marie, enfin la naissance de la Vierge assistée de Sainte Anne et d’une sage-femme.
L'église avec un autel en bois et l'ancien Couvent capucin siège rénové de la «Marcovaldo»;
Le sanctuaire de Notre-Dame du Château, avec des fresques de 1410.
La vache villa (1910/11), "phare de l'Art Nouveau Cuneo"
J'ai opté pour la visite du Musée de la soie.
The Spinning Wheel (1678), ,
un espace d'exposition pour les expositions.
Jusqu’à la moitié du XIX siècle, Caraglio a été un important centre pour le travail de la soie et la production d’organsin, filé très apprécié, obtenu par des vers à soie et exporté en grande partie à la Manufacture de Lyon. Construit en deux ans seulement, entre 1676 et 1678, le Flatoio (le Filoir) est un exemple extraordinaire et unique d’ « architecture industrielle » du XVIII siècle dans le Piémont. L’édifice, occupé par différentes salles, est élégant et harmonieux : des tours cylindriques décorées de stucs se trouvent aux quatre angles, deux vastes cours intérieures relient les différents lieux de travail. Aujourd’hui, entièrement restauré, il accueille le Museo Regionale della Seta (Musée Régional de la Soie), dans les locaux autrefois occupés par la fabrique, et des expositions d’art contemporain dans ceux qui, un temps, étaient les lieux d’habitation.
Nous arrivons donc devant : "lI fILATOIO DI CARAGLIO"
Un peu d'histoire
La construction de la manufacture de soie, l'une des plus anciennes d'Europe, n'aura pris que deux ans, de 1676 à 1678. Edifié selon la volonté de Giò Girolamo Galleani, homme d'affaires de Turin et fils de Giovanni Francesco, qui, quelques années auparavant, avait introduit dans le Piémont un moulin à soie circulaire à énergie hydraulique et suivi la construction à Venaria de la première fabrique de soie, qui regroupait dans un même bâtiment tout l'appareillage nécessaire aux différents étapes de la préparation des fils et leur tissage (étouffage, filature, dévidage, moulinage, décreusage, tissage, etc.). Giò Girolamo Galleani suivi les pas de son père lors de la construction de la filature de Caraglio et y rattacha de surcroit des espaces résidentiels.
La filature entra en déclin au début du XXème siècle. Fermée définitivement à l'aube de la seconde guerre mondiale, elle a été récemment restaurée. Les espaces de production et d'habitation ont été reconstruits. Une partie du complexe abrite le Musée de la Filature de Soie du Piémont, qui propose des expositions temporaires sur le thème de la soie et des tissus, tandis qu'une seconde partie est affectée à des expositions d'art moderne et contemporain.
Cet édifice est immense. La visite commence par le Premier étage où nous découvrons des salles servant aux expositions itinérantes. Actuellement ce sont des oeuvres de Miche Berra qui sont exposées.
Après la visite de ces salles, nous redescendons dans la première cour intérieure, où la guide nous explique que certaines salles sont louées pour des réceptions et ce samedi il y avait justement un mariage qui se préparait.
Mais nous ne sommes pas là pour le mariage... Nous pénétrons donc dans l'aile de gauche pour la visite de la filature.
Nous commencons par une présentation de l'édifice à travers une maquette :
Puis, nous descendons vers la salle des "Machines", les moulins mis en mouvement, aujourd'hui électriquement depuis la Rénovation de cet espace, mais qui tournaient à l'époque avec un arbre entrainé par l'eau .
A présent nous déscendons au sous sol voir la turbine et l'axe central :
Voilà, la visite de la filature touche à sa fin. Celle-ci a été très intéressante. A noter qu'à Caraglio, la soie était filée, puis mise en bobines ou écheveaux et envoyée ensuite sur Lyon. Nous remercions la jeune-fille qui nous a bien voulu nous faire faire cette visite non programmée, car nous étions pris par le temps.
Nous quittons la Filature, et partons nous changer à l'hôtel pour être à l'heure au rendez-vous.
La suite très bientôt dans un message suivant.