Le costume Provencal :
Nadine de Trans en Provence, vient de faire sur son blog une bonne description du costume provençal que je vous invite à consulter. Il est agrémenté de belles cartes postales. Voir également ses albums photos.
http://www.canalblog.com/cf/fe/tb/?bid=1043820&pid=25638965
Je l'embrasse au passage. Bon Dimanche à tous !
Apparemment le lien avec l'article ne fonctionen pas.
Vous pouvez retrouver Nadine sur son site :
Costumes de Provence en fête
Le Conservatoire du Costume Comtadin organise tous les 2 ans une fête du costume, qui a lieu cette année, le 11 septembre. Avec défilés de costumes à 11h et 15h30 et marché aux tissus anciens (10h-18h).
Tous les costumes sont soit anciens, soit réalisés d'après des modèles anciens, cousus entièrement à la main, et le choix des étoffes respecte au mieux les modèles originaux.
La Cabiscole du Rode Osco Manosco a vérifié mon costume, elle présentera mon costume de Paysanne de Haute-Provence
VIDE "GARDO-RAUBO" à MANOSQUE ce Samedi 2 avril
Coucou les filles ! Ce matin j'étais à Manosque...
Aujourd'hui, Le Rode Osco Manosco a organisé
un vide-grenier et vide "GARDO-RAUBO"
de pièces de costume provençal
à la Maison des associations (Bd du temps perdu)
dès 9 h 00 ce matin nous étions toutes en place et mes collègues ont dû rester jusqu'à 18 H 00
Mais pour ma part à 13 h 00, je suis rentrée car aujourd'hui, je peux dire que j'ai fait des affaires.
J'ai vendu tout mon stock de coiffes, deux fiches brodés blancs qui ont eu un succès fou.
(J'en ai même deux en commande) , une jupe paysanne enfant avec tablier et coiffe plate assortie. Je n'aurais jamais crû que cela marche aussi bien. Il ne me reste plus qu'à me remettre au travail.... et j'ai fait aussi quelques achats.
J'ai trouvé enfin un caraco à ma taille et en harmonie avec ma jupe. Comment le trouvez-vous ?
Regardez le montage à la taille... J'ai soulevé la basque pour vous faire voir.
un fichu paysan pour mettre avec jupe à raies rouges,
Une coiffe paysanne à courduro, le montage plissé devant me plaisait bien, mais dommage je n'avais pas de glace pour bien voir, et je trouve que le fond est un peu trop ample, mais ce n'est pas grave, je la revendrai la prochaine fois si je vois que je ne la mets pas.
Une paire de mitaine rebrodée sympas aussi.
et pour finir un petit béguin qui me manquait pour ce poupon.
Regardez au passage ce beau manteau de baptême qu'une dame de Riez m'avait fait cadeau.
J'ai eu la surprise, très agréable ce matin, de voir arriver deux de mes amies blogueuses :Cécile (Alias GARIBONDY) qui était montée de la côte ainsi que sa frangine, Fabienne. (vous pouvez les retrouver dans mes liens) Je crois que Cécile a fait aussi l'achat d'un caraco. Peut-être qu'elle nous le présentera sur son blog. Je les remercie d'être venues jusqu'à Manosque. Je les embrasse toutes les deux. A très bientôt de nous rencontrer en Costume. Peut-être ???
Mes Cadeaux de la semaine. MERCI !!
Deux personnes ont pensé à moi cette semaine. je les remercie chaleureusement. Ces pièces viennent compléter ma collection.
Pour commencer, une dame âgée connaît ma passion pour les pièces de costume. Elle sait que j'en prends soin et que je les mets en valeur chaque fois que l'occasion m'est donnée. Je vous présente ces deux coiffes qui étaient portées à PEYRUIS : Elles sont authentiques.
Coiffe à demi-courduro toute brodée - un rang de dentelle tuyautée
.
Vue du montage de la seconde coiffe.
Fond de coiffre trés travaillé - petits plis et broderie faits main.
Trois rangs de tuyautage sur le dessus de la tête. Je ne vais pas manquer d'envoyer un petit mot de remerciements à cette gentille mémé de Peyruis qui m'a fait porter ce petit paquet..
Autre cadeau qui me vient du village de Château-Arnoux. Un dame à vendu sa maison et a vidé ses tiroirs. Deux chemises ayant appartenu à la même personne, ainsi que deux culottes (pisse-vite)
D'habitude les cols de chemises sont brodés, mais ceux là ont été crochetés. à moins qu'elles n'aient été restaurées ???? .....,
Coiffes du RODE OSCO MANOSCO, des "FIELLOUE D'AURESOUN", de PARLAREN LIS AUP ...
Pour les amatrices de broderies et dentelles anciennes, de coiffes provençales, je vous montre ci-dessous, de très jolies coiffes portées par le groupe du Rode OSCO MANOSCO samedi soir. De vraies merveilles ! Je vous laisse admirer .....
Les "Fileuses d'Oraison" ne passaient pas inaperçues non plus.
A gauche ci-dessous, la Présidente : Colette BEAUDUN porte une coiffe autehntique, 2ème moitié du 19ème siècle, c'est la coiffe d'Oraison,
à droite c'est une très belle reconstitution de la coiffe battant l'oeil de Forcalquier :
Ici, en grande conversation avec un Monsieur ....
que je leur prête juste pour "un brin de causette" !!!
et ci-dessous, trois autres charmantes dames :
Au milieu, Eliane MICHEL, Présidente de PARLAREN LIS AUP d'Aubignosc :
Merci pour vos commentaires.
Garibondy, tu as raison la coiffe de la Mitrone est bien spécifique, la voici en photo :
J'ai déjà fait un article à son sujet le 5 juin 2009. Tu le retrouves, dans la catégorie :
"Costume provençal"
avec le titre : "A propos de la Mitrone : Coiffe de Manosque.
J'attends ton avis sur cet article. Bises.
LE VETEMENT EN HAUTE PROVENCE DE 1830 à 1920
UN OUVRAGE A VOUS PROCURER ABSOLUMENT
A tous les amateurs du costume provençal : je vous informe que nous avons à présent un ouvrage de 192 pages, trés richement illustré, sur le vêtement en Haute-Provence (1830/1920).
Ce livre fait suite à l'exposition réalisée l'année dernière à SISTERON par Eliane MICHEL. Je vous invite à vous le procurer car il est trés interressant. Bulletin de souscription ci-joint.
Je viens de le recevoir et d'en prendre connaissance.
C'est un bel ouvrage de référence qui nous manquait.
Première partie :
Présentation du terroir bas-alpin avec ses difficultés de circuler, les textiles, les outils et les métiers.
Deuxième partie :
- Le vêtement féminin : des costumes de la vallée de la Durance et de la vallée de l'Ubaye.
- Le vêtement masculin : Le berger, le charretier ou muletier, le maquignon ...
- Le Vêtement de ville.
- La robe de mariée
- Les vêtements d'enfants
- Les chaussures
- Les bijoux
Je ne peux résister à attirer votre attention sur les bijoux, car comme le dit Eliane MICHEL : "en ce domaine, nous n'avons eu aucune influence extérieure : grâce à l'ingéniosité et au savoir faire d'un bijoutier dignois, les Basses-Alpes ont leur bijou : les bijoux en pierre ou étoiles de Saint-Vincent.
Etoiles noires dites pentacrines, elle sont montées sur or, le plus souvent sur argent pour parer les femmes et les fillettes (cadeaux de première communion) aussi bien que les hommes.
Ces étoiles noires sont des fossiles marins à l'apprence de lys de mer.
Mais je ne vais pas tout vous raconter pour vous donner envie d'en savoir plus en vous procurant cet ouvrage ....!!! BRAVO ELIANE ET MERCI.
Je reprends sa conclusion :
"Tout comme les petits santons, les vêtements et accessoires présentés ont réintégré leurs cartons. Que vont-ils devenir ? Qu'en restera -t-il dans quelques années ?
Dans le vaste chantier de la réhabilitation de notre patrimoine, ils font figure de parents pauvres et n'intéressent pas ou peu les hautes instances. Pourtant ils ont leur place.
Faisons un rêve : une magnifique structure départementale, bien située géographiquement où seraient regroupés, conservés, échangés, exposés selont des thèmes, les différents domaines du patrimoine bas-alpin ... une structure pilote !. Un jour, peut-être ....
Plus modeste qu'Eliane, je ne rêve pas au niveau départemental, mais c'est exactement le voeu que je formule personnellement au sein de mon Association du Patrimoine de Château-Arnoux/Saint-Auban, mon rêve à moi : avoir un local sur la commune pour exposer mes pièces personnelles, que de nombreuses personnes m'ont fait don. Mais c'est trés dur d'arriver à sensibiliser et faire bouger les élus. Ma soeur formule le même projet que moi dans le petit village d'Upaix (05). Elle voudrait obtenir de la municipalité une vielle maison en pierre du village pour reconstituer un intérieur authentique. Cette idée suit son bonhomme de chemin et les portes ne sont pas fermées. Si son projet se réalise avant le mien, mes pièces seront exposées à UPAIX, le village de mon berceau famillial.
Suite à notre bugade, cet été au lavoir restauré, l'association a obtenu un local avec baie vitrée pour poursuivre l'exposition qui a été visitée jusqu'à ce jour. C'est un premier pas. Pour cette fin d'année le décor a changé, les villageois sont entrain de découvrir, une crèche avec toutes les traditions provençales et en arrière plan une table avec les treize desserts.
vous pouvez faire connaissance avec UPAIX :
http://castrumdeupaysio.canalblog.com
ci-dessous, les bijoux que je porte avec mon costume de bastidane ou d'artisane.
ROBE D'ANGE POUR CRECHE VIVANTE
Bientôt la nuit de "NOUVE" :
Nuit miraculeuse, avec ses crèches vivantes,
Certaines personnes me contactent pour me demander des conseils sur la confection des costumes,
comme Sandrine des Pyrénées Orientales, ce matin.
Le message précédent, je vous ai montré un caraco chaud pour ma mémé au fagot.
Aujourd'hui je confectionne une nouvelle robe d'ange.
Je vous montre les pièces détachées sur lequelles je travaille depuis hier.
J'ai acheté un genre de coton satiné qui ressemble à une doublure épaisse. je prends une largeur qui correspond à deux hauteurs de l'enfant, ce tissu étant trés léger et glissant, je découpe un morceau identique dans un coton blanc ou un vieux drap qui me sert de doublure. Je fronce les deux morceaux en même temps jusqu'à ce que j'arrive à mon tour de taille. Je découpe une bande de 5 cm qui correspond à mon tour de taille et qui va me servir de ceinture pour maintenir toutes mes fronces. Je pose ma bande à l'envers je la fixe, et je la retourne sur l'envers de la jupe Après avoir faufilé, je pique le tout, ce qui me donne une ceinture de 2 cm 1/2 en laissant une petite fente au dos. Je fais un petit rentré de chaque côté et je pique les bords de la fente.
Je découpe à présent le haut de la robe, comme ci-dessous :
Un devant suivant mes mesures et deux morceaux identiques pour le dos :
A chaque fois, je découpe un dessus, un dessous en même temps et je les surfile ensemble.
Je découpe deux manches identiques :
J'assemble le tout et je fais un essayage pour voir si je dois faire des pinces supplémentaires sur le corsage et si je dois dois faire un peu plus de rentré sur les côtés. Puis je pique le haut sur la ceinture de ma jupe. La robe est terminée faire l'ourlet au bout des manches, l'ourlet du bas de la jupe. Piquer une dentelle au bas de la doublure en coton qui constitue un jupon.
UNE VUE DE LA ROBE FINIE
Ce qui donne un beau petit ange pour notre Messe de Noël,
Qu'en pensez-vous ?? Ci-dessus cette crèche étant en extérieur dans une grange ouverte, et la nuit étant trés froide, notre petit ange avait revêtu un gilet de fourrure blanche, un bonnet de laine mohair blanche avec une guirlande brillante cousue autour, des moufles de laine blanche.
Ci-dessus l'entrée des anges dans l'église à Noël dernier,
notre petit ange a retiré son gilet, enlevé son bonnet de laine
et l'a remplacé par une couronne de plumes.
A vous de jouer, certaines paroisses, comme à Saint-Rémy entre autres, utilisent pour la pastorale des aubes, mais le résultat est loin d'être le même. Il en est de même pour les ailes, on peut les faire en carton, mais j'ai trouvé des ailes en plumes à Maisons du Monde elles sont fixées avec un élastic autour des épaules.
C'est l'ange "Bouffaréou"
qui raconte les nombreux miracles auxquels il assiste
lors de cette nuit extraordinaire.
Trois anges sont venus ce soir
Trois anges sont venus ce soir
M'apporter de bien belles choses
L'un d'eux avait un encensoir
L'autre avait un chapeau de roses
Et le troisième avait en mains
Une robe toute fleurie
De perles d'or et de jasmin
Comme en a Madame Marie
Noël, Noël, nous venons du ciel
T'apporter ce que tu désires
Car le Bon Dieu au fond du ciel bleu
Est chagrin lorsque tu soupires
Veux-tu le bel encensoir d'or
Ou la rose éclose en couronne
Veux-tu la robe ou bien encore
Un collier où l'argent fleuronne
Veux-tu des fruits du Paradis
Ou du blé des célestes granges
Où comme les bergers jadis
Veux-tu voir Jésus dans ses langes
Noël, Noël, retournez au ciel
Mes beaux anges à l'instant même
Dans le ciel bleu, demandez à Dieu
Le bonheur pour celui que j'aime.
Augusta HOLMÈS
Préparation de la Crèche vivante
Nous allons rentrer dans le temps de l'Avent, le moment est venu de préparer "NOUVE" avec ses traditions. Je vous ai déjà parlé de la crèche avec les santons, mais chez nous en Provence, pour la Messe de Noël, dans de nombreux endroits, nous préparons aussi une crèche vivante avec les enfants, ce qui représente un énorme travail, mais quelle joie de participer à cette célébration qui revêt un éclat particulier.
Le plus dur est de motiver les parents et de trouver un nombre d'enfants assez conséquent pour animer cette messe de Noël qui est célébrée spécialement pour eux le 24 décembre à 18 H 00. Depuis huit ans déjà, je m'atèle à cette tâche, les volontaires ne se bousculent pas au portillon. J'ai donc commencé à inscrire les enfants qui seront présents à cette messe et j'ai ressorti les costumes de leur housse afin de faire des essayages, pour les retouches à faire et voir s'il faut en confectionner de nouveaux. Car chaque année, si les personnages principaux de la crèche ne changent pas, j'essaie de présenter quelques nouveaux personnages aux fidèles : une fileuse, une dentellière, et cette année j'ai prévu au tableau :
- "La Bouscatiero" : la femme au fagot.
Mais il me manquait un caraco pour cette petite mémé, j'y ai consacré deux après-midi. Je vous présente le résultat. Je tiens à préciser, que ce n'est pas Carnaval, tout comme le font les santonniers, j'essaie d'effectuer ces costumes dans la pure tradition provençale, et de la façon la plus authentique possible.
Vous remarquerez la découpe du caraco au dos avec la couture des épaules sur l'arrière. la basque plissée sur le bas du caraco et le col semblable, la doublure de coton imprimé d'un semis de petites fleurs.
Une petite fille m'a fait part de son désir de faire l'ange. Dimanche sur le marché j'ai eu la chance de trouver un morceau de tissu que convenait pour cette robe d'ange. Demain, je vais donc entreprendre la confection d'une nouvelle robe d'ange. (J'en suis à ma troisième) !
Costume de Haute-Provence
En complément à mon article du 18 mai, si vous venez à GANAGOBIE Dimanche prochain, vous découvrirez les costumes que l'on porte dans la région de Manosque, ce sont ceux portés par le "Rode Osco Manosco", "Lei Fiéllouë d'Auresoun", ou "Lei Dansaire de Sant Dounat" de Montfort.
Deux artisanes de Manosque, celle de droite porte un cotillon piqué avec petit tablier de Manosque et la coiffe de la Mitrone. Celle de gauche une jupe d'indienne, un tablier plus large, Toutes deux un corset de velours noir. Gros plan des deux coiffes ci-dessous.
une coiffe à gauto Coiffe de "La Mitrone"
Trois Bastidanes de Manosque. Elles portent une robe en deux pièces : jupe indépendante, (c'est l'ancêtre de la Robe) avec un caraco à manche de même étoffe. elle compose une tenue de bastidane trés jolie. Le montage à plis canons, un faux ourlet la borde, Un passant au milieu du dos sert à le maintenir au corsage (bricole). Coiffes de dentelles et fichus de mousseline brodés blanc
A gauche un costume de Manosque, à droite une bastidane de Montfort.
Toujours des costumes d'artisanes avec le groupe d'Oraison, jupes à plis canon d'indienne, à droite corset de piqué blanc
Détail de la coiffe d'Oraison
Toujours deux costumes d'artisanes à droite avec le groupe de Montfort, (remarquez la coiffe de droite, c'est également une coiffe de mitrone, identique à celle de Manosque ci-dessus) A croire que le costume d'Artisane plaît beaucoup. C'est vrai que dans nos petites bourgades telles que Manosque, Sisteron ou Digne, il y avait , à l'époque, pas mal de petits artisans qui tenaient leur échope. Mais ici chez nous en Haute-Provence, dans nos campagnes, c'était surtout le costume paysan qui était porté.
A gauche, vous avez un costume de paysanne, C'est le costume provençal dit "de moisson"
Le costume, dit "de moisson" par les groupes folkloriques, était tout simplement la tenue journalière d'été des femmes accomplissant un travail domestique : ménage, traite des vaches, s'occuper de la basse-cour, ramasser les pommes-de-terre, les légumes, cueillir les fruits, moissonner.
Après une chemise de toile rustique à liste ou à coulisse, dont elles retroussaient les manches jusqu'aux coudes, les femmes ajustaient un corset de piqué ou de toile forte, blanc ou de couleur, qui leur protégeait la poitrine. Ce corset supportait les deux ou trois jupons ordinaires, tous resserrés à la taille par des godrons réguliers maintenus par une grosse attache qui coulissait sur le devant où elle se nouait.
Le jupon de dessus généralement en couleur ou rayé était recouvert par un immense tablier de coton l'enveloppant presque entièrement.
Elles posaient sur leur épaules un mouchoir de cou (susarèu).
Les cheveux étaient abrités de la poussière - à l'époque on ne se lavait pas la tête tous les jours- par une coiffe simple de coton, de toile, en piqué, blanche ou de couleur.
Les jambes étaient protégées par des bas tricotés avec tous les bouts de fils de coton ou de vieux bas blancs quelquefois largement reprisés, leurs pieds chaussés de sabots ou de galoches.
L'été pour travailler en plein soleil, dans les champs elles s'abritaient d'un large chapeau de paille
Simone Nougier - février 1994 -
Supplément au "Vesti prouvençau"
Ici nos paysannes vont faire la bugade au lavoir :
UPAIX JUILLET 2009
Li couifo de n'Auto Prouvènço
A propos de la "Mitrone", coiffe de Manosque
La Bible nous apprend que ce sont les femmes qui pétrissaient et faisaient cuire le pain. En Grèce, à Rome, les étrennes n'étaient rien d'autre que des galettes, gâteaux que les femmes échangeaint entre-elles, chacune rivalisant de faire mieux que l'autre.
Selon, Mademoiselle Bus, Présidente du "Rode Osco Manosco", à une certaine période de la vie manosquine, les femmes durent remplacer, au fournil, les mitrons. Nous n'avions jusqu'ici aucun renseignement précis sur cette période et sur la présence des femmes au fournil.
Camille Arnaud rapporte, en 1875, dans son "Histoire de la Viguerie de Forcalquier", que de tout temps à Manosque le commece de la boulangerie a été réglementé et qu'au commencement du XIIIe siècle, il n'y avait pas de boulanger en titre. Le pain était fabriqué par des gens habilités pour cela et vendu par l'intermédiaire de manganiers ou manganières sorte de commerçants ne se mêlant pas de la fabrication.
En 1247, suite au manque de boulangers de métier, on appelle des volontaires pour cuire le pain. Selon un document du Clavaire, 38 femmes prêtèrent serment, sur les Evangiles devant les prêtres des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de fabriquer du pain vénal de bonne qualité et de n'en retirer qu'un bénéfice de deux deniers par setier de blé converti en pain, plus le son, déduction faite des dépenses qui comprenaient notamment le droit de fournage exité par l'Hôpital propriétaire des fours, car tous les vassaux et habitants relevant de cet Ordre étaient obligés de cuire dans leurs fours banaux.
En 1340, une ordonnance du commandeur, (des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Manosque), rappelle que les femmes ont le monopole de la vente du pain.
Le 12 octobre 1400, un mandemebnt de l'Ordre confirme l'obligation de cuisson dans ses fours ce qui apporte le fait qu'existaient d'autres fours privés qui avaient un préposé, homme ou femme, appelé "Mandroun" ou Mandrouno" chargé d'avertir la population de la chauffe du four.
Certainement ces femmes fabricant le pain se devaient de porter une coiffe pour les nécessités et commodités de travail comme l'ont fait et le font toujours les mitrons. Coiffe simple et pratique de grosse toile qui a dû petit à petit prendre la forme de "Coiffe à gauto" dont la passe enserrant les joues empêchait la farine de voler sur les cheveux et la chûte des cheveux dans la farine.
Cette coiffe, à quelques détails près se retrouve dans toute la Provence où elle apparut vers 1835 d'après Mlle Marcel Drutel (Le Costume en Provence - Plaquette 1974)
A Manosque le nom de "Mitrone" reste attaché à cette coiffe "à gauto." Elle fut remise à l'honneur par Mlle BUS, en 1932, lors des fêtes du Costume Alpin et portée par le "Rode Osco Manosco" dès sa fondation en 1935.
Ces fêtes annuelles du costume avaient pris naissance dans les Basses-Alpes, en 1926, sur l'initiative de Marcel Provence.
La "Mitrone" primitivement en toile, fut alors réalisée en mousseline, linon, avec des dentelles plus fines pour accompagner des tenues plus habillées (patron, explications : page 120/121 du "Vesti Prouvençau"
Simone NOUGIER
A propos de coiffe :
M. Alfred LESCURE à reproduit dans son recueil de nombreux "fonds de Bonnets" tirés de sa célèbre collection du commencement du siècle.
C. ESTRADE dans son introduction dit : "que le bonnet ordinaire composé d'un fond rond, d'une passe plissée posée devant et d'une coulisse serrant la tête est beaucoup plus ancien, mais c'est surtout à partir du XIXe siècle qu'il s'et enrichi de broderies sur tulle ou sur toile de lin trés fine.
A cette époque, chaque province avait son costume caractéristique dont nous retrouvons encore les modèles primitifs en Bretagne, dans le Dauphiné, le pays d'Arles, le Comté de Nice, L'Auvergne, l'Alsace, et moi j'ajouterais Marseille.
Les bonnets dont les fonds et les passes sont repoduits dans l'ouvrage de M. LESCURE proviennent surtout de la Beauce, du Loriet, du Poitou, de la Sarthe, de la Creuse.
Moi, j'ai la chance de vous présenter ci-desssous, quatre fonds de coiffe de MARSEILLE mais ayant pu être portées certainement par de riches bastidanes de la Vallée de la Durance.
Ce sont des coiffes de fête brodées au tambour avec du fil blanc, sur linon ou batiste. On y retrouve presque tous les points connus, depuis les plus simples lancés jusqu'au fils tirés et coupés. Ces broderies sont bien souvent l'oeuvre de la bastidane ou de l'artisane qui porta la coiffe, ainsi s'expliquent les différences de finesse d'exécution et de dessin.
Les motis sont presque toujours tirés des fleurs du pays : rose, églantine, oeillet, liseron, margurerite, bleuet et coquelicot se rencontrent à peine stylisés et souvent mêlés à des noeuds de rubans, des épis de blé, d'orge, de lierre ou de la vigne, très rarement des oiseaux.
L'ornement géométrique est aussi peu répandu et le scomposition où il figure seul n'ont pas la grâce et la fégèreté des semis, des bouquets ou des gerbes dont les feleurs harmonieusement groupées offrent des images d'un charme trés caractéritique."
Recueil de M. Alfred LESCURE