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"LA MALLE AUX TRESORS"
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7 septembre 2013

Suite de notre balade à La Tour d'Aigues, visite du village et découverte de l'Eglise Notre Dame de Romégas

Château de la Tour d'Aigues 2

 

Cher Amis bonsoir, mon emploi du temps étant assez chargé en ce moment, je n'ai pas encore trouvé le temps de terminer de vous présenter la suite de note balade du jeudi 29 août à La Tour d'Aigues, charmant village médiéval. En plus du château et des ses expositions qui a eux seuls valent le déplacement, je vous conseille la visite du vieux village. Les amoureux de vielles pierres ne seront pas déçus.

le château de La Tour d'Aigues

le château de la Trou d'Aigues

FACADE SUD DU CHATEAU

Château de La Tour-d'Aigues (entièrement rénové XVIème siècle et au XVIIème siècle, il a brûlé avant la Révolution). Il s'honore d'avoir reçu en 1579 Catherine de Médicis. Le château est classé depuis le 21 décembre 1984[

Au hasard des rues du village, des portes d’entrée remarquables ornent les façades des maisons. Datant pour la plupart du XVIIe siècle, elles montrent la richesse des décors de l’époque.

LA TOUR D'AIGUES 18

LA TOUR D'AIGUES 19

LA TOUR D'AIGUES 16

Passage de la Mairie

Une fois passé sous ce porche, voici l'entrée de la mairie dans les murs de l'ancien prieuré.

Entreé de la Mérie

 

C’est sur la place de la mairie que vous découvrirez l’église Notre-Dame-de-Roumegas (XIe et XIIe, agrandie au XIXe). Afin de recevoir une population qui ne cesse d’augmenter, elle subira du XIIIe au XVIIe siècle de nombreuses modifications :

L'Eglise Notre Dame de Romegas (= des buissons, des ronces) et son prieuré (aujourd'hui hôtel de ville) appartenaient à l'ordre des chanoines réguliers de Saint Ruf d'Avignon. Ils sont mentionnés dans les textes en 1096 et, à l'origine, séparés de l'église. Cette église en partie Romane : nef, abside et 1ère chapelle  latérale Sud à été agrandie et remaniée à plusieurs reprises.

J'aime beaucoup l'entrée de cette église sur cette place ombragée :

Enrée de l'Eglise

 

L’intérieur vaut le coup d’œil, je dirais mieux l'intérieur est magnifique, exceptionnel, avec son chœur roman et sa belle nef à quatre travées, voûtée en berceau brisé (XIIe siècle). L’église abrite de nombreuses oeuvres d'art dont une remarquable chaire, des tableaux : la descente de croix par de Volterra (XVIIe), l’Assomption de Bigot (XVIIe), la Sainte Famille d’Honoré Gourret (XVIIIe) et elle renferme aussi une belle mise au tombeau du XVIe siècle récemment restaurée.

LA TOUR D'AIGUES EXPO 2013 107

LA TOUR D'AIGUES EXPO 2013 112LA TOUR D'AIGUES EXPO 2013 113

LA TOUR D'AIGUES EXPO 2013 115

LA TOUR D'AIGUES EXPO 2013 114

 

Ci-dessous la mise au tombeau du Christ :

 

 

LA TOUR D'AIGUES EXPO 2013 108Ce groupe de la Tour d'Aigues se compose de huit personnages les plus habituellement représentés. Sculptés en ronde bosse dans la pierre calcaire des carrières de St Didier (Vaucluse), ils sont un peu plus petits que nature et disposés sur deux plans.

- au 1er plan, le corps du Christ mort repose sur un linceul que deux hommes s'apprêtent à déposer dans un sarcophage superbement ornementé. Ces ensevelisseurs sont Joseph d'Arimathie (que l'Evangile cite comme un riche juif ayant offert son tombeau pour l'hinumation) et Nicodème. ils sont habillés et coiffés avec recherche, on pourra observer les détails de leurs tenues, d'un style orientalisant plus ou moins fantaisie, qui contrastent avec la quasi nudité du Christ montrant le dépouillement de tout homme dans la mort.

- au 2ème plan, surélevé par rapport au premier, nous voyons les "proches" de Jésus : au centre la Vierge entourée par deux Saintes Femmes, à gauche Saint Jean, à droite Sainte Marie Madeleine. Ces personnages debout, dominent les horizontales du corps du Christ et du tombeau. La Vierge en est le coeur. Légèrement en avant elle est vêtue simplement d'une longue robe et d'un manteau qui lui couvre aussi la chevelure.

Notons la place  privilégiée donnée aux "Saintes Maries" dans cette composition, rappel de la dévotion particulière que les Provençaux leurs donnent. Sur la gauche, St Jean est séparé du groupe précédent. L'apôtre bien aimé du Christ le plus jeune des douze, celui auquel Jésus a confié sa mère avant de mourir, est présenté ici comme un jeune homme imberbe, à la chevelure bouclée, vétu dignement mais sans ornement superflu. Il tient la couronne d'épines. Sur la droite enfin et isolée aussi, St Marie Madeleine porte un pot contenant les baumes nécessaires à la toilette mortuaire. Elle est figurée comme une belle jeune femme dont le vêtement et la coiffure par leur élégance et leur raffinement rappellent la vie passée : ancienne courtisane convertie et dévouée au Christ. Elle garde de sa vie de pècheresse le goût de luxe, de l'élégance et du raffinement. Sa robe à belles manches "à crevés" laissant échapper le tissu de sa chemise, son cou et sa tête dénudés, son abondante chevelure bouclée en témoignent.(on se souvient que cette longue chevelure est mentionnée dans l'Evangile pour avoir servi à essuyer les pieds du Christ).

Nous ne savons de façon certaine que très peu de choses sur ce groupe sculpté les archives consultées nous ont appris qu'il se trouvait déjà dans l'église paroissiale Notre Dame de Romégas (mais pas dans la chapelle où il est auourd'hui) en 1620.

Nous ne savons rien sur son origine,, ni le nom du (ou des) commanditaire, ni celui du sculpteur, ni la date de son exécution. Toutefois, les détails des costumes : chaussures de Joseph d'Arimathie et robe de Marie Madeleine, ainsi que l'ornementation du cercueil qui le rattache à l'art de la Renaisance, permettent de situer cette oeuvre au début du XVIème siècle. Entre ce moment et 1620, où nous le trouvons mentionné dans une chapelle au fond de l'égilise, il a pu être transporté d'un lieu à un autre et nous ne savons pas s'il était, dés sa création, dans cette église....

Ces notes, à la disposition des visiteurs,  que je n'ai pas relevées dans leur intégralité,

sont celles d' Hélène Lézaud, Professeur agrégé d'Histoire.

Quel travail et quelle richesse ! Que sont devenus ces Batisseurs ? Nous ne construisons plus aujourd'hui de tels ouvrages. !

Ainsi s'achève notre visite de La Tour d'Aigues. Une matinée, très culturelle, bien remplie et pour continuer agréablement cette balade en Luberon, nous sommes allés manger au bord de l'étang de la Bonde. Qu'en pensez vous ? Connaissez-vous ce petit lac ? N'est-ce-pas un lieu idyllique ? Nous aimons yu faire une petit halte chaque fois que l'occasion nous en est donnée.

 

etang de la Bonde

 

Etang de la Bonde 2

 

Sur le chemin du retour, un autre petit arrêt. Mais je vous en parle dans un prochain message.

Si d'aventure, vous auriez envie de venir découvrir cette belle région par vous même, je vous invite à consulter le site suivant

http://luberon.fr

 

 

 

 

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Commentaires
B
Merci pour cet avant-goût de visite, nous comptons aller voir l'expo la semaine prochaine.<br /> <br /> Bernard et Dominique.
Répondre
M
merci Joëlle pour ce magnifique reportage.<br /> <br /> Bonne soirée et bon dimanche. Bises
Répondre
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