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"LA MALLE AUX TRESORS"

"LA MALLE AUX TRESORS"
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3 avril 2010

YOUPI ! J'ai franchi la barre de 10 000 Visiteurs

Je ne savais pas si j'allais y arriver à la date anniversaire de mon blog, et bien ça y est, aujourd'hui samedi 3 avril, le totalise : 10 016 visiteurs. Joyeuses Fêtes de Pâques à vous tous !

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3 avril 2010

UNE GRAINE DE CHAMPION / BRAVO Chacha ...

Dimanche dernier deuxième concours auquel participait ma petite fille. Malgré la pluie et le froid, Charline a voulu participer au concours, mais elle n'était pas trés rassurée, car elle a fait trois chutes le mercredi d'avant, Elle m'a dit que le poney ne s'était pas défoulé, il s'est défoulé avec elle ...... Pauvre Chacha ! mais tu a vaincu ton angoisse et tu as quand même participé au concours et en plus tu as réussi ton parcours sans faute. BRAVO Charline !

Mars_2010_13_1_

1 avril 2010

Le premier anniversaire de mon blog : 1 an déjà !

Il aura un an dans une semaine, le 8 avril. Que de messages postés depuis un an, et que de contacts tous plus enrichissants les uns que les autres !

J'ai commencé mon Blog à un moment où je venais de démissionner d'une association dans laquelle je m'étais beaucoup investie pendant plusieurs années. J'ai eu un vide, et des sentiments qui sont passés par la colère, la révolte, la déception........ Bref, il fallait que je passe à autre chose pour combler ce manque. L'ambiance n'étant plus ce qu'elle était depuis quelques temps déjà, je m'étais déjà tournée vers ma commune, et j'ai adhéré dès sa création à la nouvelle Association du Patrimoine qui a aujourd'hui trois ans d'existence. Puis, j'ai pensé que je pouvais communiquer à d'autres toutes les connaissances et les recherches que j'avais faites pendants ces années et qu'il devait y avoir plein d'autres personnes plus intéressantes. Avec l'aide de ma soeur qui avait déjà créée un blog je me suis lancée dans l'expérience et j'ai eu mes premières amies blogueuses : Mauricette, Nadine qui m'ont souhaitée la bienvenue dans le domaine des "blogueues". J'ai découvert "une vraie petite famille virtuelle". A toutes je dis merci et j'espère que l'on pourra encore longtemps faire la causette ensemble. Je ne me suis pas trompée, J'ai rencontrée des filles géniales qui ont les mêmes centres d'intérêts que moi. "La découverte de l'autre : c'est une relation particulière qui se tisse avec chacun et chacune d'entre vous" - dixit : Un coeur en Provence - (Peut-être que nous nous rencontrerons au détour d'un chemin.... Peut être que nous nous inviterons, comme cela a été le cas, avec Cécile (Garibondy) et Fabienne - Nous nous sommes rencontrées à la Fête des Moissons dans l'été - avec Hélène (L'or rouge à Volonne)... Patou qui n'est pas très loin. -  "Femme 1900" que je vais connaître très prochainement - Chicouloun qui est ma fidèle confidente - Santounette,et toutes les autres. Vous Messieurs : Lou Papet, Frédéric, Jean-Paul de Provence T.V.. Nous formons une grande famille qui a une passion commune : "LA PROVENCE", avec sa culture et ses traditions, le costume, le savoir faire de nos aïeux : la broderie, la dentelle ... Ou un peu plus loin les autres Terroirs : La Charente Maritime, la Bourgogne avec Nath ... Je ne peux pas tous les nommer.....

Mais à  tous et à toutes je dis un grand merci pour vos petits mots gentils, pour vos tuyaux ...,  Il ne figurent pas tous sur les commentaires, loin de là, car le soir nous discutons souvent sur nos mails perso. Chacune de nous à ses "petits ou gros problèmes", mais ce qui est génial, c'est que malgré tout nous arrivons à communiquer, à partager. Chacune de nous apporte quelque chose à l'autre.... ! c'est une grande chaîne de l'amitié. Qu'elle continue !.

Je dirais que nos blogs ont tous la couleur "SOLEIL" qui nous réchauffent de leurs rayons....

J'ai découvert la Blogosphère et son esprit de partage.

et je m'instruis !!!... Il ne se passe pas un jour sans que j'apprenne quelque chose.

On cherche une réponse, il suffit de la poser sur le blog, et comme par miracle, d'un maillon à l'autre de la chaîne, d'une consultation à une autre, en un temps record on trouve notre réponse. C'est un dictionnaire vivant avec des faits et expériences à l'appui. C'est Génial !!!!

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9968 Visiteurs  - 44740 pages vues.

Vais-je franchir la barre des 10 000 Visiteurs le jours de cet anniversaire ????

Allez donc souhaiter un bon anniversaire "du côté de chez Nath" (lien colonne de droite)

Le 4 avril son blog a 4 ans, et c'est aussi son anniversaire. Elle à 44 ANS

Je lui offre un bouquet qui vient de chez" Un coeur en Provence"

[2'm-UnCoeurenProvence.jpg]

31 mars 2010

Mon sautoir : un bijou provençal ancien porté pour un deuil ...

Bonjour à tous.

Lors de mon message du 3 mars dernier, j'ignorais tout de mon sautoir en bois :

COLLIER_ANCIEN_001

Maintenant, grâce à Frédéric, je sais que c'est un bijou de deuil, plus fréquent en Pays d'Arles, car porté par le dernier costume vivant avant 1914. Il en existe de multiples grosseurs, un peu à l'image des chapelets. Ils sont montés en fil, avec un mousqueton en fer peint en noir ou en argent. On en trouve aussi en jais noir. Ces sautoirs étaient portés avec une croix noire, en jais mat montée sur argent ou or, avec broche et dormeuses assorties, ou en bakélite. les sautoirs en jais faceté étaient accompagnés de croix et pendants assortis. Les sautoirs en bois étaient portés à partir de l'enterrement et pendant l'année de deuil pour la veuve. C'est le signe du détachement et de la futilité du monde vivant face à la mort. Le demi deuil permettait le port du jais.

On connait ces sautoirs depuis 1870 environ, mais l'essentiel de la production se situe à la fin du 19eme siècle. Voilà...

Aujourd'hui, je suis ravie car ce collectionneur de costumes anciens, expatrié en territoire arlésien m'a apportée des renseignements précieux. Ses recherches en matière de costume l'ont amené à discuter pas mal avec des personnes se souvenant, car ayant encore porté le costume d'arles dans les années 1920. Il a quelques sautoirs et des parures complètes de deuil.  Les personnes qui les lui ont donnés ont pu les lui dater car appatenant à des ailleules. Il existe aussi des photos de la période 1914.  Il ne pense pas, dans l'état actuel de ses connaissances, que l'on puisse les porter avec des costumes antérieurs à 1870, puisque le deuil en noir ne date que de la fin du second empire, tout comme les robes de mariée blanches.  Il n'est cependant pas catégorique, car ses nombreuses découvertes sont souvent venues contredire ses certitudes. Ce monsieur me dit qu'il a appris , à 40 ans passés, à relativiser les jugements catégoriques en matière de costume traditionnel !!! Je suis d'accord avec lui,  Pour ce qui est de mon sautoir, je sais qu'il était porté à Forcalquier dans les années 1880 à 1900.

Il me dit posséder aussi des chaines de montre d'homme en bakélite et en jais.

Je me demandais en quelle matière pouvait être ce collier, il semblerait que le chêne soit plausible. le buis semble moins sûr car même teinté, il garde une couleur à reflets clairs.

Frédéric poursuit ses recherches et vient de m'indiquer que :

"La reine VICTORIA passionnée de bijoux, s'oriente vers ce type sentimental après la mort de son mari, le prince ALBERT en 1861.
Il s'ensuivra une mode pour le bijou de deuil réalisé en perles de jais. En 1884, le verre noir met fin au succès de jais, suivi du bois de chêne noir ou de l'émail noir."

source : http://www.collier-bague.com/histoire.php

Il est vrai aussi que pour porter de tels bijoux avec un costume de fête serait un peu en décalage. Il le voit davantage avec un costume fin de siècle, jupe et caraco foncé, tablier couvrant, châle fichu de laine fine et coiffe

Je vais devenir une experte en la matière, pas encore, mais j'ai trouvé un bon maître et c'est très interressant. Grand merci Frédéric.

J'invite toutes les personnes passionnées par le bijou ancien à consulter le site ci-dessus et j'attends vos commentaires.

31 mars 2010

LES OEUFS DE PAQUES .......

PAQUES_2Un clin d'oeuil à Mauricette qui a confectionné un très joli chariot en osier pour que son petit fils range ses jouets et un beau panier pour ramasser les oeufs. !!!! (voir lien avec le blog de Mauricette colonne de droite).

Dimanche dernier j'ai également pensé à mes deux petites filles. Je vous montre l'acquisition que j'ai faite à l'Atelier artisanal de MONTFORT : Je n'ai plus qu'à acheter deux grosses poules en chocolat et de les déposer sur les oeufs pour qu'elles les couvent ......

Sympas non ???? et en plus c'est une bonne idée déco : on peut déposer ce petit panier dans une niche dans le mur du jardin ou sur une étagère de la cuisine ....

Ils ont une drôle de couleur ces oeufs durs. Ne trouvez-vous pas ?

On m'a donné le tuyau : Entourez les oeufs frais d'herbes ou de fleurs, les mettre dans un collant. Faire un noeud et bien les serrer et les faire bouillir dans de l'eau avec des oignons. Et ensuite une fois qu'ils sont refroidis les cirer C'est ce qui leur donne cette belle finition avec des feuilles ou des fleurs imprimées dessus. (Il fallait y penser) J'ai trouvé cette idée originale. Les mettre bien sûr à l'eau froide pour éviter qu'ils ne se fendent.

Pâques est, on le sait, une fête au sens le plus joyeux que l'on peut donner à ce mot. Mistral l'évoquait ainsi en des mots qu'il n'est guère besoin de traduire :

"Veici il pesco, la fèsto glouriouso de la *Resurreicioun, la fèsto de la Primavero ! Cantas enfant, cantas fiheto ! ..."

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PAQUES_1

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29 mars 2010

Retrouverons-nous LEI BOUFFAIRE lors de la prochaine Saint Sébastien ....???

Pour donner suite à mon message du 21 janvier,

une première réunion a eu lieu aujourd'hui :

30 MARS à 14 H 00 à la M.J.C. de Saint-Auban,

comme indiqué dans l'article ci-dessous,

pour essayer de mettre en place un groupe de travail

en vue de redonner vie à une tradition ancestrale :

la Danse des Bouffets pour la Saint Sébastien.

Qu'on se le dise !. Que tous les messieurs volontaires se fassent connaître. Nous recherchons des danseurs et des musiciens qui peuvent venir de la Communauté de Communes, mais sachant que cette danse des Bouffets se fera dans un premier temps exclusivement sur la commune de Château-Arnoux et à des dates bien arrêtées la Saint Sébastien et Mardi-gras. Bien sûr il y a toute une organisation et il faudrait commecer les répétitions dès que les danseurs seront en nombre suffisant. car il faut apprendre la chanson et le pas de la ronde. Prévoir sa tenue. Parlez-en autour de vous.C'est une occasion de se rencontrer et de faire la fête.

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24 mars 2010

FETE DU COSTUME AU CHATEAU DE SAUVAN : Date à retenir dans votre agenda

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Prix de l'entrée : 6,00 € durant cette journée

( gratuit pour les personnes costumées )

Renseignements : 04 92 75 05 64 (le Château)

06 13 15 39 01 (Mme Rivière)

 

Parking prévu à l’extérieur du château

Château de Sauvan (près de Forcalquier)

Route d’Apt à MANE 04300

 

Fête du costume Dimanche 06 juin 2010

dans les jardins

10 h ouverture du marché aux textiles anciens

11h défilé costumé autour de l’obélisque

Apéritif offert aux personnes costumées

Piquenique tiré du sac

15 h inauguration de l’exposition :

L’orient

d’un gentilhomme 

22 mars 2010

L'OR ROUGE DE VOLONNE

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Article paru dans "La Provence" de ce matin. Merci au journaliste pour sa collaboration.

20 mars 2010

L'OR ROUGE DE VOLONNE

20 mars 2010

L'OR ROUGE DE VOLONNE

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LE SAFRAN DANS LE VAL DE DURANCE

C'est hier au soir, Vendredi 19 mars, qu'Hélène BERAUD, une agricultrice fort sympathique est venue nous raconter sa passion :

La culture de l'or rouge : Ceuillette - émondage - séchage...

Une aventure !!!

Ambiance trés conviviale dans la salle voûtée de la ferme de Font-Robert à Château-Arnoux.

Les personnes venues en nombre n'ont pas été déçues.

Un grand merci à Hélène pour sa gentillesse, et grâce à qui cette rencontre a été trés réussie.

Nous nous sommes donnés rendez-vous pour le mois d'octobre, mais la récolte des fleurs se faisant impérativement avant le lever du soleil, il faudra prévoir de se lever de bonne heure.

Si vous voulez en savoir plus sur Hélène, je vous invite à découvir son blog :

http://lorrouge.e-monsite.com

20 mars 2010

20 mars : c'est le Printemps

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Pour dire que nous en avons fini avec l'hiver, j'ai porté mon manteau au Nettoyage !!!! .... et vive le Printemps, aujourd'hui grand toilettage du jardin, nous avons taillé les rosiers. Je vous offre mes jonquilles et mes violettes, même le lilas, regardez ce beau bouton à l'abri de la terrasse. Vive les beaux jours !!!!

20 mars 2010

La pêche à la truite ........ dans le Mezien

Je vous dis que le Printemps arrive, mais si, mais si, mon époux en ce 18 mars, jour de son anniversaire a eu envie de reprendre le permis de pêche, et voilà ses prises :

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14 mars 2010

Un mariage en Provence

Dans la continuité de mon message précédent sur les fiançailles ...

 

Le mariage et ses coutumes 

"Les us et coutumes" des XVIIIe et XIXe siècles, afférant au mariage sont plus que la description d'une tradition.

En, effet, à travers ces unions, nous découvrons l'organisation de la vie des familles de nos ascendants.

Les familles organisaient au mieux les futurs foyers, pensant à leurs ressources. Aussi, les préliminaires, les accordailles revêtaient une grande importance.

A travers rencontres, visites, les parents usaient de beaucoup de perspicacité pour mettre toutes les chances matérielles en jeu, afin de donner au futur couple les moyens de mener une vie la plus agréable possible. Les coutumes qui nous paraissent surannées correspondaient à l'équilibre recherché dans une société rurale, artisanale en un temps donné.

Ces quelques lignes font partie de l'Edito de Raymonde Eynaud, Responsable de la Commission Patrimoine de la Fédération Folklorique Méditéranéenne. En effet, un numéro Hors série (2004) de la Revue Folklore de France a traité du mariage et ses coutumes dans nos régions. Quarante pages pour découvrir les cérémonies traditionnelles.

C'était un numéro trés intéressant qui confirme tout ce qui a été évoqué dans "La vie de Paysanne".

Une autre personne a fait des recherches sur les coutumes autour du Mariage et plus particulièrement en Provence. Il s'agit de Marcel PROVENCE :

Avez-vous entendu parler du dimanche des poules ???

Le soir du mariage, la jeunesse du pays va prendre deux, trois poules dans le poulailler des parents de l'épousée qu'elle fait cuire et qu'elle mange le dimanche suivant appelé "Dimenché das poulas" (dimanche des poules). (La Bréole B.-A. Note Charles Joisten).

La barrière aux mariés qui abandonnent ou viennent au village, se pratique encore ça et là en Haute-Provence, parfois sous une forme symbolique, parfois effectivement :

"La compagnie de la Jeunesse se réunit chaque fois qu'une jeune fille qui contracte mariage abandonne le pays ou y entre en venant d'autres communes. Le marié doit faire un don à la compagnie selon ses propres moyens : l'argent reçu est dépensé dans un repas et une ripaille collective. Les époux sont accompagnés à l'église avec la barrière et le tambour et des chants nuptiaux. La compagnie offre un coup à boire aux époux et au cortège. Après la célébration du mariage, les membres de la compagnie se rendent au domicile des époux, embrassent la mariée, en reçoivent un ruban multicolore et lui font un cadeau en argent".

A Larche, en se rendant de la maison de la fiancée à la mairie et à l'église, quelques jeunes filles portaient devant le cortège un long et large ruban auquel éaient noués d'autres rubans : au sortir de l'église, les garçons et le filles du village tendaient ce ruban en travers du chemin et le nouveaux-mariés devaient passer sous cette "barrière".

Marcel Provence regrette la disparition de cette coutume et l'attribue à l'influence des émigrations temporaires et des villes. Il dit avoir vu à Sisteron en 1928, à Peyruis, en 1933 et "dans nombre de paroisses" sous une forme qui l'apparente à la coutume du Serrois décrite ci-dessus :

"Au cours d'une cérémonie de barre fleurie, à Peyruis, le "rampelaire de l'Escolo dis Aup", Mestre BERARD, appariteur de la commune, a improvisé ce quatrain au mariage d'Aimé Julien avec Reine Estève :

Aquesto barro vous invito

A la sauta galoi, uni,

N'en trouvarés tant dinsla vida

Couràgi, amour, unioun,

E vivo l'aveni.

 
   

Cette barre vous invite

A la sauter joyeux, unis

Vous en trouverez tant dans la vie,

Courage, amour , union

Et vive l'avenir.

(A. van Gennep. Folklore des Hautes-Alpes t I p. 143)

Coutume de la Barre fleurie à Lincel, B-A : Deux enfants tiennent à quarante centimètres environ du sol, une barre de branches de buis ou autres, garnies de fleurs, sur laquelle doivent sauter les couples du cortège. Les gens donnent de l'argent aux enfants. En principe l'argent recueilli est remis aux écoles.

Marcel PROVENCE, nous signale également qu'à Cadenet, dans le Vaucluse, les amies de la mariée dressent un barrage aussez haut (60 à 80 cm) que les nòvi (nouveaux mariés) doivent franchir en sautant, avant de poursuivre leur chemin jusqu'à la maison.

Effectivement, les habitants de Cadenet ont longtemps observé une singulière coutume, le saut de la barre, dont l'origine remonte au Moye Age. "A l'origine, l'abbé de la Jeunesse et sa troupe faisaient sauter la barre aux étrangers ou étrangères venant se marier à Cadenet avec une fille ou un garçon du pays. Le léger impôt perçu était en somme un droit de cité. Par la suite, ont fit sauter la barre à tous les mariés, sans distinction d'origine. C'était alors les amis qui appliquaient la coutume pour aller banqueter à la santé des novis. Si la mariée faisait partie de la congrégation des filles, ses camarades lui offraient un bouquet et sollicitaient un cadeau".

Aujourd'hui certaines familles continuent cette tradition du saut de la barre, et invitent même certains groupes folkloriques pour des animations à la sortie de l'église. et ce sont eux alors qui se chargent de la confection de la barre et attendent les mariés à la sortie de l'église pour leur faire une haie d'honneur et leur faire sauter la barre.

Je vous offre un diaporama de "saut de barre fleurie". C'était la dernière animation de mariage à laquelle j'ai participée.

 

 

Je pense que vous apprécierez. J'attends vos commentaires.

14 mars 2010

LE SAUT DE LA BARRE FLEURIE

14 mars 2010

LES FIANCAILLES : RITUEL ET INSTITUTIONS

A l'occasion des diverses recherches que j'ai faites sur la vie de nos aïeux et sur la vie paysanne en général, j'ai découvert un livre sur "La vie de paysanne" de Gérard HAYART qui m'a beaucoup intéressé.

Le Résumé de ce livre :

"..... Il ya près de 500 000 ans, naissait l'Agriculture ... C'est au voyage dans le monde des campagnes que nous convie l'auteur.

Tout autant qu'il nous invite à partager le quotidien de La paysanne, cet élément-moteur d'une vie fondée sur la nécessaire complémentarité des fonctions du couple en vue de la sauvegarde et de la transmission du bien familial.

Au gré des châpitres, nous la verrons, jour après jour, assumer sa mission tutélaire, entre l'étable et l'éducation des enfants, l'aide aux travaux saisonniers et les corvées ménagères ...

Nous feuilleterons avec elle l'album de toute une vie consacrée au labeur, du berceau au mal d'amour, des liesses d'épousailles aux douleurs d'enfantement jusqu'à son dernier souffle en cette demeure qu'elle n'aura jamais quittée.

Nous la verrons abolir le temps, l'espace tant son geste, la courbant un peu plus chaque jour, semble né du matin du monde, inspiré d'un même rythme, d'un savoir identique à mille lieux de distance.

LES FIANCAILLES  : RITUEL ET INSTITUTION

Il est un temps dans la vie des filles où trouver un mari occupe l'esprit tout entier. Autant que d'autres, si ce n'est plus ... (l'on sait la position marginale des célibataires au village) ... Les jeunes paysannes n'échappent guère à la règle, aidées dans leur quête par tout l'arsenal de rites et présages qu'offre en la matière l'abondante mémoire des croyances terriennes. Une culture populaire attestée sur l'ensemble du territoire, et même au-delà, en unique ou multiples versions de mêmes sources où se confondent paganisme, jeu magique et rite chrétien.

Eventail de présages ..... des rites millénaires .... chapelles votives .... piqûres d'amour ... cuisine d'amour ...

Un peu .... beaucoup ...

le plus connu d'entre eux qui résista brillamment aux moeurs et au temps consiste en le traditionnel effeuillage de la marguerite afin de mesurer l'intensité de l'amour dont on est l'objet : "un peu "... "beaucoup" ... "à la folie"... Procédé si célèbre qu'il en fit oublier qu'également "lon soufflait la chandelle du pissenlit" et que les années à attendre la mariage se comptaient en piquants de la feuille de houx.

Doux songes des grandes nuits .... (nuit de la Saint Jean) .... Fétichisme nuptial  :

Pour les aspirantes au mariage, quelle compagnie plus favorable que celle de l'une des leurs au grand jour de ses noces ?

Tant, qu'à l'image des fées de légendes, les mariées sont réputées répandre autour d'elles de ce bonheur qui les illumine en l'occasion que parce que les festivités qui l'accompagnent sont généralement pourvoyeuses de partis.

Aussi, point de toilette nuptiale qui ne se prépare sans la présence d'un sérail empressé. Pléthore d'assistantes nubiles pour qui, fragments de voile, épingles ayant servi à le fixer, rubans et fleurs du bouquet que la mariée ne manquera pas de leur distribuer au cours de la journée, font office à ce que l'on dit, de talismans. Une tradition qui cède autant à la croyance qu'au sens ludique des gens de la campagne, veut, qu'afin que son charme opère efficacement, le morceau de voile soit prélevé à l'insu des époux, au sortir de l'église.

Les Fiançailles : une institution...

Temps des fiançailles dont la sagesse campagnarde fit une institution requérant l'approbation des parents et la bénédiction de l'église. Un délai probatoire qui, s'il est autorisé, fera, telle une épreuve, l'objet d'interdits et de règles imprescriptibles. Honte à ceux qui les braveraient ! ... Leur projet de vie commune n'y résisterait pas.

Une affaire de famille ...

C'est que deux coeurs que l'on fiance en promesse d'union, signifie, et principalement pour les parents de la fille, des lopins à céder en dot, l'avenir du bien ancestral que l'on engage ; soit, une véritable transaction à mener entre familles, en la personne de leurs chefs ou représentants attitrés ... Nullement l'affaire des tourtereaux qui n'ont sur ce plan, guère voix au chapître, et, qui plus est l'esprit ailleurs, c'est bien connu ! ...

.... Des principes forgés en institution par la mode de vie campagnard et ses rudes nécessités, contestables côté coeur, mais dont on ne saurait, comme on l'a trop fait, imputer l'exclusivité à la seule race paysanne, quand, à la même époque, au fond des châteaux, des demeures bourgeoises et des arrière-bvoutique, mariages de raison règlaient bien souvent le sort des héritières. Une abondante littérature très prisée au XIXème siècle, devait d'ailleurs s'ens inspirer copieusement.

L'IDEAL FEMININ

Pour ces filles, être reçues promises n'était pas mince concours ! car il leur fallait plaire au fils sans déplaire à ses père et mère, montrer qu'elles sauraient être "bonne bru" et épouse sans reproche à la fois. Deux sources d'exigences tant communes que parfois opposées auxquelles répondre avec mesure.

Certes, avant tout posséder ce teint frais, ces bras vigoureux, garants d'une santé sans faille et d'accoutumence à l'ouvrage, cette largeur de hanches prometteuse de fécondité. Réunir l'ensemble des qualités qui distingueraient la ménagère accomplie. Ni jeunes à outrance, ni mûres à l'excès. Juste avenantes, car il faut se méfier des trop jolies femmes qu'on dit souvent moins sages que d'autres. Bien mises et soignées mais point coquettes. Aimantes, douces et partientes en privé, réservées en public. De caractère commode et enjoué sans se condurie en écervelées. Vives d'esprit sans se montrer rouées ou raisonneuses. Respectant Dieu mais non confites en dévotion. Vertueues, mais pas prudes ...!

Telles étaient les filles des champs ou telles les gars les rêvaient ... car, plus d'une, d'avance pardonnées puisqu'elles ne trouveraient de mari idéal, ne correspondaient en tous points à ce portrait parfait ... Pourvu qu'elles fissent silence, de l'ouvrage et des enfants ...

Reste à voir les conditions de fortune de chacun. Un sujet crucial mais point si dramatique que l'a laissé supposer une littérature nourrie d'amours impossibles.

"Chacun à sa place et les troupeaux ...."

La vérité voulait qu'on se choisit entre connaissances - voir, cousins - issue d'une même caste, dans les limites territoriales du village et ses proches environs.

LE MARIAGE

A l'image des fiançailles, le mariage rustique exige la stricte observance de quantité de rites et traditions. Coutumes ancestrales intransgresssibles qui n'offrent au recensement que leur généralité, tant chaque contrée, si ce n'est chaque canton, s'entend à les marquer d'une touche personnelle.

Si vous voulez en savoir plus, je vous laisse découvrir ce livre : Vie de paysanne - Gérard HAYART - Editions HORVATH.

 

Quelle différence avec les unions libres d'aujourd'hui ........ !!!!

Je vous laisse méditer...... A chacun son ressenti ! ......

 

 

 

14 mars 2010

Mon ouvrage de la semaine : Confection d'une coiffe

Pour mes amies brodeuses : cette semaine, j'ai repris mon aiguille.

Fonds de coiffe : reproduction d'une broderie ancienne décalquée sur le Livre du Costume populaire provençal.

BRODERIE_001

Une passe avec dentelle authentique que je plisse pour ajuster

BRODERIE_002

à ma tête au point de chaînette.

BRODERIE_003

Je vous la monterai une fois terminée ....

13 mars 2010

LE DECOR A LA JARDINIERE

Bonjour !

Amoureux de nos costumes traditionnels
De Provence

Le 27 Mars 2010 à 14 heures

L’association « Trésors d’Etoffes »
Sera à Entrecasteaux
pour la promotion de son ouvrage:
Impression Textile: Une Indienne Singulière

« Le Décor à La Jardinière »

Causerie autour de l’ouvrage, discussion du travail sur la défense
du patrimoine textile Provençal

et de l’historique si riche de l’indiennerie

13 mars 2010

LA VANNERIE, autre travail manuel

PANIER_1

AH! nos chers paniers en osier !

PANIER_5

On a toujours besoin d'un petit panier chez soi !

La Provence est le pays de la vannerie ! Elle n'est pas encore disparue mais il faudrait de la relève. Quelques vanniers résistent ça et là, on en retrouve un peu partout sur les marchés de Provence surtout en été, mais ils sont veillissants. Bien qu'aujourd'hui, au sein d'associations, des ateliers de vannerie dispensent des cours et je trouve cela trés bien. Un panier fait main (à l'ancienne) n'a rien à voir avec un panier industriel.

J'ai connu un vannier près de chez moi, hélas aujourd'hui décédé, qui confectionnait pour passer le temps des paniers dans son garage. En fait, il faisait des paniers depuis son enfance. J'ai eu la chance de lui rendre visite à plusieurs reprises. Je le trouvais assis, sur une trés vieille chaise basse, (tiens la chaise dont justement je vous ai parlé dans mon article précédent) -  son ouvrage posé à terre sur une planche en bois. Il sortait toujours de sa poche, un couteau à bout recourbé.

A côté, sur une étagère, quelques vieux outils : une serpette, un sécateur, une sorte de fer plat qui lui servait pour tasser les tiges bien serrées, un maillet en bois. On pouvait voir pendus dans son garage des paniers de toutes formes et de toutes dimensions. Ce savoir faire lui venait de ses parents paysans dans la vallée du Jabron, eh oui la même vallée où mon oncle Gabriel a été berger. C'est une petite vallée qui aujourd'hui est restée encore assez authentique, toute proche sur la Rive droite de la Vallée de la Durance. Dommage il n'a pas eu de relève ! Sa technique était à l'ancienne, il n'utilisait ni colle, ni vis, ni pointe, et ses paniers sont trés solides. Je peux en témoigner. Il allait chercher sa "matière premiere" : des roseaux, des bambous ou des cannes dans les Iscles de la Durance et il était trés content quand je lui faisais des compliments sur ses réalisations, que je négociais à un trés petit prix ....je crois même qu'il me les aurait données, car en fait en fait c'était surtout une passion chez lui.

Ci-dessous, la ronde de mes petits paniers :

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Tiens une idée Déco : pour le mariage de ma fille aînée que nous avons fait comme avant (à la maison - dans un garage de 85 m²) je lui avais commandé des cercles (une bonne vingtaine) que j'avais ornés de fleurs pour la décoration. aussi bien de la salle que du jardin. Tout le monde avait apprécié et certains invités avaient souhaité en emporter un en souvenir.

Un panier à l'entrée du mas,

largement ouvert sur des brassées de fleurs séchées,

voilà un gage de bonheur et de joie pour toute une année, dit la légende.

Et ce n'est pas une galéjade ! .... (La Provence en objet)

12 mars 2010

Jean-Bernard PLANTEVIN EN CONCERT

SAMEDI 27 MARS A 15H30 L’ESCOLO DIS AUP

Présente : Jean-Bernard PLANTEVIN EN CONCERT

Salle Pierre MICHEL Mairie de FORCALQUIER

Entrée 8€.

Vous pouvez réserver vos places avant le 24 mars.

Le règlement se fera le jour du concert.

10 mars 2010

LE MEUBLE PROVENCAL : Dans une autre vie, si j'avais été un homme, j'aurais été menuisier ... !!!

Attirée par tous les travaux manuels en général,

j'affectionne particulièrement le travail du bois et j'ai toujours été attirée par les beaux meubles

et je précise : les meubles anciens et régionaux, les meubles de mes aïeux.

Où sont passés nos bons vieux meubles ??? Si je pouvais me laisser aller à mes rêves : je serais propriétaire d'un mas sur notre terroir, ici en Haute Provence, où de pièce en pièce, on découvrirait les chambres à coucher de mes grand-mères, la vieille horloge de mon grand-père, ou les chaises qui restent le symbole de notre pays, de notre héritage, en définitive, les meubles de notre généalogie. Le coffre qui était autrefois le cadeau de mariage.......puis les belles armoires en noyer aux décors abondants : rameaux d'oliviers, richement sculptés, les buffets et les commodes aux courbes subtiles.

Une malle ! mais oui,  je me rappelle très bien d'une malle identique à celle-ci, une grosse malle comme ma malle aux tresors, qui était cerclée de cuir. Au fait qu'est-elle devenue cette malle ? Un de ces jours, il faut que je monte au grenier ...... Quand j'étais enfant, j'avais une dizaine d'années, nous avions recceuilli, à la maison un grand oncle, célibataire,  (le frère de mon grand-père maternel) qui toute sa vie a été berger dans la Vallée du Jabron : L'oncle Gabriel : un petit homme sec, ridé par les années, toujours vêtu d'un pantalon de velours, une chemise à carreaux et sa taïole de flanelle grise autour des reins. De belles vacantes et son chapeau de berger. A la fin de ses jours, il est venu quelques temps à la maison. Il est arrivé avec un seul meuble en sa possession : sa malle qui l'a suivi toute sa vie au cours de ses "transhumances" et un beau jour il nous a quitté. Il avait plus de 90 ans. Je le vois encore assis sur sa chaise, au coin du poêle. Il était gourmand. Il adorait la crème de marron.... (peut-être qu'avant, il n'avait pas eu trop l'occasion de se payer ce petit plaisir). Il me donnait une pièce qu'il prenait dans sa bourse pour que j'aille lui en acheter une boite à l'épicerie du coin.. La bourse, je vais vous la montrer car ma maman me l'a donnée récemment. (hélas, elle n'était pas pleine de billets... A l'époque, c'était encore des francs maisc'est sûr qu'elle aurait pu en contenir une bonne liasse, vu ses dimensions !)

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Une bourse authentique dans une malle toute authentique :

seul bien d'un berger de Haute-Provence.

 

Je me suis laissée aller à cette petite confidence, un souvenir bien présent que je vous fais partager, mais renvenons en à nos "moutons" : le sujet dont je voulais vous parler aujourd'hui : les meubles.

 

Qui sont les Menuisiers et ébénistes ?

Qu'est-ce qu'une estampille ?

MENUISIERS ET EBENISTES

La fabrication du meuble devient à partir du xIIIe siècle l'apanage d'une organisation corporative. Des charpentiers auxquels est réservé le travail et la transformation du bois, des huchiers qui produisent des caisses et des coffres puis les menuisiers.

LA CORPORATION :

Cette organisation corporative, qui donne naissance à plusieurs branches de plus en plus spécialisées, bénéficie d'un privilège dont l'accès est sévèrement réglementé. Un long apprentissage, le respect de techniques précises soigneusement décrites, l'emploi de matériaux bien définis, la réalisation d'un chef-d'oeuvre, preuve des capacités techniques de l'aspirant... Les jurys sont trés sévères.

A partir du XVIIe siècle la corporation se divise en deux branches : les menuisiers en bois et les menuisiers en ébène ou ébénistes. Les premiers fabriquent des meubles en bois massif dit aussi "en bois naturel" et quelquefois les bâtis des meubles en bois de placage. Aux seconds est réservée l'exécution des meubles en bois de placage ou en marqueterie. Cette distinction est abolie à la Révolution, conséquence directe de la supression des corporations. Au XIXème siècle la réactivation des sociétés compagnonniques (sociétés ouvrières à ne pas confondre avec les corporations, sociétés d'artisans) a pour résultat de maintenir la qualité des techniques et le goût pour le bel ouvrage, malgré l'industrialisation croissante de la fabrication du meuble.

 

Les menuisiers et ébénistes ne sont pas les seules corporations à participer à l'histoire du meuble : vernisseurs, doreurs, sculpteurs, bronziers, tapissiers, serruriers et mécaniciens, gainiers et tabletiers sont autant de corporations annexes, jalouses de leurs privilèges, qui jouent un rôle particulier actif aux XVIIe et XVIIIe siècles. Si leur place est importante à Paris ou encore dans quelques grands centres provinciaux, précisons que la division du travail s'amenuise ou disparaît dans les petits ateliers polyvalents des villes de province ou des gros bourgs.

 

L'ESTAMPILLE

 

 

Concrétisation de l'appartenance à la corporation, l'obligation d'estampiller les ouvrages apparaît aux alentours de 1730, instituée - avec les dérogations d'usage - en 1743 légalisée en 1751 par un édit royal. Marque, signature de l'artisan, l'estampille, poinçon de métal gravé en relief, est frappée dans le bois des sièges et des meubles à des emplacements discrets : sous l'emplacement d'un marbre, sur le bord d'un tiroir, sur une traverse, sur le bâti, etc ... Elle indique le nom de l'artisan, souvent accompagné des initiales de son ou ses prénons pour le distinguer, car il existe de véritables dynasties de menuisiers-ébénistes qui exercent sur plusieurs dizaines d'années. Elle est souvent accompagnée de trois lettres JME, maque de contrôle de la Jurande (bureau de plusieurs jurés nommés par la corporation) des menuisiers ébénistes, d'où les lettres JME, marque qui donne lieu au versement d'une taxe, à laquelle bien des menuisiers et ébénistes tentent d'échapper. Un meuble peut comporter plusieurs estampilles : celle du menuiser, mais aussi celle du sculpteur, du marqueteur, du bronzier etc ... voire celle du marchand-mercier, intermédiaire qui passe commande à divers ateliers. L'usage de l'estampille survit à l'abollition des corporations et reste en vigueur au XIXe siècle. Il faut éviter de confondre la ou les estampilles avec les marques de châteaux, de collections, d'inventaires ou de garde-meubles.

 

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De même que certains amateurs attachent plus d'importance à la signature d'un tableau qu'à ses qualités esthétiques, des collectionneurs de meubles préfèrent acquérir des meubles estampillés. Ainsi qu'à qualité égale, un meuble marqué cote plus qu'une pièce anonyme. L'observation de ce phénomène a conduit quelques truqueurs à estampiller certaines pièces, à l'origine vierges de toute marque. Aussi convient-il de ne pas attacher trop d'importance à la présence d'une estampille sur un meuble qui ne présente pas un très long pédigree. Mieux vaut considérer ses qualités intrinsèques.

 

DU STYLE ET DES STYLES

L'art du meuble appartient au domaine des arts décoratifs :

l'architecture, la peinture et la sculpture.

 

La forme des meubles naît de l'imagination des  dessinateurs et le décor de celle des peintres. Ces idées sont filtrées par les ornemanistes, les décorateurs et les ensembliers puis concrétisées par les menuisiers et les ébénistes. Ceux ci-apportent leur technique et leur savoir faire.

La définition du Style :

Le style des meubles et des objets est l'ensemble des caractéristiques d'une époque déterminée. Il s'exprime par la nature des matériaux, la forme des structures et le détail des éléments décoratifs. Reflet d'une époque, des modes successives, le style a une durée de vie variable qui dépend des conditions politiques et économiques.

Pour des raisons pratiques, les historiens ont divisé l'histoire du mobilier en périodes bien déterminées qui correspondent aux grands mouvements, aux grands styles.

Le "gothique" et la Renaissance.

L'adjectif gothique correspond pour le mobilier à la période qui s'étend du XIIe siècle au XVe siècle. Que ce soit dans leur structure ou dans leur décor, les meubles de cette époque évoquent les cathédrales avec leurs arcs brisés, l'arc-boutant et la voûte sur croisée d'ogive.

Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, la Renaissance se caractérise par le retour à l'antique ; le mouvement français :  meubles de grandes dimensions, abondamment sculptés.

 

Louis XIII, L'art du meuble subit les influences étangères :

Celle de L'italie : par l'intermédiaire des artistes et des goûts introduits en France par Marie de Médicis, mais aussi  de la Hollande et de l'Espagne. Les grands ornemanistes de l'époque ont pour nom Gobert et Anguier.

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Charles le Brun au service de Louis XIV :

Le style Louis XIV est dominé par la personnalité de Charles Lle Brun (1619-1690) , Directeur de la manufacture royale des Gobelins et de l'Académie de peinture et de sulpture. Du côté des artisans menuisiers et ébénistes, à noter la domination d'André Charles (1642-1734). Il fut l'utilisateur prestigieux du fameux procédé de marqueterie de cuivre et d'écaille au décor de grotesques et d'arabesques et l'un des premiers à employer les bronzes ciselés et dorés dans le mobilier.

Charles GRESSENT, ébéniste du Régent.

Parmi les architectes  qui contribuent à la formation du style Régence figure, entre-autres, Charles CRESSENT (1685-1763), ébéniste du Régent et de la famille d'Orléans.  C'est à lui que l'on doit la commode au nouveau profil "en arbalète" plus élégant, plus léger que les lourds modèles dits "tombeau".

Le Style Louis XV ou Pompadour :

C'est sous le règne de Louis XV que l'art du mobilier français atteint son apogée et les familles d'ébénistes en activité, à ce moment de l'histoire, comptent parmi les plus célèbres.

Le Style Marie-Antoinette et Georges Jacob.

 

 

Le Style Louis XVI, qu'il serait plus juste d'appeler Marie-Antoinette, est dominé par le néo-classicisme du peinture Louis DAVID., qui dans le domaine des arts décoratifs, traversera les régimes et donnera encore le ton sous l'Empire.

L'Empire, c'est Percier et Fontaine.

Charles PERCIER (1764-1838) et son associé Pierre François Léonard FONTAINE (1762-1853) sont considérés comme les principaux inspirateurs du tyle Empire. Travaillant l'aménagement de la Malmaison, du Louvre, de Fontainebleau, de Rembouillet et de Compiègne, ils imposent un syle inspiré de l'antique, style qui sera illustré une fois encore par la famille Jacob.

 

Le Style "à la cathédrale".

On retrouvera les fournisseurs de la Restauration et de l'influente duchesse de Berry qui mettra à la mode, sous l'infuence du romantisme, le mobilier néo-gothique, dit "à la cathédrale". Ce mouvement sera repris et amplifié sous le Second Empire par les travaux de Prosper Mérimée et Viollet le-Duc.

Copies et pastiches.

Sous le Second Empire le style est marqué par l'influence de l'Impératrice Eugénie grande admiratrice de Marie-Antoinette et du XVIIIe siècle. C'est aussi à travers l'influence du néogothique, le culte du Moyen Age, de ses clochetons, de ses animaux fantastiques. On assiste avec l'usage du capiton, des tentures et de la tapisserie, au triomphe des tapissiers.

On exécute des copies ou des pastiches des siècles précédents, mais aussi des créations typiquement Napoléon III - les meubles peints ou laqués noir à décor de fleurs polycrhomes et incrustations. A ce moment apparaissent les premières manifestations du style Art Nouveau aux lignes courbes et aux décors naturalistes, qualifié de "nouille" par dérision.

L'Ecole de Nancy :

Les architectes et dessinateurs de l'Ecole de Nancy  sont à l'origine d'ensemble cohérents et complets qui marquent une époque, qui sera de courte durée en raison du déclanchement du premier conflit mondial.

Les Arts décoratifs et industriels :

Si le mouvement Art Déco réagit contre les abus du style 1900, il a ses propres sources aussi diverses que nombreuses : le fauvisme, le cubisme, les théories d'architectes comme Auguste PERRET auteur du Théâtre des Champs Elysées ou le Belge Van de Velde. A la pointe de la mode, par leur état, les grands couturiers .... Les grands créateurs de meuble sont nombreux. Point d'orgue de ce mouvement l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels se déroule d'Avril à octobre 1925 sur l'esplanade des Invalides et le long des quais de la Seine. Grâce à cette manifestation, le Style Art Déco s'impose rapidement et largement.

Avec le mouvement "fonctionnaliste" animé, entre autres, par l'architecte Le Corbusier, .... s'accentue le rejet du décor, de l'inutile. Une tendance qui se maintient après la seconde Guerre mondiale, dans les années 50 et avec les créations des designers italiens ou scandinaves.

 

En bref, je vous ai fait une brève chronologie des styles, pour en arriver à ce que que je voulais vous dire en conclusion :

Adieu nos beaux meubles !!!

aujourd'hui, peut-on encore parler de Style ?????

Tout un savoir faire qui se perd.....!!!

 

Bon, venons-en aux meubles et aux styles régionaux. Je sais qu'il n'y avait pas d'homogénéité. je sais qu'il y avait des différences entres les classes sociales d'une même unité géographique, ou dans les particularismes qui variaient d'un canton à l'autre. Il y avait de grandes différences  entre les meubles des nobles ou de la  bourgeoisie, et les meubles populaires ou paysans.

Les différences de climat, d'essences de bois disponibles, économiques, culturelles  expliquent et justifient la grande variété des mobiliers régionaux.

Le meuble n'apparaît dans les classes les plus pauvres que lorsqu'elles sortent du dénuement pour commencer à épargner. A quoi aurait servi l'armoire, s'il n'y avait pas de linge, de bijoux ou d'armes à "serrer" ? A quoi aurait servi le coffre s'il n'y avait pas de grain ou de sel à stocker et à protéger ? le meuble régional naît au XVIIe siècle, se répand au XVIIIe  et se généralise au XIXe siècle.

D'une construction simple,  il en en général en bois naturel avec parfois des incrustations. La diffusion des modèles se fait parfois par des colporteurs qui vendaient aux menuisiers locaux des planches de modèles gravées pafois par des ornemanistes de renon ..... ou disparus depuis plusieurs années.

Enfin les artisans utilisaient et gardaient par habitude et par économie, durant un laps de temps généralement long leurs gabarits et modèles de meubles.

 

Une anecdote à ce sujet :  ... si je vous disais que je travaille depuis plusieurs années dans une entreprise de Menuiserie .... peinture ...... Lorsque nous avons acheté notre maison et que j'ai voulu faire ma cuisine, il me fallait une poutre pour ma hotte et j'ai voulu fixer des petites poutres apparentes au plafond. Et bien si vous allez chez un marchand de matériaux vous allez trouver des poutres qui viennent juste d'être débitées, du bois qui n'a pas vieilli. Mon patron à l'époque est allé me chercher derrière la menuiserie de vieilles poutres en chêne, bien sèches. Il m'a assurée qu'elle ne bougeraient pas. Et bien effectivement, il n'a pas eu tord. Depuis une trentaine d'années elles n'ont pas bougé. Là est toute la différence ..... j'ai pu me rendre compte dans d'autres intérieurs là où des poutres industrielles ont été posées. Elles ont toutes bougé sans exeption. Certaines même ont dû être changées ou rescellées.

 

La classification des meubles régionaux s'établie autour de deux grands mouvements : Celui ou triomphe la ligne droite et celui où la courbe et la sinuosité s'imposent. Le premier, qualifié de Louis XIII populaire est caractérisé par une composition architecturale : meubles en forme d'édifices à fronton, à colonnes en bois tourné, aux panneaux sculptés de motifs géométriques simples ou plus complexes, en vigueur dans le Sud-OUest, en Alsace, en Auvergne et en Bretagne notamment. Le second appelé le Louis XV populaire, est marqué par des courbes, des contrecourbes, des moulures sinueuses. Il est adopté en Provence et en Normandie entre autres.

Le répertoire décoratif appartient aux deux grands mouvements, géométrique ou naturaliste, le second l'emporte avec les symboles rustiques, d'amour et de prospérité (gerbes de blé, vignes, fleurs des champs, oiseaux roucoulant, coeurs ...). Dans certaines provinces fortement marquées par le Christianisme ( Bretagne, vendée ou Alsace) les symboles religieux sont également trés fréquents.

Ce sont ces meubles régionaux que j'affectionne particulièrement. Mais malheureusement, je n'en possède aucun, car ce n'est pas moi qui aie eu l'héritage de mes grands-parents, et financièrement je ne peux me permettre d'en acheter. Je me contente donc de les admirer.... A titre d'indication : Une pannetière provençale en noyer est vendue chez un brocanteur 1450 Euros. Mais je peux toujours rêver.... un jour viendra peut-être !!!!!!

 

Les meubles anciens : Une valeur refuge.

Les meubles anciens partagent avec les tapis, l'argenterie et les objets d'ameublement, une supériorité sur toutes les autres antiquités : leur valeur refuge. Et contrairement à la plupart des meubles contemporains, difficilement vendables en deuxième ou troisième main, ils possèdent l'avantage de constituer une valeur refuge. C'est pourquoi leur succès auprès des amateurs ne s'est jamais démenti.

EXPERTISES :

Rappelons que pour obtenir une identification plus précise sur 'lauthenticité ou l'époque d'un meuble ou peut avoir recours à l'expertise.

- L'expert pourra alors déterminer, en fonction des détails techniques, qui auraient pu échapper à l'amateur, des matériaux utilisés et de leur mise en oeuvre, une estimation plus affinée du meuble ou du siège.

- Les experts interviennent dans le cas d'expertise judiciaire, dans le cas de succession partage ou simplement pour le particulier à l'occasion d'une vente ou lorsqu'il y a litige.

- Les experts en ameublement et objets d'art sont souvent spécialisés dans une époque.

 

Source : le Guide du Meuble Ancien 2ème Edition Mai 1985

 

 

LE MOBILIER PROVENCAL

Num_riser0005Le mobilier provençal se reconnaît très facilement par le mouvement voluptueux et généreux de ses lignes et détails décoratifs. Les dossiers incurvés et les devants galbés sont savamment sculptés et incrustés de bois précieux comme le mûrier, le noyer, le cerisier, le poirier et le saule. Les meubles de grande taille étaient souvent confectionnés pour des occasions spéciales. Les imposantes armoires faisaient fréquemment partie de la dote d'une future épouse, et représentaient des dates, initiales et motifs sculptés, notamment des coeurs entrelacés et des colombes en signe d'amour, des gerbes de blé en signe de prospérité, de la vigne en signe de longévité et des rameaux d'olivier en signe d'abondance. les moulurs des portes et des côtés confèrent à ce meubles un joli mouvement. la Provence recèle enfin quelques types de meubles trés caractéristiques, comme la fameuse panetière ou la chaise en paille tréssée.

Les sièges : On trouve en Provence beaucoup de chaises de fabrication récente, car les anciennes sont souvent trop fragiles pour être utilisées. les sièges se faisaient traditionnellement à partir de plusieurs bois : du mûrier -résistant à la vermoulure et suffisamment dur pour être sculpté - pour les accoudoirs, les pieds et les bâtons ; et du hêtre plus souple - pour les dossiers. La traditionnelle banquette à trois places, ou radassié (de radasse, femme de petite vertu), trône généralement devant le foyer, flanquée de profonds fauteuils à haut dossier. Les plus grands d'entre eux sont les fauteuils "à la bonne femme", traditionnellement destinés aux femmes âgées.

Les chaises en paille : classiques et polyvalentes. Elles ne sont pas d'un grand confort, en particulier celle au dossier droit, qui portent encore souvent la marque des clous que l'on utilisait pour y fixer des assises en crin de cheval.

La paille, la plupart du temps de couleur naturelle était parfois agrémentée d'un motif coloré.

Agrémentées de dossiers incurvés et de coussins, ces chaises sont beaucoup plus confortables. Les chaises de nourrice, également placées près de l'âtre, présentaient un haut dossier pour assurer un meilleur maintien, une assise basse pour étendre les jambes et des accoudoirs pour soutenir le bras de la mère qui allaitait. Dans les cuisines, on trouvait une chaise basse sans accoudoirs. Elle servait aux personnes qui travaillaient assises et avaient besoin d'espace pour leur broderie, vannerie et autres ouvrages.

Parmi ces meubles provençaux également : la commode et le buffet, tous deux presque invariablement sculptés. Certains reposent sur des pieds incurvés se terminant par des extrémités enroulées ou sculptés, appelés escargots.

Pétrins et Pannetières : la pannetière est un petit dressoir ouvragé dont la  porte en claire-voie est décourée de barreaux façonnés. Elle se ferme à l'aide de charnières et d'une lourde clé. Destinée à conserver le pain, elle était suspendue au mur pour le préserver des rongeurs, la claire-voie permettant de l'aérer. la grosse serrure, quant à elle, repoussait les éventuels voleurs.

Derrière la panetière se tenait le pétrin, un meuble de bois fermé et décoré où l'on faisait lever la pâte. Souvent, ces deux meubles étaient fabriqués en paires par le même ébéniste ....

Deux boîtes en bois sur pieds, que l'on trouve couramment dans les cuisines sont également typiquement provençales. L'une, avec un couvercle incliné et un petit tiroir en bas, est la salière où, comme son nom l'indique, on conservait le gros sel ; dans le tiroir, on rangeait les épices. L'autre est la farinière, où l'on entreposait la farine. Lorsqu'on posait cette boîte à plat, la porte coulissante s'ouvrait, permettant ainsi à la cuisinière de fariner plus aisément son poisson ; c'est pour cette raison que les farinières sont souvent décorées d'un poisson sculpté. Les tables trés simples étaient pourvues de pieds fuselés ou d'un panneau ondulé qui cachait les tiroirs à argenterie et reposait sur de gracieux pieds galbés terminés en pieds de biche. Les modèles plus tardifs sont parfois munis de rallonges ou d'un double dessus de table, qui pivote et s'ouvre pour former une table plus grande. La plupart des ces meubles provençaux, en particulier les armoires, étaient ornés de magnifiques ferrures chantournées, placées autour des serrures par souci de décoration autant de sécurité. Certaines ferrures étaient de qualité telle qu'elles ont survécu aux meubles qu'elles ornaient à l'origine, malgré les assauts du temps.

Source : Art de vivre et artisanat Provence de chez Aubanel

Meubles récents - Anné 1972 : reproduction bois Koari (noyer d'Afrique)

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Autre style, bois de commode en chêne

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Pour terminer cet aticle sur les meubles, ci-dessous, photos d'une exposition que j'avais réalisée il y a quelques temps déjà sur les métiers anciens et le menuisier en faisait partie.

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