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"LA MALLE AUX TRESORS"
"LA MALLE AUX TRESORS"
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6 janvier 2011

RENAISSANCE DE LA DANSE DES BOUFFETS A CHATEAU-ARNOUX

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6 janvier 2011

"LES BOUFFETS JARLANDINS"


Si des danseurs souhaiteraient encore nous rejoindre, Ils peuvent le faire.

Dernière répétition Vendredi 14 janvier 2011 à 18 H 30 à la MJC de Saint-Auban-

Présence indispensable de tous les acteurs.

27 décembre 2010

PROCHAIN RENDEZ-VOUS :

Nous vous attendons très nombreux, le dimanche 16 Janvier prochain.

Mardi 3 janvier 18 H 30 : reprise des répétitions à la M.J.C. Il n'est pas trop tard. Si des Messieurs sont intéréssés pour participer à la danse des bouffets, ils sont les bienvenus.

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8 décembre 2010

LA DANSO DEI BOUFET

Soirée culturelle et amicale hier au soir à la Salle Voûtée de la Vieille ferme à Château-Arnoux. Soirée organisée par l'Association du Patrimoine de Château-Arnoux/Saint-Auban, ayant pour thème :

"La Danse des Bouffets en Haute-Provence" et plus particulièrement à Château-Arnoux :

Farce carnavalesque ou rituel cosmique ?

C'est devant une salle comble que Jean-Yves ROYER, historien, écrivain et conteur occitan est venu nous faire part des renseignements qu'il avait collectés à ce sujet. Il nous a donc parlé des chants à danser, des chants rituels, de Carnaval dont les trois principaux chants sont "Adieu paure Carnavàs","La Rèina Saba" et celle qui nous intéresse "Lei bofet"

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Pour en venir à cette mascarade des Bouffets, il nous a, entre autre, présenté M. Damase ARBAUD, Historien de sa ville : Manosque, dont il fut maire, son travail de collectage et de publication est le seul de cette importance jamais réalisé en Provence.

Ce que j'en ai retenu, et ce qui est important pour nous jarlandins, qui souhaitons voir renaître cette tradition, c'est que Damase ARBAUD (II,184) a donné cette chanson Lei Bofet avec la description de la danse qu'elle accompagnait :

Les danseurs, au nombre de vingt au moins, marchent par paire au son du galoubet exécutant un air de marche. Arrivés au point où doit avoir lieu l'exercice, ils font quelques évolutions et la tête de la colonne devient le pivot d'une spirale qui s'enroule autour de ce centre. Le dernier danseur devenant à son tour tête de colonne, la spirale se déroule, de manière que lorsque les danseurs se retrouvent par couple, ils ont opéré une conversion de front. Un couplet est chanté et pendant la ritournelle jouée par les instruments, les danseurs placés sur une seule file et sautant en cadence sur un seul pied exécutent la manoeuvre indiquée par le premier couplet. A la seconde reprise, un saut brusque replace les danseurs dans l'ordre primitif, et chacun rend à son camarade le service qu'il en a reçu. Un second couplet est chanté et est suivi du même exercice. Lorsque la chanson a été dite en entier la troupe se porte sur une autre point entraînant avec elle une foule joyeuse et bruyante. L'usage veut que la mascarade des Bouffets ne s'éxécute que tous les ving-cinq ans.

Les paroles que donne Arbaud pour le premier couplet sont très proches de celles chantées par Roger Bizot.(les nôtres)

Cette danse a été reprise épisodiquement à Château-Arnoux dans le dernier quart du XXème siècle. C'est là que Roger Bizot y a participé. Voici comment évoque, l'une de ces sorties, LE PROVENCAL du 28 janvier 1988 :

,,, A l'occasion de la Saint-Sébatien l'association des Bouffets Jarlandins a porté, dans les différents quartiers de la commune l'air et les paroles de la Danse des Bouffets, que les habitants de Château-Arnoux pratiquaient déjà en des temps immémoriaux A cette époque tout le monde connaissait les paroles et les comprenaient, ce qui n'est plus le cas actuellement. Aussi bien nombre de nos lecteurs nous ont demandé de les reproduire, ce que nous faisons bien volontiers. Par contre, en raison du caractère quelque peu osé de ces paroles, nous n'irons pas jusqu'à en donner la version en langue française."

(Les paroles, vous les retrouvez dans mon diaporama sur les Bouffets)

Surprise (pour le public) Renat SETTE accompagnait Monsieur ROYER et nous a chanté quelques chansons au grand ravissement des personnes présentes.

Pour info, mais vous pouvez retrouver tous ces renseignements dans le livre "Traditions orales en Haute-Provence - Chansons réalisé par CANTAR (Recordance) et Les Alpes de Lumière. (2001) :

De la rencontre de Renat SETTE, Pierre BONNET et Jean-Yves ROYER est née une association "CANTAR" qui a pour but de promouvoir et de diffuser la chanson provençale. Elle a été crée en 1994. Renat SETTE est chanteur. Son répertoire puise essentiellement dans le recueil de Damase ARBAUD, ainsi que dans les collectages qu'ils ont effectués. Il se produit seul "a capella", soit en duo, en trio ou avec différentes formations.

Donc hier au soir nous avons écouté Monsieur Renat SETTE à capella. Il a une voix exceptionnelle et c'est étonnant la façon dont il peut tenir sa note, un certain temps .....

Ci dessous quelques photos que j'ai prises. Nous avons terminé la soirée par un repas tiré du sac. Chacun avait amené sa spécialité, si je puis dire, qui sucrée, qui salée., Cela a été un bon moment de patage et de convivialité

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Depuis le début novembre nos répétitions des bouffets ont commencé à la M.J.C. de Saint-Auban, sous la houlette de notre ami, Daniel GUILLOT, mais pour l'instant notre petitre troupe se compose de 7 ou 8 danseurs. Nous espérons que d'autres messieurs viendront nous rejoindre d'ici la Saint-Sébastien, afin que nous puissions faire la danse comme annoncé ci-dessus.  - 20  danseurs - Nous n'y sommes pas encore ....Qu'on se le dise ;.....!!

Prochain Rendez-vous :

  le Dimanche 16 JANVIER pour fête la Saint-Sébastien avec la "Danso dei Bouffet"

BONNES FETES DE FIN D'ANNEE A TOUS

24 novembre 2010

Rencontre avec Jean-Yves ROYER sur la Danse des Bouffets

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20 novembre 2010

Recherche Chemise de Nuit Hommes ....

Eh bien, c'est parti, la première répétition pour la danse des bouffets a eu lieu hier au soir sous la houlette de mon ami, Daniel.

Les danseurs ne sont pas très nombreux mais très motivés. Il y a encore de la place, si des volontaires veulent venir nous rejoindre. la Saint Sébastien se fêtera à Château-Arnoux, le 16 Janvier prochain.

Qu'on se le dise, les répétitions ont lieu tous les mardi et les vendredi de 18 H 30 à 20 H 00 pour apprendre la chanson en provençal et le pas de ronde. et je lance un avis de recherche : pour des chemises de nuit anciennes, blanches et longues pour habiller ces messieurs. Voir le diaporama ci-dessous.

Mardi 7 décembre prochain pas de répétition, mais à 18 H 00 à la vieille ferme de Font-Robert, conférence avec M. ROYER sur les origines et la tradition de la danse des bouffets. Nous vous attendons nombreux.

PS. Si vous voulez regarder le diaporama avec sa musique, penser à arrêter le son de la Playlist plus bas, pour éviter que les musiques se superposent. merci.

30 octobre 2010

L'OR ROUGE DE VOLONNE

Deuxième volet de la découverte du Safran avec Hélène BERAUD.

C'est dans une ambiance très conviviale que les membres de l'Association du Patrimoine de Château-Arnoux se sont retrouvés, samedi dernier, pour la cueillette du Safran chez Hélène. Je vous laisse découvrir le diaporama que j'ai concocté. J'attends vos commentaires. Actuellement, le safran est en pleine floraison. Un grand merci à Hélène pour son accueil.

(Voir le diaporama sans sa musique, sinon arrêter le son de la Playliste au début pour éviter la superposition,)

Ci dessous, article paru dans le journal "La Provence"

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1 octobre 2010

FETE DE L'AMI DU PAIN 2010

Je vous ai déjà dit précédemment que la fête de l'Ami du Pain à Château-Arnoux, avait été une réussite et une journée exceptionnelle. J'ai pris le temps de vous concocter un diaporama que je vous laisse découvrir. Amitiés à tous.

16 septembre 2010

FORUM DES ASSOCIATIONS : 12/09/2010

He oui, c'est la rentrée pour tout le monde. Fini l'été ! Les jours racourcissent à grands pas. Dimanche dernier s'est tenu le Forum des Associations qui faisaient elles aussi leur rentrée, (quoique l'Association du Patrimoine ne s'est pas vraiment arrêtée pendant les vacances...). Je vous présente notre Stand :

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J'ai pris cette photo dès l'installation du stand le matin, mais rassurez-vous ce stand n'est pas resté vide, bien au contraire :

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Maintenant que l'association a fait l'acquisition d'un projecteur, Christian avait amené son ordinateur portable, et moi mon écran. ainsi nous avons projeté en boucle, un diaporama "Rétrospective de l'année" Impossible de vous le mettre sur mon blog, car beaucoup trop lourd, mais beaucoup l'ont apprécié.

6 septembre 2010

3ème Edition de la " FETE DE L'AMI DU PAIN " à CHATEAU-ARNOUX : UN SUCCES

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Inutile d'en rajouter à l'article de notre ami journaliste, René GALVEZ, et aussi membre de notre Association qui a très bien su relater cette magnifique journée. De plus le soleil et notre beau ciel bleu de Provence étaient au rendez-vous ainsi que beaucoup de personnes Saint-Aubanaises et Jarlandines, mais également de l'ensemble de la Communauté de Communes, et aussi des gens de l'extérieur : Forcalquier, Manosque, des Vacanciers : des Lyonnais ....

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Merci à tous les membres de l'Association qui ont tenu leur poste, que ce soit de l'allumage du Four à la vente du Pain, l'emplacement des artisans, la mise en place de tables pour le repas, le service..., en résumé, toute la logistique. Sans eux cette fête n'aurait pas pu se faire et être aussi bien réussie.

Pour ma part, j'étais responsable de l'expo "Photos retraçant l'historique de la cité de Saint-Auban et de son Usine" dans la Salle des Mariages du Château et il y a eu beaucoup de monde !!!

En aparté : personnellement j'ai été très contente d''accueillir au moment de l'apéritif, mon amie blogueuse : "Femmes 1900", qui m'a annoncée une grande nouvelle :. elle a obtenu des financements conséquents ... pour la création de son musée qui passe à la phase supérieure.

Beaucoup de temps et d'énergie.... mais je l'encourage et la félicite pour toutes ses démarches. Nous avons une passion commune, préserver et mettre en valeur le Patrimoine de nos aîeules.

Je vous rappelle son site :

www.femmes-1900.fr

A suivre.... Je mets les photos dès que j'ai une minute.....

28 juillet 2010

FETE DE L'AMI DU PAIN le 5 septembre prochain

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NOUS VOUS ATTENDONS NOMBREUX !

29 juin 2010

SAINT-AUBAN D'HIER A AUJOURD'HUI !

Dans le cadre des Journées Nationales du Patrimoine de Pays,

s'est tenue du 19 au 26 juin, une exposition de documents d'archives à la MJC de Saint-Auban.

"Une usine dans la Cité"

ou une "Cité dans l'Usine" ????.

Tout au long de cette semaine des Intervenants extérieurs avaient été conviés pour essayer d'animer un débat sur "Saint-Auban d'hier à aujourd'hui". Quelques personnes retraitées ont retracé des évènements et des anecdotes bien précises. Un moment émouvant. Vraiment dommage que cet échange n'ait pas pu durer plus longtemps. Car des personnes présentes n'ont pu s''exprimer, faute de temps.

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Pour cette expo, l'association du Patrimoine a collecté un certain nombre de photos et a confectionné des panneaux avec certaines explications.

Je remercie les personnes qui ont bien voulu me confier leurs vieilles photos témoignant de leur enfance à la cité, et de leur vie à l'usine et tout particulièrement le Service Communication de l'usine ARKEMA, qui a bien voulu nous confier ces photos d'archives,

Je vais essayer de rédiger différents textes pour vous donner un aperçu de cette expo très riche, qui en fait est le décor de ma vie puisque je suis née, j'ai grandi, je me suis mariée, jai acheté ma maison et j'ai élevé mes filles dans cette cité. Je pense que ce ne sont que les personnes dans mon cas, qui peuvent parler de l'usine et la cité de façon concrète "du fond de leurs tripes". Les gens de l'extérieur ne comprennent pas toujours ce "paternalisme" et se permettent même des critiques souvent injustifiées ,puisque effectivement tout appartenait et était régi par l'usine. Mais je peux vous dire que j'ai vécu une enfance très heureuse, où tout en étant fille d'ouvrier très modeste, je n'ai manqué de rien.

A travers mes recherches, j'ai retrouvé des photos de "Femmes au travail" .

Des documents uniques :

FEMMES_AU_TRAVAIL_1939___1943

Quelques explications sur ces photos :

de 1939 à 1947, il a fallu résister.

La mobilisation vide l'usine en quelques semaines : plus de 400 jeunes hommes rejoignent leur régiment ... dans les jours qui suivent, les pères, les femmes et les enfants des ouvriers mobilisés se présentent à l'usine pour les remplacer. En plus du malheur de la guerre, si l'usine venait à fermer, que resterait-il de Saint-Auban ? Les femmes, jusqu'alors si peu présentes sur le site seront jusqu'à 180 pendant la guerre ...

Voici les photos de cette expo, qui a été inaugurée, comme il se doit par le Maire de la Commune : M. Patrick MARTELLINI

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Le nom de "SAINT-AUBAN" :

ALBANUS, en français ALBAN, AUBAN, quelquefois ALBIN, né à Vérulam à 30 kilomètres au Nord de Londres, fut martyrisé en l’an 304 ; sa fête figure, dans le martyrologe romain au 22 juin.

Le poète Venance Fortunat, qui vivait dans la Gaule Méridionale à la fin du VI me siècle, écrivait de lui :

" La gloire de son triomphe a été si éclatante qu’elle s’est répandue dans toute l’Eglise ".

En Grande-Bretagne, autour du sanctuaire élevé en son honneur, se trouve la ville de Saint-Alban

Lyon a une paroisse sous le titre de Saint-Alban.

Saint-Auban, est le chef lieu de canton dans les Alpes Maritimes.

Il y a Saint-Auban sur l’Ouvèze dans la Drôme.

Saint-Auban d’Oze dans les Hautes Alpes.

Dans les Basses-Alpes, au terroir de la Commune de Château-Arnoux, un quartier porte, de temps immémorial, le nom de Saint-Auban. Une chapelle se dressait au dessous de la gare actuelle, dont les ruines furent bouleversées lors du creusement du canal de Manosque. Elle était desservie avant la Révolution par le curé de Montfort ….

Jean-Pierre Nicolay, Ecuyer de Château-Arnoux, se faisait appeler Sieur de Saint-Auban.

Les experts allivrèrent, en 1789, à 45 livres les revenus de la chapelle de Saint-Auban. L’Edifice tomba en ruines, et le service du culte cessa après la Révolution.

Demeurèrent debout quelques maisons, celle qui fut assez longtemps le rendez-vous des francs-maçons bas-alpins, puis vacherie, la maison Danaüs, la maison Bonnet qui se trouvent en pleine usine ……….

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La première Standardiste de l'usine :

Allo, le 3 à Peyruis S.V.P...

.....

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Le quartier de Saint-Auban ne comportant à ce moment là que trois fermes et la Gare, et devant l’impossibilité matérielle de construire sur place des baraquements suffisants, il fut décidé de loger les ouvriers dans une agglomération voisine.

Le choix se fixa sur PEYRUIS et cela pour deux raisons :

  • Parce que M. Alphonse MEURS (Magistrat qui travaillait sur le projet du canal) y avait installé ses bureaux
  • Enfin et surtout parce que ce fut l’agglomération qui offrit le plus de ressources pour le logement des ouvriers.
  • Un train ouvrier fut établi qui, matin et soir, assurait le transport des ouvriers de Peyruis à Saint-Auban.

Une ligne téléphonique spéciale relia Saint-Auban au bureau de Peyruis, c’est ce qui explique l’anomalie existante qui fait que notre usine située sur le territoire de la commune de Château-Arnoux, arrondissemnt de SISTERON, est , au point de vue des communications téléphoniques, reliée au bureau de Peyruis arrondissement de FORCALQUIER .

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EN REMONTANT DANS LE PASSE,

OU HISTOIRES PEUX CONNUES

DE L'ORIGINE DE NOTRE USINE :

Les petites brochures remises aux visiteurs de l'usine relatent très rapidement les origines de notre usine fondée en 1915.

L'équipe rédactrice de la revue d'entreprise de Pechiney Saint- Gobain (Juin 1968) a eu la curiosité de rechercher pour les lecteurs de l'encart quelques anecdotes vécues il y a plus d'un demi-siècle ; le hasard fait parfois très bien les choses puisque elle a eu la bonne fortune de découvrir un document datant de 1919 apportant certaines précisions qu'elle s'est empressée de livrer :

C'est en 1907 que la Compagnie de Produits Chimiques d'Alais et de la Camargue acquit "L'affaire de Château-Arnoux" ou, si vous préférez, le canal partant en aval de l'ancien pont suspendu et allant à proximité de la Brillanne et dès 1912 elle se rendait acquéreur des terrains actuellement occupés par l'usine et la cité.

Le premier employé envoyé sur place par la Compagnie fut M. Edmond Issaurat. Ce premier embauché de l'usine s'occupait des achats concernant l'agradissement du canal de Manosque. Il arriva à Saint-Auban, venant du front, le 22 septembre 1915.

La construction du chlore fut commencée dès décembre de la même année, le témoin précise que si l'hiver ne fut pas rigoureux, la pluie tomba en abondance, le vent vint aussi entraver les travaux et le personnel eut quelquefois la désagréable surprise de trouver écroulé le matin un mur construit la veille.

Le pesonnel participant à l'édification de la fabrication était très cosmopolite, on rencontrait, paraît-il des Serbes, des Tchécoslovaques, des Russes, des Italiens, des Chinois, des Annamites ... et on comptait "une vingtaine de peuples ou races divers" qui se stont succédés ou coudoyés à l'usine.

Le 1er juillet 1916, la salle des machines fut mise en route à vide et le courant envoyé sur l'Electrolyse le 15 juillet, vers la fin du mois d'août, la liquéfaction commença et le 8 septembre on vit couler à travers les regards des liquéfacteurs, les premières gouttes de chlore liquide, le directeur de l'usine se nommait M. ROCHET.

La seconde fabrication qui vit le jour fut l'alumine. Le narrateur explique que le montage fut décidé à Saint-Auban en septembre 1916 en remplacement des usines de  Salzaete et Mennessisen, pays envahis par l'ennemi et c'est en août 1918 que la fabrication commença réellement.

Notons au passage deux anecdotes :

En juin 1917, un violent coup de vent d'Ouest survenu au début d'un orage renversa le bâtiment de la Chaufferie au moment où le levage des charpentes allait être terminé ; fort heureusement "une chute de pluie de quelques minutes obligea les ouvriers à quitter leur travail et à chercher un abri, cette pluie précédant le coup de vent évita un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences "

Par ailleurs, le témoin se livre à la réflexion suivante concernant la qualité de la main d'oeuvre de l'époque - n'oublions pas que nous étions en temps de guerre - "la Loi Mourier avait classé les ouvriers des usines de guerre en deux catégories, ceux qui étaient certains de ne pas revenir au front, et ceux qui avaient bien des chances d'y revenir au hasard d'un ordre de l'Autorité Militaire. Les premiers jugeaient qu'il était totalement inutile de se distinguer par leur travail et les autres estimaient inutile de montrer des qualités qu'ils possédaient peut-être à l'état latent, mais que, le cas échéant, ne les auraient pas empêchés de retourner au combat".

Nous ajouterons que, dans ces conditions, il devait être fort difficile d'obtenir un rendement.

Enfin, c'est vers 1919 que la construction d'une usine à acide monochloracétique fut commencée, voilà comment l'auteur explique les raisons de cette création : "Pour utiliser le chlore dont les débouchés risquaient de rester très limités à la suite de l'arrêt des fabrications de guerre, la Compagnie s'était préoccupée depuis longtemps déjà d'une utilisation possible de ce produit et avait vu dans la fabrication des matières colorantes un débouché des plus intéressants. En conséquence la constuction d'une usine à acide monochloracétique fut décidée à Saint-Auban".

.... Ainsi s'écrit l'histoire .

EDIFICATION DE LA CITE

La construction des habitations du personnel commence en même temps que la constrution de l'usine du chlore, c'est - à - dire en décembre 1915. Elle a été continuée jusqu'à ce jour (1919) et l'agglomération de Saint-Auban est actuellement une résidence agréable, une cité moderne aux allées largement ouvertes où la lumière pénètre à flots, où le soleil brillant du Midi darde de ses chauds rayons stérilisateurs, où l'air et l'eau peuvent circuler partout, doucement caressée par le Mistral en hiver, bercée en été au chant harmonieux des cigales. Les conditions hygiéniques y sont parfaites ! L'épidémie de grippe qui sévit d'une manière si forte dans certaines villes, du mois de mai au mois de décembre 1918, y a fait relativement peu de victimes."

Il convient de noter que dès 1919, la cité comptait déjà près de 1 500 Habitants.

En terminant soulignons deux faits sans doute inconnus des agents actuels ! l'Avenue Alasace Lorraine baptisée ainsi en souvenir "de la grande et noble idée par laquelle la France a été pendant quatre ans dressée debout contre l'envahisseur s'appelait avenue des Usines".

Enfin, voici comment fut connu l'armistice : "Le 11 novembre 1918, après une fiévreuse attente d'une qu'inzaine de jours environ, la nouvelle de l'armistice parvenait à Saint-Auban. A  8 h 30, l'usine de Saint-Louis téléphonait l'heureuse nouvelle connue officiellement à Marseille par les messages sans fil interceptés par les navires de la rade. A 10 h 30, la préfecture la confirmait en transmettant le message officiel.

"L'armistice fut annoncée au personnel par les sirènes et l'usine fut arrêtée pour une période de deux ou trois jours".

Et c'est sur ces festivités prolongées que nous vous laisserons en espérant que cette évocation aura intéressée les "très anciens" et pourquoi pas, les plus jeunes.

Revue d'entreprise N° 25 - Juin 1968

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Photos d'ouvriers vers 1940 :

OUVRIERS

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un panneau pour retracer la lutte ouvrière

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LA CHAPELLE PROVISOIRE

Les maisons étaient demandées par les ouvriers, avant leur achèvement ; elles se peuplèrent très vites d’hommes, de femmes, et d’enfants. M. le Chanoine Germain, économe du Grand Séminaire, assurant le service de Montfort, descendait à la Gare de Saint-Auban, traversait la cité naissante, voyait la population augmenter rapidement, et souffrait de constater que ces brebis étaient sans pasteur … Il fit part de sa peine à M. de Gastines, en octobre 1916. Les choses allèrent vite …

Les travaux furent confiés à M. Bavière, Entrepreneur à Saint-Tulle. La chapelle fut inaugurée avant d’être achevée ; il n’y avait ni portes, ni fenêtres, ni parquet, ni autel…. Les ouvertures furent bouchées avec des planches, le sol garni d’un blocage de gros cailloux…. Un autel fut installé avec des tréteaux. M. le Chanoine Germain emprunta à Montfort ornement, calice … On accrocha aux amandiers quelques lampes à acétylène, le terrain étant profondément détrempé, on mit des planches bout à bout, du commencement de chemin qui sera dans la suite l’Avenue Balard, jusqu’à la chapelle, afin que les assistants ne s’enlisent pas … C’était pauvre, original, quelque peu héroïque. Et dans la nuit du 24 au 24 décembre de l’an de grâce 1916, se rendirent à la Messe MM. De Gastines, Directeur ; Sechet, ingénieur chef de fabrication ; Reynaud, ingénieur chimiste ; quelques ouvriers, divers habitants du Jas, de Montfort, Philippe Issaurat qui avait été l’agent de la Compagnie pour acheter les terrains, et qui avait travaillé de son mieux à faire doter d’un lieu de culte la cité naissante.

Après cette messe de Noël épique, la besogne continua à la chapelle, portes et fenêtres furent posées …A Pâques 1917, fut inauguré l’autel en bois qui a servi jusqu’au 26 août 1939 ; le sol fut cimenté,….. puis des bancs avec dossier et agenouilloir, un harmonium, meublèrent l’humble maison de Dieu.

La chapelle provisoire a duré 23 ans : 1916-1939 . L’auditoire y était serré. C’était intime, familial. Impossible d’abandonner cette modeste maison de Dieu sans émotion ; elle a rendu si longtemps service ….

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L'EGLISE : JESUS OUVRIER

Un jour mémorable. Le 31 mai de l’an de grâce 1938, M. Jacques LEVEL, Président du Conseil d’administration,, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs : M . De Vitry , M . Rochet, … procéda à une inspection assez détaillée de l’usine de Saint-Auban. Aimablement, il fit appeler M. le Curé, lui posa diverses questions sur ses relations avec ses paroissiens, ensuite lui annonça officiellement que la cité aurait, sous peu, une église, et chargea M. De Vitry de veiller à l’exécution du projet. Grande joie parmi les fidèles, quand ils surent que le désir de voir une maison de Dieu spacieuse surgir au milieu du plateau, ne serait plus un rêve lointain, mais deviendrait bientôt une réalité.

Pour de multiples motifs, le nom de Jacques LEVEL ne doit pas s’effacer de la mémoire des Saint-Aubanais ; le motif le plus pressant de lui garder une reconnaissance inaltérable, c’est l’église qui se dresse maintenant, rayonnante de lumière, entre l’hôpital et l’école libre.

Le projet en marche. C’est le plan de M. Georges Benezech, architecte diplômé qui avait déjà fait le plan de l’église de Chedde, qui eut la préférence. Le jeudi 13 octobre 1938, le plan de l’église ayant été tracé sur le terrain, M .le Curé, avec quelle joie ! donna quelques coups de pioche et manœuvre la pelle pour commencer les fouilles. Firent de même : M. Grabinski, les contre-maîtres, les professeurs de l’école libre, et les élèves qui y allaient de tout cœur.

Le Bandeau et la fresque   : le 27 décembre 1938, le recteur de la cité fut prié de donner son avis sur la décoration de la future église.

Voici le résumé de sa réponse : Saint-Auban est la cité ouvrière ; dans son enceinte, pas de bourgeois, pas de retraité ; uniquement des travailleurs. Que l’église soit dédiée à Jésus Ouvrier, pour apprendre aux paroissiens que le labeur quotidien n’est pas destiné seulement à leur permettre de gagner leur croûte, comme ils disent, mais aussi, s’ils l’exécutent en état de grâce et avec un esprit surnaturel, à leur permettre de gagner le paradis. Le rêve, c’est de voir la Sainte famille au travail … Magnifique leçon de choses donnée par la peinture … qui vaudra mieux qu’un sermon …
L’idée d’ensemble fut acceptée, la technique, l’attitude, le paysage, l’imagination … c’est l’apanage de l’inspiration de l’artiste.

M. De Laboulaye décora d’abord le bandeau qui se développe en avant du sanctuaire ; on peut y voir beaucoup d’instruments au travail. Leçon : Manoeuvrez le rabot, la scie, l’éprouvette, la pierre … soyez maçon, mécanicien, électricien, menuisier, manipulateur de laboratoire … en un mot faîtes un métier honnête ; si, en même temps vous faîtes votre métier de chrétien, vous êtes un imitateur du Christ, un ami du Christ. ………….

Le paysage c’est le mamelon de Franchironette, c’est la colline de Saint Jean. Voyez les maigres oliviers de la Haute Provence ; ils vous rappelleront ceux de Jérusalem, au pied desquels le Maître a agonisé. Ici comme à Jérusalem, il n’y a pas d’autre Sauveur que Jésus ; mettez-vous à son école.
Voilà le sermon que M. De Laboulaye a esquissé avec son pinceau et qui instruira, nous avons l’espérance, de nombreuses générations….

Mgr Jorcin, Evêque de Digne a procédé à la cérémonie de la consécration le 13 Octobre 1940 Ce fut une grande fête pour la paroisse. Les fidèles admiraient l’autel, cadeau de la Compagnie, et la parure de l’autel, croix, chandeliers, porte du Tabernacle, nappes qui sont leur cadeau …

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L'HARMONIE DE SAINT-AUBAN :

La Compagnie encourage et soutient le groupe instrumentiste :

" l’Harmonie de Saint-Auban. "

Chefs : M. SOTY, ensuite M. Jean BAILLET.

L’Harmonie rehaussait de sa présence l’éclat des cérémonies religieuses à la chapelle, quatre ou cinq fois par an : Pâques, le 11 novembre, Sainte Cécile, la Noël.

Pour lui manifester sa reconnaissance, Monsieur le Curé offrait à ses membres, unis aux membres de la Chorale, une excursion annuelle : en 1933 : Riez, avec retour par Digne ; en 1934, Saint-Etienne, avec retour par Banon, Forcalquier ; en 1935, Lachaud, avec retour par Sèderon et Noyers ; en 1936, La Motte, retour par Claret ; en 1937, Seyne-les-Alpes, par Barles , retour par Le Labouret ; en 1938, Barrême, avec le circuit Senez, Castellane, Saint-André. En 1939, le budget a été réservé entièrement à la nouvelle église, Puis l’horrible guerre ! …

 L’Harmonie prête son concours à toutes les cérémonies patriotiques et familiales,

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LE SOCIAL : L'HOPITAL

Dès le début du peuplement de la cité, fonctionna un dispensaire, tenu par les religieuses de la Sainte-Enfance, de Digne. Quand la cité eut grandi, fut construit l’hôpital, desservi par des membres de la même Congrégation.

Supérieures : Sœur Marie-Julienne, Sœur Philomène, Sœur Madeleine, Sœur Marie Ursule, Sœur Marie du Sacré-Cœur, puis en mars 1941, Sœur Saint-Pierre.

Le dispensaire occupe une infirmière spéciale, qui va aussi à domicile faire des piqûres, etc … Mlle Favier a rempli longtemps cette fonction avec dévouement. Elle a été remplacée, en 1937 par Mlle Aubert. IL y a aussi les assistantes sociales : Mlle Meyran, devenue Mme Verny, Mlle Magron.

Il arrive beaucoup de bébés à Saint-Auban : pour les recevoir et les remettre aux parents qui les ont commandés, il faut " une sage femme " comme on le disait au 17ème siècle.

Cette fonction délicate a été remplie par Mme Neyret, morte à la clinique de Digne, le 6 novembre 1932 , inhumée le lendemain à Château-Arnoux, puis par Mlle Yvonne Crozet, devenue le 12 septembre 1936 : Madame Jean Duvierre.

Tous ces services sont assurés aux frais de la Compagnie

LES REPOSOIRS :

La cité étant propriété privée, les ukases des maires sectaires défendant les processions, ne font pas loi. Le premier curé de Saint-Auban, ayant l’autorisation verbale de M. J. ROCHET, n’hésita pas à organiser les processions de la Fête-Dieu.

Il y eut toujours, grâce au dévouement de nombreux paroissiens et paroissiennes, mais spécialement de Mme RITTER, de magnifiques reposoirs, avec ces Anges en chair et en os, des zouaves au garde-à-vous, des sujets variés, qui font la joie des enfants, l’admiration des étrangers, et plaisent certainement au cœur du Divin Maître.

Ci-dessous vue du reposoir de 1943 :

REPOSOIR

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EXPOSITION_USINE_CITE_SAINT_AUBAN_016

EXPOSITION_USINE_CITE_SAINT_AUBAN_017

Si des personnes n'ont pu se déplacer ou ont manqué cette expo faute d'information, elle pourront se ratrapper le jour de la fête de l'Ami du Pain, le premier dimanche de septembre. En effet, cette expo sera de nouveau visible le Dimanche 5 septembre dans la salle d'honneur de la Mairie, dans le Château de Château-Arnoux. Qu'on se le dise !

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(suite à venir ....

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27 mai 2010

LE CHATEAU DE CHATEAU-ARNOUX

le_ch_teauDans mon message du 7 mai 2009, je vous présentais le Château de Château-Arnoux à l'aide d'un article réalisé par l'Office de Tourisme, aujourd'hui, je vais vous en parler un peu plus longuement. Ce sont des renseignements que vous pourrez retrouver dans les Annales de Haute-Provence - Bulletin de la Société Scientifique et Littéraire sur Château-Arnoux N° 303.

Le château de Château-Arnoux,

a été construit au début du XVIème siècle

par Pierre de Glandevès.

On n'en possède pas de documents iconographiques, sauf quelques cartes postales anciennes datant de la fin du XIXème siècle. On ne sait pas comment étaient les gâbles des fenêtres situées juste sous la toiture, ni pourquoi ceux-ci ont été supprimés. Certains auteurs ont cru que c'est à la Révolution que le haut des fenêtres supèrieures a été arrasé.

Le château fut acheté par la Commmune de Château-Arnoux en 1947. La Mairie fut installée au 1er étage et le rez-de-chaussée devint un restaurant. La Mairie s'étendit en 1979, occupant l'ensemble du bâtiment.

Le_chateau_1Le Château a une partie centrale rectangulaire, flanquée de cinq tours : deux tours rondes à l'Ouest, deux tours carrées à l'Est ; une cinquième tour sur la façade Est abrite un grand escalier hélicoïdal. Le corps principal se compose d'un rez-de-chaussée sur caves, surmonté de quatre niveaux. Les tours sont à la même hauteur que le corps principal. Les façades comportent deux types de fenêtres : des fenêtres du XVIème siècle (avec meneaux, traverses et encadrement supérieur s'arrêtant sur deux culots armoriés ; les fenêtres supérieures de ce type étaient couronnées d'un gâble supprimé ultérieurement)) ; des fenêtres rectangulaires en hauteur du type XIXème siècle. Le parement extérieur était en pierre largement rejointé ave des traces nombreuses d'anciennes meurtrières et de bouches à canon.

Seule la tour hexagonale est classé depuis le  28 novembre 1969, les façades et toitures sont inscrites à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 1er décembre 1969.

En 1971, c'est la façade Ouest qui a été restaurée ..... car au cours des temps, la façade s'était peu à peu dégradée.

LES OUVERTURES :

On peut constater d'abord que ce château a de très nombreux type d'ouvertures.

Les ouvertures défensives d'abord : des meurtrières en forme de croix sur les quatre tours rondes et carrées. De telles sarchères canonnières à croisillons étaient d'un emploi fréquent à la fin du XIVe et au cours du XVe s.

Des bouches à feu rectangulaires sur la tour hexagonale et sur les autres tours.

Des fenêtes ensuite :

LE_CHATEAU_4Fenêtres à meneaux du XVIème siècle avec des culs-de-lampe armoriés et des gâbles arasés depuis aux fenêtres supérieures.

Le seul couronnement authentique resté en place est celui de la fenêtre haute de la tour circulaire de la façade Sud. La coquille Saint-Jacques qui l'orne lui a sans doute porté bonheur.

EXTERIEUR_2

Il existe aussi une fenêtre, XVIème siècle, dont l'ouverture a été transformée en entrée de pigeonnier, marquant ainsi le côté rural de cette demeure seigneuriale.

EnfEXTERIEUR_1in des fenêtres à meneaux sans moulures et des fenêtres en hauteur du XIXème siècle.

LA TOUR HEXAGONALE

le_chateau_3

La tour hexagonale, à droite sur la photo ci-contre, qui contient le remarquable escalier à vis, a été construite après le bâtiment central : elle est plaquée contre la façade Est et cache en partie la vue d'une magnifique fenêtre à meneau qui éclaire la grande salle du 1er Etage.

Cette salle possède un plafond à la française.

Pendant le chantier, le décroûtage de la façade a permis de retrouver une porte condamnée, bien dessinée, ornée de moulure du XVIème siècle et qui donne dans le vide au 1er Etage. Cette porte à été rouverte et close par une vitre Sécurit.

Outre la sculpture intérieure de l'escalier que chacun peut admirer, il faut regarder extérieurement, en partie supérieure, de petites sculptures, en particulier une tête de lion et observer des restes de corbeaux en pierre destinés vraisemblablement à soutenir des hourds. Il s'agit donc d'un système de défense habituellement antérieur eu XVIème siècle.

LES SCULPTURES :

Outre les sculptures intérieures de l'escalier et les culots sulptés, dont nous avons vu que seuls cinq d'entre eux sont d'origine, il faut noter la sculpture des gargouilles dont l'une est déposée dans l'escalier, les autres sont mutilées, mais elles méritent qu'on les observe attentivement.

En restaurant la fenêtre du 3ème étage située à droite de la tour Exagonale, on a découvert que le bandeau formant appui de fenêtre, était constitué par un élément d'une belle moulure sculptée réutilisée. L'appui a été refait avec une pierre neuve et l'élément de sculpture a été déposé pour être présenté à l'intérieur du château. ...........

Le système de défense de ce château semblerait dater du XVème siècle avec ses meurtrières bouchées par la suite, ses bouches à feu et ses corbeaux destinées à porter des Hourds. Pierre de Glandevès aurai-il construit ce château, ou n'aurait-il pas modifié profondément un bâtiment antérieur ?

Une autre question se pose également, c'est celle de savoir d'où provient la frise sculptée trouvée dans l'appui de fenêtre ? Il semble qu'il y ait eu un décor beaucoup plus riche que ce que nous voyons actuellement.                     (Jean-Pierre Ehrmann)

L'ESCALIER DU CHATEAU

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La Salle d'Honneur

Salle_des_mariages

Jen-Pierre Ehrman dans son propos a présenté le château, selon lui du reste, construit en deux temps, ce qui n'est pas admis de tous.

Nous parlerons donc que de l'escalier qui en est, avec la salle d'honneur tendue de boiseries au XVIIIème siècle, la partie la plus intéressante et la plus singulière par son admiralble décoration.

L'escalier, qui dessert les étages de la grande demeure, s'inscrit dans une tour polygonale élevée en saillie contre la façade Est. Des couvertures moulurées l'éclairent sans faire oublier les archères horizontales qui en pouvaient défendre l'accés. Cette décoration extérieure ne retiendrait pas autrement l'attention, mais, la porte franchie, l'escalier dépploie sa vis parfaite où court sur le noyau une branche sans fin. ET là encore tout serait simple sinon banal, si des écoinçons ne venaient dans l'ascension fleurir son architecture et rythmer la montée.

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Et quels écoinçons !

Seize en tout, oeuvrés dans un calcaire blond à grain fin. Ils offrent des bustes d'hommes et de femmes dont chacun porte une manière d'élégant cartel pour bien dire qui ils sont

Montez et contemplez. Voici tour à tour :

- Lucrèce ("Lucrecia chasta", dit le cartel) qui se tua parce qu'outragée par Tarquin.

- Un buste viril se présente à la suite, vêtu à l'antique, dont le cartel mutilé ne dévoile pas l'identité.

- Vient un enfant vêtu d'un ample manteau ou chlamyde attaché sur l'épaule, taillé lui dans un matériau rugueux.

- Un buste affreusement mutilé lui succède.

- Mais voici Hannibal !

Ici, rêvez un peu au "chef borgne monté sur l'éléphant Gétule". Et surgiront l'Espagne la Gaule et les Alpes traversées dans les premières neiges d'octobre par un col resté mystérieux. ET surgirent la Trébie, Trasimène et Cannes, toute une gloire anéantie à Capoue ...

- Voici Cassandre (d'une si belle venue), l'incrédible Cassandre, belle et pleureuse, dont nul ne croyait les prédictions.

- Voilà Hercule, le fils de Jupiter et d'Alcmène, l'homme dieu des Travaux.

- Polyxène, aimée d'Achille.

- Orphée, (le plus noble émoinçon), le fis d'Apollon et de Chio, Entendez-vous sa lyre pleurant la perte d'Eurydice ?

- Voici la nymphe Pegasis (d'une incomparable venue) mais dont nul ne nous dit qui elle était.

- Pâris à qui les bergers qui l'élevèrent donnèrent le nom d'Alexandre (ainsi parle le cartel), fils de Priam, qui enleva Hélène et déchaîna la Guerre de Troie.

- La nymphe Epérie, comme Pegasis, garde son secret (ces gens du XVIe siècle savaient bien des choses perdues depuis, semble-t'il)

- Anthénor est lui bien réel. Accusé de trahison après la chute de Troie, il aborda en Italie et fonda Padoue si nous avons bonne mémoire.

- La nymphe Thétis, fille de Nérée et mère d'Achille. (Et comment ici, ne pas songer au tableau d'Ingres, à Aix la presque voisine !).

- Achille fait suite naturelle, fils de Thétis et de Pélée, qui périt par sa cheville que ne toucha point l'eau du Styx.

- Enfin voilà Judith, cette héroîne juive qui trancha la tête d'Holopherne.

Vous êtes au terme de la montée et l'escalier, soudain, s'épanouit en une corolle comme s'ouvre une fleur.

C'est beau et d'une venue admirable mais de plusieurs mains, dont une est celle d'un grand sculpteur, italien, peut être, certains de ces bustes (Orphée, Polyxène, Pâris) évoquant de grandes oeuvres toscanes.

Et à travers ces personnages qui appartiennent à la guerre, à Rome, à la Grèce, à la Bible et aux légendes troyennes, en filigrane, s'avoue Pierre de Glandevès qui a dicté la décoration, l'a choisie, ordonnée. Il y a là ses ambitions, ses rêves, ses héros, sa culture. Il y a là le soldat et le poête, l'homme d'action et le rêveur, en un mot l'homme de son temps à la charnière du passé et de la pensée moderne.

Or descendant le bel escalier, sur le seuil qui livre la salle d'honneur du château, Pierrre de Galndevès vous attend.

Il est devant vous avec son épouse au coeur du bas-relief qui couronne la porte.

Cette derniière est un grand morceau ouvragé du même calcaire que les écoinçons. Les pieds-droits cannelés sont couronnés de chapîteaux qui portent le linteau ciselé. Au-dessus règne le bas-relief dans un cadre fleuri de motifs renaissance.

Les bustes de Pierre de Glandevès et de Madeleine de Villemus, véritables portraits à n'en pas douter, se font face. Pierre porte un casque et une cuirasse richement ornée. Madeleine est parée d'une coiffure faite de feuilles et de perles. Sa robe plissée est toute broderie.

Cependant qu'au-dessus d'un entablement, et dominant la porte, se lisent, soutenues par des dauphins et des lions, les armes qu'avaient voulues Pierre de Glandevès en hommage à son épouse : l'écartelé de Villemus chargé en coeur du blason des Glandevès-Faucon.

Ayant longuement contemplé la porte et sa décoration raffinée, vous penserez comme nous qu'il rayonne des portraits plus qu'un contentement, plus qu'un légitime orgueil, l'affirmation d'une puissance sûre et sereine.

Dès lors, entrez dans la salle d'honneur comme le faisaient vers 1520, les hôtes de Pierre de Glandevès et de Madeleine de Villemus.

Ils vous attendent !                                                                                                                                 Pierre COLOMB

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13 mai 2010

Les "FABRIQUES DE TERRAILLES" à Château-Arnoux au XVIIIe siècle.

Pour faire suite à mon aticle précédent :

La carrière d'Argile de Château-Arnoux

carri_re_d_Argile_4

LES GERLANDINS

Dans le même temps ou Moustiers est célèbre par ses luxueuses faïences, beaucoup plus modestement Château-Arnoux est le premier centre en Haute-Provence pour la fabrication de la vaisselle commune, celle de tous les jours, l'indispensable "Terraille".

Dans une statistique départementale de 1783 Château-Arnoux vient en tête pour cette activité avec huit fabriques devant Peypin qui en possède six et La Palud, près du Verdon qui en a cinq.

Cet artisanat à Château-Arnoux remonte évidemment à une époque plus ancienne et le sujet mériterait des recherches approfondies.

         Mais, en attendant, d'après l'excellent cadastre dressé en 1732 pour la communauté de Château-Arnoux, nous pouvons établir la liste des "potiers à terre" et "fabriques et terrailles" en activité.

Ce sont :

* au quartier de Charge Rosse, dans le Village :

- Gaspart ROUBAUD

- Michel RICARD

- Claude PULVERAIL, mais celui-ci à une date un peu postérieure. Il a donc pu succéder à l'un des précédents.

* au quartier de la Gabelle, en haut du village :

- Jean Gaspart GIRARD

- Pierre BRUNET

- Jean CHAUVET, remplacé un peu après 1732 par Michel CHAUVET.

* et enfin au quartier dit "aquo de Girard" :

- Pierre AUDIBERT

Ce sont donc en 1732 au moins sept artisans qui vivent de cette activité. N'oublions pas en plus, la présence d'une tuilerie au quatier de Champara. Toutefois les tuileries avaient en général une activité saisonnière.

En 1791, on a retrouvé dans les archives : un potier à terre, Marc Antoine HEYRIES qui au cadastre possède une terre de 2009 cannes (4018 m). Pour info : 1 canne = 2 m = 8 pans de 0.25 m.

En 1836, on recense 4 potiers à terre :

- Joseph SANTON 44 ans

- Michel ANDRE 57 ans

- Michel ANDRE 20 ans , fis du précédent.

- J.Joseph ANDRE 32 ans.

Que de cet artisanat, important à CHATEAU-ARNOUX, vienne le surnom de ses habitants voilà qui paraît tout à fait logique.

Ce surnom de "gerlandins" qui tend à devenir "jarlandins" est indiqué par Victor LIEUTAUD, Historien et notaire à Volonne en 1910, dans une longue liste où figurent tous les surnoms des habitants de la plupart des communes du département.

On peut penser qu''en effet, une spécialité des potiers de Château-Arnoux était la jarre, excactement la "gerle".

Cette industrie locale de la poterie disparaît avant la fin du XIXème siècle.

En 1902, il n'y a plus aucune fabrique à Château-Arnoux. Il en reste une seule à Peypin (Bontoux) et à La Pallud (Peisselon)

Le_four___poterie

Vous avez l'explication pourquoi dans la présentation de mon blog, j'ai mis ma petite fille en costume devant une Jarre de Château-Arnoux.

Il existe encore un four à poterie dans une maison du village. La proriétaire a eu la gentillesse de nous le faire découvrir :Un_four_priv__dans_le_village

Quelques poteries anciennes ont été prêtées par les habitants voisins, pour la circonstance le jour de l'inauguration du circuit du "Four au Moulin"

Quelques_poteries

Je pense que ces quelques explications sur les poteries vous auront plues.

C'est certainement parce que je suis "Gerlandine" ou "Jarlandine" que j'apprécie particulièrement les poteries ....

Source : Raymond Moulin Annales de Haute-Provence

  Bulletin sur Château-Arnoux N° 303 et recherches Patrimoine

21 avril 2010

Les Bouffets jarlandins : On se bouge ......

RAPPEL : je recherche

"HOMMES DANSEURS VOLONTAIRES"

pour relancer le goupe des "Bouffets Jarlandins.....

Qu'on se le dise... (deux nouveaux inscrits .... il faudrait arriver à une quinzaine

Rassurez-vous : rien de compliqué,

uniquement revêtir la tenue, apprendre une chanson et le pas de ronde )

N'hésitez pas à me contacter.

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21 avril 2010

Les Bouffet jarlandins : y arriverons-nous ????

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29 mars 2010

Retrouverons-nous LEI BOUFFAIRE lors de la prochaine Saint Sébastien ....???

Pour donner suite à mon message du 21 janvier,

une première réunion a eu lieu aujourd'hui :

30 MARS à 14 H 00 à la M.J.C. de Saint-Auban,

comme indiqué dans l'article ci-dessous,

pour essayer de mettre en place un groupe de travail

en vue de redonner vie à une tradition ancestrale :

la Danse des Bouffets pour la Saint Sébastien.

Qu'on se le dise !. Que tous les messieurs volontaires se fassent connaître. Nous recherchons des danseurs et des musiciens qui peuvent venir de la Communauté de Communes, mais sachant que cette danse des Bouffets se fera dans un premier temps exclusivement sur la commune de Château-Arnoux et à des dates bien arrêtées la Saint Sébastien et Mardi-gras. Bien sûr il y a toute une organisation et il faudrait commecer les répétitions dès que les danseurs seront en nombre suffisant. car il faut apprendre la chanson et le pas de la ronde. Prévoir sa tenue. Parlez-en autour de vous.C'est une occasion de se rencontrer et de faire la fête.

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22 mars 2010

L'OR ROUGE DE VOLONNE

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Article paru dans "La Provence" de ce matin. Merci au journaliste pour sa collaboration.

20 mars 2010

L'OR ROUGE DE VOLONNE

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LE SAFRAN DANS LE VAL DE DURANCE

C'est hier au soir, Vendredi 19 mars, qu'Hélène BERAUD, une agricultrice fort sympathique est venue nous raconter sa passion :

La culture de l'or rouge : Ceuillette - émondage - séchage...

Une aventure !!!

Ambiance trés conviviale dans la salle voûtée de la ferme de Font-Robert à Château-Arnoux.

Les personnes venues en nombre n'ont pas été déçues.

Un grand merci à Hélène pour sa gentillesse, et grâce à qui cette rencontre a été trés réussie.

Nous nous sommes donnés rendez-vous pour le mois d'octobre, mais la récolte des fleurs se faisant impérativement avant le lever du soleil, il faudra prévoir de se lever de bonne heure.

Si vous voulez en savoir plus sur Hélène, je vous invite à découvir son blog :

http://lorrouge.e-monsite.com

25 janvier 2010

INFORMATIONS TOURISTIQUES SUR LA VILLE DE CHATEAU-ARNOUX

Photo_JOELLE_045

Jarlandine de naissance, de coeur, je déplore le peu de renseignements que donne "Infotourisme net" sur la commune de Château-Arnoux. Aujourd'hui où plus que jamais, nous devons jouer la carte du Tourisme, je trouve que tout le patrimoine dont nous disposons n'est pas assez mis en valeur et porté à la connaissance des personnes qui auraient envie de venir découvrir notre terroir. Il est vrai que l'histoire de notre commune est liée à notre Château, qui ne passe pas inaperçu, à notre usine, au camp d'Aviation, au lac, mais il y a tellement d'autres endroits "secrets" à découvrir. Je vous invite tous à aller voir les diaporamas dans mon album photo, colonne de gauche, et à lire tous mes messages sur le Patrimoine de Château-Arnoux.

Vous y découvrirez : le vieux village, la Jalinière, le Four à pain avec la fête du pain, le lavoir, le pigeonnier, le four à poterie, l'allée cavalière, les oratoires, les sentiers pédestres, la carrière d'Argile, la chapelle St Jean, ses églises, le champ de l'Aïgo avec ses sources....... son plan d'eau, sa bibliothèque, ses trois salles de cinéma, ses petites retenues pour la pêche (les Salettes) ..... Nous avons tout pour donner envie aux touristes de s'arrêter sur notre terre de Haute-Provence, et je ne parle pas de la lavande, des herbes de provences, de nos marchés, de nos fêtes locales en toutes saisons et nos chambres d'hôte. De notre soleil et notre ciel bleu. Nous sommes à égale distance de la mer et de la montagne. Château-Arnoux bénéficie d'un emplacement privilégié, dont nous n'avons pas encore su tirer profit.

Voilà, c'est un message que j'avais envie de faire passer ! Peut-être qu'il donnera envie aux visiteurs de mon blog, de venir découvrir tous les charmes de notre Haute-Provence.

Cinq diaporamas pour vous faire découvrir CHATEAU-ARNOUX :

Ami du Pain

Mireio en Festo

Eglise Jésus Ouvrier

Parcours Pedestre du Four au Moulin

Patrimoine de Château-Arnoux

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