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"LA MALLE AUX TRESORS"

"LA MALLE AUX TRESORS"
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22 février 2012

LES PAYSANNES DES BASSES-ALPES

Panneau des paysannesLe département très rural que sont les Basses-Apes était constitué au XIXème et au début du XXème siècle d'une poplulation agricole fort importante. les exploitations agricoles à cette époque étaient l'affaire d'une famille et d'un foyer. En effet, l'homme ne travaillait jamais seul à la ferme, mais on constatait une très grande disparité quant à la répartition des tâches et des espaces dans le foyer : à l'homme les labours et la gestion de l'exploitation, à la femme étaient dévolus l'élevage, la basse cour et le potager. La première guerre mondiale et le départ des hommes au front ont transformé, durant un temps au moins, les femmes en chefs d'exploitation. Mais dans les faits, de nombreuses épouses d'agriculteurs ou de cultivateurs étaient agricultrices ou cultivatrices.

(Avez-vous lu le livre "Vie de paysanne" de Gérard Hayart- Edition Horwath. ?) je vous l'avais déjà présenté dans un de mes précédents articles.

Le Monde paysan ou les gens de la terre :

EXPO FEMMES AU TRAVAIL 025

Cette photo me plaît beaucoup: Jupe paysanne à raie -Grand tablier enveloppant, carraco à manches longues, coiffe et chapeau de paille avec ruban de velours, chaussures noires montantes. Costume authentique de la paysanne.

Ci-dessous les paysans foulent le blé :EXPO FEMMES AU TRAVAIL 024

LE MONDE PAYSAN

 

Toutes ces photos anciennes sont sous-verre, et il est très difficle de les prendre en photo car la lumière refflète.

Dommage. Mais je tenais quand même à vous les présenter.

UNE FEMME ET SES CHEVRES

 

Une paysanne qui aparemment est venue vendre ses chèvres

Cette photo est aussi intéressante au niveau du costume. Je remarque que les jupes sont assez longues. Celle-ci est également une jupe de paysanne à raies, un grand tablier à poches. et je remarque le caraco à manches longues à très large basque derrière, de couleur sombre unie.

Ci-dessous des femmes au lavoir :

Femmes au lavoir 19ème siècle

 

Le "Silence" des recensements sur les paysannes.

 

..."L'étude des rencensements de la population d'une commune rurale au XIXème et XXème siècles, de 1836 à 1936, est révélatrice du statut des paysannes de cette époque. Il faut s'intéresser pour ce faire à la colonne "Titres, qualifications, états, professions ou fonctions".

Les cultivatrices qui travaillent avec leur mari sont ainsi recensées en tant que "femme" dans la grande majorité des recensements. En 1836, elles n'apparaissent même pas en tant que leur "femme", seuls les hommes sont donc dotés d'une situation officielle sur les plans social et professionnel. Il n'y a qu'en 1851 que les cultivatrices sont inscrites en tant que "sa femme", même profession".

A partir de 1881, apparaissent dans les recensements deux nouvelles rubriques : la situation par apport au chef de ménage et la profession. Dans cette dernière colonne on observe systématiquement la mention "Néant" quand elle concerne l'épouse du cultivateur. 

Sur ce point de vue, les veuves sont les seules à apparaître puisqu'elles sont recensées en tant que "cultivatrice - chef de ménage". Lors des années 1861 et 1866, la dénomination est d'ailleurs notée au masculin.

La disparité des salaires.

Les rares documents d'archives publiques attestant des conditions de travail des paysannes sont des grilles de salaires qui font apparaître une nette disparité de revenus. A Valensole par exemple, en 1923 le salaire journalier d'un ouvrier agricole est de 12 francs en hiver et de 20 francs en été. Une ouvrière agricole reoit quant à elle 8 francs et 12 francs en été.

La casse des amandes employait uniquement des femmes. A Valensole en 1922, les femmes travaillaient 300 jours par an avec un salaire de 5 francs par jour, soit 1 500 francs par an. C'est le salaire le plus bas du milieu agricole.

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18 février 2012

TEMOIGNAGES DE FEMMES.......

Hier au soir dans la Salle voûtée de la ferme de font-Robert à Château-Arnoux, avait lieu le vernissage de l'exposition des Archives départementales sur "Les Femmes bas-alpines au travail". Soirée une fois de plus réussie. De nombreuses personnes étaient présentes. 

La première partie de cette soirée concernait des lectures d'archives sur les "Femmes en col blanc" par la Mobile Compagnie. Personnellement j'ai été très déçue par cette première partie, non par les lecteurs eux-mêmes qui ont très bien lu leurs textes, mais par le contenu qui en fait étaient plutôt des courriers officiels - plutôt que des témoignages - des Archives départementales, c'est bien le mot, très certainement récupérés en Préfecture, mais ne concernant que des fonctionnaires, et plus particulièrement le Ministère des Postes. 

Personnellement j'aurais préféré que l'on nous parle de la vie de ces femmes de la terre et de nos villages, de nos fabriques, nos aïeules, qui faisaient l'objet de l'expo photo, cette femme avec ses chèvres sur la place du marché, ces lavandières, ces femmes qui moissonnaient, ces nourrices, ces religieuses, ces infirmières. La majorité de nos femmes bas-alpines étaient loin d'être une majorité  de fonctionnaires.... enfin bref, c'est mon ressenti. Mais il en faut pour tous les goûts....et on ne pense pas tous pareil. Heureusement !

Par contre la deuxième partie a sauvé la mise et a été un grand moment d'émotion avec la lecture du témoignage de Mme BIBAL, qui a été un hommage à cette ouvière d'usine à Saint-Auban, que la plupart des personnes présentes connaissaient et qui est décédée il y a quelques semaines.

La troisième partie, plus vivante, a été le débat animé par Danièle KARNIEWICZ, qui nous a fait part de son expérience de travail en usine, au syndicat, dans un milieu d'hommes et ensuite dans les grandes instances à PARIS.

 Ci-dessous : photo "d'ouverture", Mot d'accueil du Président, Jacques DALCANT, Danièle KARNIEWICZ, Monsieur le Maire, Patrick MARTELLINI et le Directeur des Archives départementales.

 mot d'accueil

Les deux intervenants de la Mobile Compagnie.

MOBILE COMPAGNIECi-dessous, nos deux dames Cadres de l'usine, Danièle KARNIEWICZ qui était à Saint-Auban, Chef du Service Informatique et Comptabilité, Laura LAQUET Chef de Service du Lucovyl, et Mireille JOSELET, Secrétaire qui est passée de l'Infirmerie à la Direction et qui, elle, a fait toute sa carrière professionnelle à l'Usine de Saint-Auban.

TEMOIGNAGES DE FEMMES

Un grand merci à vous trois, pour votre gentillesse, votre simplicité, et d'être venues nous rejoindre.

 Ci-dessus un témoignage d'une dame qu'il m'arrive de croiser : Loulettte BALDANZI (je suis allée en classe avec sa fille)

Marie-Louise Arnoux est entrée au Laboratoire de contrôle en 1952 - elle avait 20 ans - La famille était originaire de Mézel. Elle s'était installée à Saint-Auban en 1938. "Mon père comme moi-même, mon frère et mes 2 soeurs, nous avons tous travaillé à l'usine. C'était cà, ou bien faire des ménages. Au début, c'était dur, le milieu du travail étair rude, l'ambiance suffocante. Comme jétais sérieuse, travailleuse, et appliquée, certains de mes camarades m'en voulaient un peu. C'était un milieu d'hommes et ils avaient les comportements en vogue à cette époque ! Les Contremaîtres nous formaient à notre travail "à la paillasse". Les cours à l'extérieur étaient rares. Après 1968 ? C'était peut-être encore pire ! Quand j'ai eu de la promotion et qu'on m'a passée Agent de Maîtrise, j'ai compris que certains hommes n'admettaient pas facilement d'être commandés par une femme. Enfin, jusqu'à ma mise à la retraite à 57 ans - pour cause d'exposition à des produits très dangereux, on a eu aussi des bons moments. Un souvenir marquant ? La mort du Général de Gaulle. Ce jour-là, j'ai été victime d'une brûlure à une jambe par une projection d'Acide Monochloracétique. Le produit le plus corrosif, le plus dangereux de l'usine. Six mois de soins!". 

 

Une vue de l'assistance :

L'assistance

La soirée s'est terminée autour d'un buffet...!

14 février 2012

FEMMES BAS-ALPINES AU TRAVAIL

ScannedImage-2

Comme le savent maintenant tous les visiteurs de mon blog, je suis Saint-Aubanaise de naissance et de coeur et donc bas-Alpine. Je suis la secrétaire adjointe de l'Association du Patrimoine de ma commune, membre de l'Association "Gavoutino", des "Amis de la Chapelle Saint-Jean" et également du "Coumitat dei Felibre bas-aupen" qui a son siège à Châtau-Arnoux, et je cotoie régulièrement les groupes folkloriques "traditionnels" du département. C'est dire, si je suis très attachée à mes racines et passionnée de notre culture et de nos traditions et en particulier du costume et la vie de nos aïeux.

 Vous pensez bien que dès je premier jour de l'exposition annoncée ci-dessus, je n'ai pas perdu de temps et je dois dire que j'ai passé trois bonnes heures à en prendre connaissance. Même si je trouve cette expo très impersonnelle et froide, alors que la Salle voûtée de la ferme est magnifique, je dois vous dire que les photos sont très belles et le travail de recherche intéressant. Je vous incite vivement à venir vous rendre compte par vous même.

Ci-dessous, une vue d'ensemble :

la salle voûtée

 La veille ferme

Les Archives départementales des Alpes de Haute-Provence présentent leur nouvelle exposition "Femmes bas-alpines au travail XIX-XXè siècles". Y sont abordés, par des textes d'archives et des photos le travail des paysannes, des domestiques, des ouvrières, mais aussi les métiers de la petite enfance -sages femmes et nourrices - des infirmières, des institutrices et également, des "Dames" buralistes, et des "Demoiselles" des postes et des Télégraphes en col blanc.

"A savoir : qu'à cette occasion, un livre "Traces de vies" a été réalisé par les Archives départementales. Il reprend non seulement les textes et illustrations présentés dans cette exposition "Femmes bas-alpines au travail", mais aussi ceux de l'exposition "Intinéraires de Bas-Alpins ordinaires". Cet ouvrage de 160 Pages richement illustré est en vente aux Archives départementales au pris de 15 €.

Je regrette qu'il n'y ait pas eu l'idée de faire quelques reconstitutions avec des costumes, cela aurait apporté un peu de couleur et de matière à cette expo. Notre paysanne ci-dessous à gauche est bien tristounette ...!

Pour toutes les personnes qui n'ont pas pu venir voir cette expo, je vais rédiger plusieurs articles, chacun ayant trait à un type de femme suivant les recherches effectuées par les Archives qui étaient mises à la disposition du public sur les grilles ( voir présentation sur la photo ci-dessus). Donc à suivre.

 

10 février 2012

Coup de coeur.... une mamée ..

Cet après-midi, une amie "mémé Jeanine" m'a montrée une carte postale qu'elle a reçue. je lui ai demandé de me la prêter pour la scanner. Je la partage avec vous car l'ai trouvée très belle. Je revois ma grand-mère au pied de son poêle ....L'intérieur était le même...Nostalgie....

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4 février 2012

LA COUPO SANTO

« La COUPO SANTO »

Hymne, mythe et symbole de la  Provence.

Par Miquèu BENEDETTO

Majoral du Félibrige

 (Miquèu, est un "livre vivant" capable de tenir son public pendant plus de 2 h 1/2. il nous l'a montré hier au soir. J'y ai pris quelques notes que je partage avec vous.)

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LA COUPO SANTO

Un mythe qui porte sur le Sacré.

Pour cela nous sommes remontés à la naissance de Frédéric MISTRAL, le 8 septembre 1830, à Maillane, dans les Bouches du Rhône. En 1839, Frédéric MISTRAL va à l'école primaire dans une école Catholique - Abbaye St Michel de Frigolet. 1841, il rentre au Collège d'Avignon. Il se pationne pour les langues mortes, la poésie. A cette époque il cotoie des personnes qui vont avoir une influence sur son avenir.

Le Professeur Charlaire : Républicain

M. Monnier, le Pénitent rouge

Le surveillant : Joseph ROMANILLE,le blanc. qui va devenir le compère inséparable de Mistral. Frédéric Mistral va évoluer avec toutes ces sensibilités religieuses et politiques qui se croisent. 1848, il rentre à la Faculté de Droit pour être Avocat.

Mistral a participé au mouvement des idées de son temps. Il était un partisan convaincu du Fédéralisme.

Miquèu nous a fait survoler sa vie d'alors :

- La Mejeanne

- Le dictionnaire d'Honnorat de la Foux d'Allos.

- Le café républicain de Brissac,

- Les Chambrettes : Frédéric Mistral rentre dans une de ces chambrettes : "La Marianne". (Mais ce n'est pas un Battant, il va très vite démissionner).

- Les Meneurs de l'Insurrection de 1851 du Var. 

Une petite incursion sur le personnage d'Antoine Fabre d'Olivet - 1767/1825 : Précurseur du Félibrige, qui est un Troubadour, (Poésie occitane 1803)

- Les vers dorés de Pythagore (1813)

- La langue hébraique restituée (1816)

Fondateur d'une secte à structure maçonnique où il y a rituel faisant appel au magnétisme.

Pour revenir à Frédéric Mistral, en 1852, il est avocat et fonde le Félibrige en 1854 au Château de Fontsegugne. Nous découvrons les 7 Primadié : Mistral, Roumanille, Brunet, Tavan, Aubanel, Giéra et Mathieu.

La mission du Félibrige : sauver le Provençal, à travers :

La Littérature, la poésie, l'almanach, le Journalisme, les chansons et le Théâtre.

C'est à ce moment là, qu'il publie "Mireio" (en 27 Traductions), avec la complicité d'Alphonse LAMARTINE qui lui présente Adolphe DUMAS  en 1858,

Dans le quarantième Entretiens : "Un nouvel Homère est né en Provence".

Le l8 septembre 1859, Mistral écrit à LAMARTINE :

"Je te consacre Mireille : c'est mon coeur et mon âme ; c'est la fleur de mes années ; c'est un raison de Crau qu'avec toutes ses feuilles t'offre un paysan".

Victor BALAGUER e li Catalan

 Lous despatriamen de 1866.

Les origines de la Coupo : 30 de juliet 1867

Victor BALAGUER est un poête. Il donne une philosophie particulière, mystique. Il connaît l'Histoire et c'est un orateur.

En 1867 en Catalogne un puissant mouvement fédéraliste se dresse contre l'Etat espagnol, il est conduit par Victor Balaguer, Jacinto Verdaguer, Milos y Fontals. Pendant quelques temps ces derniers sont déclarés indésirables en Espagne et la reine Isabelle II les exile.

C'est ainsi qu'en 1866, les catalans vont être exilés et Victor BALAGUER vient rencontrer Frédéric MISTRAL par l'intermédiaire de Jean BRUNET, fondateur du Félibrige aux côtés de Mistral, qui, lié à certains des exilés catalans, leur offre l'hospitalité des félibres provençaux. Les catalans passent quelques mois en terre provençale ......

C'est à ce moment là que Frédéric MISTRAL écrit "La Countesso"(1866).  La Countesso, c'est la Provence. (assez troublant). Il sort une deuxième oeuvre (plan pOlitique) :"Calendau"

Les catalans viennent d'apprendre qu'ils peuvent rentrer chez eux.

 

En remerciement de l'accueil fait à Avignon au poète  catalan Don Victor BALAGUER, expatrié pour cause politique et aussi  en témoignage de la fraternité qui, de tous temps, a rapproché la Catalogne et la Provence, les patriotes catalans et les amis de Balaguer ont envoyé au Félibrige un cadeau de grand prix. C'est une coupe d'argent adorablement ciselée.

 

Elle provient d'une souscription de 1800 signatures ; et a été commandée à Paris chez l'orfèvre Jarry, ce sont les évènements d'Espagne qui n'ont pas permis  de la fabriquer à Barcelone.

 

Voici la description de la Coupo : c'est une conque de forme antique, supportée par un palmier. Debout contre le tronc du palmier deux charmantes figurines se regardent, elles représentent comme deux sœurs la Catalogne et la Provence. La Provence a le bras droit autour du cou de son amie, pour lui marquer son amitié ; la Catalogne met la main droite à son cœur et semble dire merci. 

 

C'est une coupe admirablement réussie, ciselée par le sculpteur Fulconis d'Avignon, qui  honnore doublement l'artiste, devons-nous  dire, car lorsque Fulconis, à qui le travail avait été  commandé (il habitait à Paris à l'époque), apprit  la destination patriotique de l'objet, refusa le paiement de sa main-d'œuvre, et généreusement donna son art divin à l'idée poétique  et  nationale.

 

Aux pieds des deux  figurines vêtues d'une toge latine  et le sein nu, se trouve un écusson aux armoiries qui la désignent.

  

Autour de la conque  et  au dehors, écrit sur une bande tréssée avec du laurier peut se lire l'inscription suivante:

  

" Souvenir offert par les patriotes catalans aux félibres provençaux pour l'hospitalité donnée au poète catalan Victor Balaguer. 1867 ".

  

Sur le piedestal sont finement gravées les inscriptions suivantes:

 

" Elle est morte, disent-ils,                         "Ah!  s'il  savaient  m' entendre!

  Mais je crois qu'elle est vivante "              Ah!  s'ils  voulaient  me  suivre! " 

   V.  Balaguer                                               F. Mistral

 

La Coupo Santo

 

Au mois d'août les catalans sont invités par les félibres provençaux ; un grand banquet se déroule à Font-Ségugne, C'est au cours de ce repas que les catalans, offrent une coupe en argent aux félibres. Mistral prévenu de ce cadeau compose "la Cansoun de la Coupo". Elle contient 7 couplets de 4 vers et un refrain de 5 vers.

Mistral croyait avoir composé cette Cansoun sur l'air de "Guihame, Tòni, Pèire" un noël de Saboly (noëlliste comtadin du XVIIème s.), des recherches ultérieures ont permis de savoir que le noël est d'un certain frère Sérapion (XVIIème s.) sans qu'on soit sûr que la musique soit de ce même frère.

La Cansoun de la Coupo, appelée couramment :"la Coupo Santo" est devenue l'hymne national des provençaux.

Lors du banquet de 1867, tous les participants avaient bu un peu de Chateauneuf du Pape dans la Coupo.

En temps normal la Coupo est conservée dans un coffre, traditionnellement elle "sort" au moins une fois l'an au moment de la Santo Estello (fête annuelle des félibres se déroulant pour Pentecôte dans une grande ville du pays d'Oc). A la fin du banquet de la Santo Estello, le Capoulié du Felibrige prononce un discours puis boit à la Coupo (du vin de Chateauneuf du Pape). Ensuite tous les félibres peuvent boire aussi à la Coupo.

La Cansoun de la Coupo se chante le plus souvent à la fin d'une manisfestation provençale. Habituellement on chante les couplets 1, 2 et 7, encore que certains aiment remplacer le couplet 2 par le troisième …. Le dernier couplet se chante un peu plus lentement et solennellement ;  pour chanter ce dernier couplet on se lève, encore que certains chantent la totalité de la Coupo Santo debout (c'est un hymne national …!), les hommes se découvrent. Au dernier couplet aussi, les hommes se découvrent.

 

LA COUPO   LA COUPE
Prouvençau, veici la coupo   Provençaux, voici la coupe
Que nous vèn di Catalan :   Qui nous vient des Catalans :
A-de-rèng beguen en troupo   Tour à tour buvons ensemble
Lou vin pur de noste plant !   Le vin pur de notre cru.
Coupo santo   Coupe sainte
E versanto,   Et débordante,
Vuejo à plen bord,   Verse à pleins bords,
Vuejo abord   Verse à flots 
Lis estrambord   Les enthousiasmes
E l’enavans di fort !   Et l’énergie des forts !
D’un vièi pople fièr e libre   D’un ancien peuple fier et libre
Sian bessai la finicioun ;   Nous sommes peut-être la fin ;
E, se toumbon li Felibre,   Et, si les Félibres tombent,

Toumbara nosto nacioun.

  Tombera notre nation.
D’uno raço que regreio   D’une race qui regerme
Sian bessai li proumié gréu ;   Peut-être sommes-nous les premiers jets ;
Sian bessai de la patrìo   De la patrie, peut-être, nous sommes

Li cepoun emai li priéu.

  Les piliers et les chefs.
Vuejo-nous lis esperanço   Verse-nous les espérances
E li raive dóu jouvènt,   Et les rêves de la jeunesse,
Dóu passat la remembranço   Le souvenir du passé

E la fe dins l’an que vèn.

  Et la foi dans l’an qui vient.
Vuejo-nous la couneissènço   Verse-nous la connaissance
Dóu Verai emai dóu Bèu,   Du Vrai comme du Beau
E lis àuti jouïssènço   Et les hautes jouissances
Que se trufon dóu toumbèu.   Qui se rient de la tombe.

Vuejo-nous la Pouësìo

  Verse-nous la poésie
Pèr canta tout ço que viéu,   Pour chanter tout ce qui vit,
Car es elo l’ambrousio   Car c’est elle l’ambroisie

Que tremudo l’ome en diéu.

 

  Qui transforme l’homme en Dieu.
Pèr la glòri dóu terraire   Pour la gloire du pays
Vautre enfin que sias counsènt,   Vous enfin nos complices,
Catalan, de liuen, o fraire,   Catalans, de loin, ô frères,
Coumunien tóutis ensèn !   Tous ensemble communions !

En 1877 les félibres provençaux invités en Catalogne ont offert à leur tour une Coupo aux catalans : La Coupo prouvençalo". Celle-ci a été cachée de 1939 (chute de la Catalogne) à 1974 (mort de Franco). Elle est conservée à la Generalitat de Catalogne à Barcelone.

 

La Prouvènço, terro sacrado. Miquèu nous rappelle également la venue du Saint Graal en Provence. C'est un passage fort intéressant, mais je ne peux tout vous raconter, et connaissez-vous la "coupo dou Rei Reiné", une coupe de cristal ?

Vraiment très intéressante cette conférence ! Ce n'est pas la première fois que j'écoute les explications de Miquèu, mais à chaque fois j'en apprends un peu plus. Il nous a non seulement conté l'histoire de la Coupo, mais il nous a également présenté l'objet et "la géométrie sacrée de la Coupo" respectée par Guillaume de Fulconis.

Pour terminer, notre Majoral, Miquèu Bénédetto nous a lu un Hommage de Louis Guillaume à Victor Ballaguer.

Merci Miquèu ! et Merci aux organisateurs pour cette soirée.

Pour plus de détails sur Louis Guillaume Fulconis, le créateur de la Coupo, son temps et ses amis, on peut se reporter au site : www.fulconis.com

 

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3 février 2012

LA FETE DE LA TRUFFE A ORAISON

DIMANCHE Les Fileuses d'Oraison seront présentes à la Fête de la Truffe.

 Rendez-vous à 10 h 00.

Après avoir fêté l’amande en octobre dernier, Oraison a le plaisir et l’honneur

d’accueillir les 4 et 5 Février prochain : la Fête de la Truffe.

Cette manifestation de prestige, qui va mettre un week-end durant

notre commune provençale sous les feux de la rampe,

va aussi conforter notre cité comme un des centres incontournables

du pôle saveurs et senteurs.

Oraison, « petite ville à la campagne »,

se reconnait pleinement dans les symboles que véhicule cette pépite de la nature :

authenticité, raffinement, rareté, gastronomie, convivialité, qualité de vie…..

Plantez un petit chêne truffier mycorhizé en flanc de colline de la vallée du

Rancure, non loin de l’impétueuse Durance, inondez le de soleil durant 300 jours

par an sous un ciel bleu acier, parfumez le des senteurs de la garrigue

environnante et faites lui écouter le chant des cigales.

Dans ce contexte éminemment privilégié on peut aisément comprendre que

« l’or noir de Provence » n’ait rien à envier à son cousin du Périgord !

Je me félicite que l’association des trufficulteurs des Alpes de Haute Provence ait

choisi cette année Oraison et suis convaincu que cet évènement populaire

connaitra le succès qu’il mérite.

Je vous donne rendez vous les 4 et 5 Février 2012 :

l’office de tourisme, les commerces et les services municipaux d’Oraison se mettront

en quatre pour vous accueillir chaleureusement.

Michel VITTENET, Maire d’Oraison

La Fête de la Truffe est organisée par l’Association des Trufficulteurs des Alpes de

Haute-Provence avec la participation de la Ville d’Oraison.

Ville d’ORAISON

Imprimerie

 

Impression 04 - Oraison

Grand Repas

Truffé

Marché

aux Truffes

Travail des chiens et

des cochons Truffiers

Démonstration

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3 février 2012

La Saint Blaise - Et si on parlait de CARNAVAL !

Et oui nous sommes au temps du "Carnaval", temps destiné aux divertissements, depuis le jour des Rois jusqu'au Mercredi des Cendres.

Mais je ne vais pas répéter ce que certaines de mes amies blogueuses ont déjà très bien expliqué sur leur blog.

Je vous invite à rendre visite à :

http://garibondy.over-blog.com

 

28 janvier 2012

LA ROBE DE MARIEE - SUITE

LE VËTEMENT EN HAUTE PROVENCE

 Dans son livre "Le vêtement en Haute-Provence, Eiliane MICHEL nous présente deux robes de mariée :

Celle-ci dessous, dans une très belle soie "gris tourterelle" 1870 (Mireille Amiel, Riez)

Quelques détails de cette robe :

- Boutons de velours noir, ruban de velours à l'encolure et aux manches.

- un grand pli plat part de l'épaule jusqu'à la taille

L'ampleur est retenue par des plis canons de chauqe côté de l'ouverture.

- La jupe ouverte devant et cousue à la ceinture et maintenue sur le côté par un crochet.

 

 

ROBE DE MARIEE GRIS TOURTERELLE EN SOIE 1870

 La robe de mariée ci-dessous est en soie violette à fins carreaux (1875)

Le corsage de ce modèle est sensiblement le même que celui ci-dessus. Les boutons sont recouverts dans le tissu de la robe (musée de la Vallée, Barcelonnette, fonds Pauline Hermelin). Une fine frange violette décorele bas de la manche et la couture d'enmanchure. Contrairement à la robe "gris tourterelle", le montage du dos de la jupe n'est fait que de plis plats. L'encolure des deux robes est bordée d'une fine dentelle.

Robe de mariée en soie violette à fins carreaux 1875

28 janvier 2012

Qui est complètement timbré ????

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28 janvier 2012

LE COSTUME DE LA MARIEE

jupon 2

Le mot mariage évoque robe  blanche et nuage de tulle. Cela est vrai depuis la fin du XVIIIème siècle pour Paris et certaines villes, mais cette coutume ne se généralise que vers la fin du second Empire - 1860-

Comment s'habillent les jeunes provençales le jour de leur mariage ??

Avec la démocratisation des tissus de soie, la robe dans le peuple devient plus courante, mais reste de couleur. Il semble que la couleur rouge, et plus encore la couleur verte, furent choisies de préférence à toute autre. mais on trouve des robes de mariées, puce, gorge de pigeon, voir noire.

Les jupes piquées et "caraco" sont en belles étoffes, taffetas lourds à larges rayures ou unis, en indienne "piso" à riches rinceaux.

Le tablier est très étroit, mais sans dentelle, ni broderie.

la mariée porte la coiffe de pays ornée de très belles dentelles (une mesure de dentelle pour une coiffe est offerte à la mariée en cadeau de mariage.)

Le plus beau fichu en  mousseline brodée.

Son châle est aussi des plus riches.

Dans le même ordre d'idée, la mariée met ce jour-là de beaux dessous. Il arrive fréquemment qu'elle ait confectionné ou qu'on lui ait offert un jupon blanc piqué d'arabesques appelé "boutis". Ce jupon n'est jamais une jupe de dessus et il serait du plus mauvais goût que celles qui en possèdent un se croient autorisée à le porter comme tel.

Costume_de_mari_e_proven_al

Le vrai signe de la tenue de mariée est "le clavié d'argènt" (clavier d'argent, crochet suspendu à la ceinture et supportant les clés de la maison dont elle prend la direction), symbole de la maîtrise de son nouveau foyer.

 

 
 
 
 
Robe de mariée
 
 
 
 
 
Voir mes articles précédents dans la catégorie Fiançaïlles et Mariage en Provence.
 
 
28 janvier 2012

LA COUQUETO

Si bien nommée, la "Couqueto" est la coiffe la plus seyante parmi celles que porte la Provençale et en particulier la Marseillaise.

Si nous en croiyons les historiens, c'est aux Grecs que l'on doit son origine. Le "pleçon des Grecs, le pluchium des dames romaines n'étaient pas autre chose que le "plechoun" ( Espèce de grande coiffe ayant la forme d'un voile que portent les religieuses et les femmes qui affichent leur dévotion (Grand Trésor du Félibrige. F. MISTRAL)

Au XVIIIème siècle, époque où la coquetterie atteint son paroxysme nous voyons la coiffe "à la Chanoinesse" et "La couqueto" issues de ce plechoun. Elles sont ornées de tulle et de vraies dentelles et entourent le visage d'une auréole vaporeuse du plus joli effet.

L'Arlesienne de ce temps-là dont le costume est toujours marqué par le sceau ancestral porte la chanoinesse tandis que la Marseillaise adopte la "Couqueto". Portée par la Reine Jeanne, dont un portrait fait foi, cette coiffe est essentiellement la coiffure des dames d'un certain rang. Le port de la "Couqueto" en effet, n'était pas autorisé à tous les niveaux de la société.

La classe plus modeste porte la "couifo à courduro" de forme plus simple et moins seyante, sa valeur en est aussi grande car les points à l'aiguille entrent dans sa confection.

Quant à la "couifo à la Bastidano" , sa grande simplicité n'exclut pas la coquetterie. Un petit volant bordé de fine dentelle entoure le visage. Lorsque le grand chapeau de feutre noir est posé sur la tête, légèrement penché sur le côté, la silhouette de la marseillaise est fixée, unique et pleine d'attrait.

Ne changeons rien à ce qui existe et ce qui a existé avant nous. Gardons jalousement ce patrimoine aussi pur qu'il nous a été légué afin que les générations futures, en y retrouvant l'âme de leurs ancêtres, y apprenent l'histoire de leur pays.

Avant-Propos - "Lou Vesti prouvençau" - de Simone et Estelle NOUGIER

 

jupon 4 - belle couquettoExplication donnée dans le Costume Poulaire provençal :

Survivance de la fin du XVIIIème siècle, c'est une coiffe riche, ornée de dentelles de Valenciennes. En mousseline ou en tulle de coton finement brodé, elle est composée d'un fond ou "couiffoun", d'une passe se terminant par deux bardes se croisant sous le menton et se rabattant sur le chignon.

A Marseille, elle se porte ornée d'un ou deux rangs de dentelle tuyautée. Vers Toulon, Aix, une large dentelle posée à plat borde la passe et les barbes. Mais on trouve de nombreuses variantes suivant les personnes qui les confectionnaient et celles qui les portaient.

Dans la région toulonnaise, la demi-coquette, composée d'un fond resserré par une coulisse dont les attaches se nouent sur la tête, d'une passe bordée d'une dentelle posée à plat devant et froncée sur les deux barbes courtes se rejoignant sous le menton, est d'un usage plus courant.

La "couqueto" se porte avec le cotillon piqué, ou une robe en soie et un fichu en tulle richement brodée.

 

La couqueto

 

24 janvier 2012

Le plus grand rassemblement des boutisseuses de la région

affiche jpeg

 
 
 
Les 7ème rencontres se préparent activement

Le grand rassemblement de Boutisseuses

de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

 

Je vous demande de faire de la publicité pour que de nombreuses boutisseuses ou visiteuses aient connaissance de cette rencontre. Vous toutes amies de la blogosphère, merci de la diffuser à tous vos contact :

22  associations ou groupes  de boutisseuses  vont vous accueillir

Vous verrez aussi une exposition de réalisation  de pochettes , pochons, étuis etc..... proposée cette année  aux boutisseuses  et à ce jour 92 personnes ont répondu présentes pour cet échange, ce lien qui sera "tiré" le dimanche à 15h. Ci-dessous la photo de ces dames qui vont vous attendre, nombreuses pour échanger, admirer, profiter de leus belles réalisations.

72167863[1]

  
 
 Si vous voulez rentrer en contact avec Mamée 83, il faut faire :
 
22 janvier 2012

LA SAINT SEBASTIEN A CHATEAU-ARNOUX

Le week-end dernier :
 
Nous avons fêté la Saint Sébastien à Château-Arnoux, avec la La Danse des Bouffets.
 
Vous êtes venus très nombreux nous rejoindre. Nous y avons été trés sensibles.
 
Les "Bouffaïre" (danseurs et muciciens) étaient au top de leur forme. Qu'ils en soient tous remerciés. Nos amis les bravadaïres de Gréoux les Bains étaient venus se joindre à nous, ainsi que des amies du Rode, en costume, et plusieurs membres du Comité des Félibres bas-alpins
 
 
Une belle journée d'hiver ! Temps beau mais frisquet, mais la chaleur se lisait sur les visages.
 
Danse des Bouffets 2012 34
 
J'ai pris de nombreuses photos que j'ai chargées sur mon ordinateur hier au soir, Je vais les inclure dans un album photo (voir colonne de gauche). Chacun pourra ainsi les consulter . Un grand merci à notre correspondant de presse, René GALVEZ, qui a assuré de façon très éfficace la couverture médiatique.
 
Un petit rappel, pour ceux qui auraient envie de revoir les pétardiers, la Saint Sébastien à Gréoux les Bains, c'est Dimanche prochain.
 
20 janvier 2012

FETES DE PROVENCE

Le titre d'un très bel ouvrage haut en couleur et en photos que je vous recommande :

Les Fêtes de Provence de chez EDISUD Photographies Laurent Giraudou - Texte Serge Bec

"En Provence, les jours tournent autour du soleil et les saisons, souvent violentes, rythment la vie.

A travers les fêtes, l'homme d'ici célèbre ce cycle éternel qui ordonne le travail de la terre et les plaisirs.

On se rencontre de villes en villages pour vivre le renouveau de la lumière,  danser les anciennes victoires, savourer les promesses des moissons et des vendanges.

La fête est toujours un lieu et un moment magique, une action bénéfique sur les forces du monde. Elle permet à la communauté qui en este l'inspiratrice de resserer les liens de fraternité retrouvée et d'exprimer sa propre identité.

Les rituels, à la fois célébration et révélation, en sont chaque fois uniques, guerriers, pailliards, sacrés, merveilleux, souvent obscurs, mais exprimant une foi magnifique dans la vie et l'amour de ce pays."

Puissions-nous au cours de cette nouvelle année 2012, faire souvent la fête et nous retrouver tous ensemble. 

Ce week-end vous avez le choix entre "la fête des tripettes à BARJOLS" ou la "Sant Bastian à GREOUX-LES- BAINS." Pour ma part je serai à Greoux.

 

16 janvier 2012

LA SAINT SEBASTIEN A CHATEAU-ARNOUX a été dignement fêtée ......

comme le faisaient nos anciens jadis et je suis très satisfaite du travail que nous avons accompli grâce à l'Association du Patrimoine et le soutien de la municipalité. Un petit rappel : C'est suite à l'A.G de janvier 2010 que la décision de voir renâitre la "Danso dei  Boufet" a été prise. Au départ un groupe de travail a été créé pour faire des recherches sur cette tradition : Photos anciennes, retrouver le soufflet géant, contacter les anciens ..... puis deux personnes ont été désignées pour faire avancer ce projet et le concrétiser : Daniel GUILLOT et moi-même. Pas une mince affaire, mais toujours est-il que nous avons gagné notre pari. La danso dei Boufet a pu renâitre de ses cendres pour la Saint-Sébastien dès l'année suivante, en Janvier 2011 et a pu se refaire pour la deuxième année consécutive, ce dimanche 15 janvier 2012.

Un grand Merci Daniel, car tu as su être tout à la fois, chef d'orchestre, chef de chant, Maître à danser et présentateur,  et je ne saurais dire qui a été le plus grand : le soufflet géant ou le "Maestro"

 

Daniel GUILLOT

RépétItion du 11 janvier 2011 1

 

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Beaucoup de personnes, nouveaux arrivants sur notre commune, se posent des questions sur cette manifestation. Je vous redonne donc le contenu du mon message de janvier 2010 .... à savoir :

Le Prieuré Saint-Pierre, construit à la fin du XIe siècle, (sur la commune de Château-Arnoux) avait une chapelle dédiée à Saint-Sébastien, premier patron de la Paroisse.

Dans le manuscrit de l'Abbé Colomb (1875), on apprend que : "la fête de Saint Sébastien, patron d'hiver de la paroisse, fut réorganisée en 1820. Lors d'une mission en 1827, une confrérie est érigée en l'honneur de ce saint. Celle-ci se consacre à veiller les malades et les défunts, à accompagner ces derniers à l'église et au cimetière pour la sépulture, recevant à cette occasion les offrandes qui lui permettent d'entretenir l'autel de Saint-Sébastien du Prieuré Saint-Pierre, leur nouveau protecteur. Cette confrérie était chargée de se procurer le pain qui devait être béni et distribué le jour de la fête, au mois de janvier".

Par la suite, le jour de cette fête, une nouvelle coutume est née, mais qui n'avait plus rien de religieux "La danse des Bouffets" La tradition voulait que dans la plus grande partie de la Provence, cette danse se fasse tous les 25 ans et cela le dernier jour de Carnaval. Mais à Château-Arnoux, elle se faisait chaque année et le 20 janvier.

La Saint-Sébastien fut donc, du temps de nos pères et de nos grands-parents, une fête des plus gaies, des plus animées, qui dépassait en réjouissance la fête d'été de la Saint-Jean.

Au mois de janvier, il y avait peu de travail dans les campagnes, et les jeunes avaient le temps de s'amuser et de faire la fête. Aussi le dimanche de la Saint-Sébastien à Château-Arnoux, on venait de tous les villages voisins, on se rencontrait, on dansait. C'était la joie.

Le lundi, ils étaient plusieurs dizaines à faire, dans les rues du pays, la "Danso di boufet".

Cette danse était suivie d'un aiöli monstre auquel participaient les Jarlandins et leurs invités.

Encore vivace entre les deux guerres, cette tradition a du mal à revivre et depuis une quarantaine d'années on a essayé à plusieurs reprises de la relancer.

En 1985, une association s'est formée "Les bouffets jarlandins" qui a repris à son compte cette renaissance des traditions ancestrales.

En 1986, nous avons retrouvé des photos de ces "bouffaïre" dansant autour de la fontaine pour la fête de la Saint Sébastien. La tradition a donc été respectée !

L'Association Gavoutino, dans sa revue N° 6, en février 1986, a consacré une page "en lengo nostro" à cette coutume dupays et nous vous proposons le texte ci-dessous

Equipe "Histoire locale" Gavoutino.

 

5

 

" En Prouvènco, dins abord d'endré, èro tradiciounau que touti li vint e-cinq an, lou darnié jour de Carnava, se faguèsse "li danso di boufet", pamens, à Castel-Arnous, la dansavon touti lis an, lou vint de janvié, pèr la Sant Sébastian.

Cantant li cansoun que, de segur, agradavo pas à tout lou mounde, tengu d'à ment, e de luen, pèr li chato e li femo carcagnejado, vint ome e souvènt mai, en camiso blanco e bounet de niue, lis un darrié lis autre, dansavon sus un pèd e fasien mino de tanca dins lou cuou d'aquéu de davans, un boufet que tenien dins si man.

Perquè-tout acò ? Degun lou saup plus. Pamens, semblo bèn que i ague, darrié aquéu jo d'amour et de jouinesso, une remenbranço d'antiqui fèsto pagano e païsano (mot bessoun) :

- la bouitesoun (pas de goi) s'attobo dins li danso de touti li civilisacioun, marco lou lassige de la naturo en fin de cicle annau e lou rampèu dis ome au regreiamen de la naturo ;

- lou boufet es aqui pèr douna de vanc à la naturo que dor.

Ansin, "la danso di boufet" marco l'espèr dou printèms e la fin dou patimen de la fam.

A Castel-Arnous, la fèsto finissié entour d'un aiòli espetaclous."

"Fêtes de Haute-Provence"

Evelyne DURET

Hier dimanche 15 JANVIER 2012, nous avons fini la Danse des Bouffets, par un aioli "spectaculaire", comme autrefois. Mission accomplie.

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RENDEZ-VOUS A L'ANNEE PROCHAINE, si la petite troupe d'acteurs est toujours partante...!

Si d'autres souhaitent se joindre à nous qu'ils n'hésitent pas à nous contacter.

14 janvier 2012

NOUVEAU SITE A DECOUVRIR .....

Mon ami "Tradanjou" vient de me communiquer :

Les Amis du Musée des Coiffes ont enfin leur site internet !!!

L'association des Amis du Musée des Coiffe des Ponts-de-Cé ont créé un beau site internet. A voir absolument http://amisdumuseedescoiffes.com

Lire la suite

12 janvier 2012

La Danse des Bouffets

Article paru dans la presse de ce matin :

Saint Sébastien 2012

12 janvier 2012

Les anciens costumes des Alpes : Troisième chapître

Les fêtes sont passées, le sapin défait, le train train quotidien a repris son cours. Je retrouve un peu de temps pour la lecture. Je vais donc vous faire partager ma lecture sur les costumes des Alpes. J'en étais au Chapître III où l'auteur nous présente l'Isère.

Jusqu'en 1789, le département de l'Isère se divisait en deux grandes Régions : Le Grésivaudan et le Viennois.

LE GRESIVAUDAN

Les habitants du Grésivaudan qui englobait presque tout le massif de la Chartreuse, une partie des Grandes Alpes et qui s'étendait jusqu'aux portes de Gap, adoptèrent vers le commencement du XVIIIème siècle, un costume qui, sauf quelques modifications insignifiantes, fut définitif et ne disparut complètement que vers 1870.

COSTUME DE TRAVAIL CHEZ LES HOMMES :

- un gilet

- une large ceinture de couleur qui retenait un vêtement ressemblant au haut de chausses et qu'on appelait brayes. (en drap gris ou brun)

- des bas ordinairement de laine et des galoches (souliers garnis d'une semelle de bois qui étaient déjà en usage chez les gaulois, ou de forts souliers cloutés complétaient l'habillement. Les longs bas de laine ou les guêtres de peau montant jusqu'au milieu de la cuisse étaient retenus un peu au-dessous du genou par des jarretières sans bouts pendants et, en général de laine rouge. (sauf dans le massif d'Allevard où elles étaient de couleur bleue)

Le paysan travaillait souvent la tête nue ou la recouvrait soit d'un bonnet de laine, soit d'un chapeau de feutre ou de paille à larges bords, et quelquefois des deux l'un sur l'autre.

- la bliaud qui avait fait son apparition dès le IXème siècle est sous la forme que nous lui connaissons, adoptée par nos montagnards, comme vêtement pratique et de protection : La blouse en toile bleue bordée de blanc sur les coutures.

Les jours de fête, le paysan revêtait une longue veste assez ample, qui ne se boutonnait pas et descendait jusqu'à mi-cuisse, les manches étaient larges et portaient de longs parements garnis de boutons. Elle était en général en drap gris, mais quelquefois en velours olive. Il mettait un gilet croisé, détoffe de couleur voyante à longues basques. le montagnard échangeait ses souliers grossiers ou ses galoches de travail contre des souliers bas et plats, à patte montante sur le coup-de-pied et ornés de grosses bouches de cuivre, quelquefois d'acier ou d'argent. Comme coiffure sur des cheveux longs épars, le chapeau tricorne et plus tard après la Révolution le chapeau rond à grand ailes.

LES VETEMENTS DES FEMMES :

faits d'abord de lainages unis de couleur sombre ou d'indienne, il prirent des tons vifs et tranchants au XIXème siècle.

Ils se composaient :

- d'un jupon large à plis formant un bourrelet autour des hanches et s'ouvrant devant.

- un corsage de même couleur, de façon simple, à basque courte, les manches longues, assez amples vers l'épaule et étroites vers le poignet, avec ou sans revers.

- La jupe et le corsage tenaient parfois ensemble avec une ceinture serrant un peu la taille. Vers le milieu du XIXème siècle on peut voir des corsages à fleurs. Ces vêtements étaient faits en général d'étoffes fabriquées sur les lieux mêmes. C'était de grosses ratines et des toiles de fil et laine ou de fil et coton, quelquefois le tout mélangé. : tridaine, cotonne et droguet.

Sur cette robe, les paysannes mettaient un tablier à bavette. D'abord appelé "garde-robe" au XIVème siècle, puis devantier, il s'appelait couramment en patois local, "foudar, fouda ou fôda". Il était fait en toile d'idienne ou de cotonnade dite futaine ou fustaine, étoffe fabriquée et usitée depuis le XIIème siècle, au commencement du XIXème siècle il se fait en étoffe de limoges rouge, uni ou à petites raies noires.

Les dimanches et jours de fête, ce tablier était en soie noire ou puce. Il descendait jusqu'au bas de la robe, et la bavette étaint fixée aux deux côtés des seins par une épingle.

Cet ensemble se complétait d'un châle appelé mouchoir ou fichu, de matières diverses selon les époques, les jours, les saisons, les lieux ou la richessse de sa propriétaire. ce fiche carré d'un mètre de côté environ était posé en pointe et pour éviter qu'il remonte dans le cou, les femmes avaient soin d'y faire trois plis qu'elles épinglaient, ce qui dégageait l'encolure et pertmettaint un décolletage en pointe. laissant la place au velours noir qui, entourant la gorge et passant à travers le coeur d'or, venait retenir la Croix du Grésivaudan aux extrémités trilobées et ajourées que l'on appelait communément croix dentelle ou croix Jeannette.

La coiffure des paysannes était le signe distinctif de chaque région et parfois d'une commune. 

Si l'ensemble du vêtement était à peu près unique dans toutes nos Alpes du Dauphiné, par contre la coiffure était extrèmement variée de formes et de genres.

Celle du Grésivaudan, en général s'appelait Calette : elle ressemblait assez, par sa hauteur et sa forme élargie vers le somemt à une mître d'Evêque et avait, comme elle deux barbes descendant vers les épaules.

Elle composait d'un bonnet simple et sans ornements, en piqué ou en étoffe ferme, avec passe forntale cousue. puis ...

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 Pendant l'hiver, le neige et le froid obligeaient les paysans à se couvrir... Ils portaient de grands manteaux. Celui des hommes était une grande pèlerine avec ou sans capuchon, espèce de longue houppelande,  comme on en voit encore sur nos bergers alpins (la cape de berger) et les femmes s'enveloppaient de châles plus grands et plus chauds et quelquefois d'un ample et long manteau à capuchon, en drap ou en indienne et bordé ordninairement d'une garniture en chicorée. Vers 1840, elles appelaient ce vêtement : mantille.

 

LE VIENNOIS

Les paysans des deux sextes de cette contrée portaient des vêtements à peu près semblables à ceux du Grésivaudan. Seules les coiffures des femmes étaient différentes. J'ai noté deux particularités :

I. Le chapeau. Sur un bonnet blanc de toile ruchée chez les jeunes filles et de taffetas noir pour les femmes mariées ou veuves, se posait un grand chapeau de paille de blé tressée à la main dans le pays et assez grossièrement, dont les bords, courts derrière, formaient devant une auréole presque verticale. La calotte haute était entourée, à sa base, par un ruban de velours noir dont les deux bouts pendaient sur les épaules, et ornée de rectangles du même velours qui remontaient à intervalles réguliers jusqu'à mi-hauteur. Ces rubans étaient fixés avec des épingles à têtes de couleurs différentes.

 Ci-dessous la coiffure de ces dames des Terres froides.

 

J'ai rencontré une de ces dames à la fête de la transhumence à GAP. Un chapeau qui m'a rappelé celui-ci.

II. La robe de drap foncé, sauf pour les jeunes filles qui la portaient en drap  bis clair, et se composait d'un corsage de coupe dauphinoise courante, mais dont les manches longues et étroites comportaient horizontalement trois fronces à l'épaule et trois au poignet. La jupe assez courte, avait autour de la taille, les grosses fronces habituelles et était ornée, à sa base, d'un large ruban de velours mis à plat et qui en faisait le tour.

10 janvier 2012

LA DANSE DES BOUFFETS 2012, c'est ce Dimanche !

Danse des Bouffets 2012

6 janvier 2012

Chemise de "Bouffaire" ....

Chers Amis, bonjour, complètement débordée en ce moment, les journées n'ont que 24 heures, il m'en faudrait le double pour réaliser tout ce que j''ai de programmé. Dernière ligne droite avant la Saint Sébastien à Château-Arnoux. Avec mon ami Daniel, nous sommes en plein boum. Trois jeunes danseurs en moins cette année, mais deux nouvelles recrues, dont un grand gaillard ...Ce soir répèt. il manque une chemise taille XL, comment faire ???? me demande Daniel ? . .... et bien je n'ai pas de baguette magique !!!! Vu que les volontaires ne se sont pas bousculées au portillon et les couturières encore moins, il n'y a qu'une solution, me mettre derrère ma machine à coudre.... Daniel me prête celle qu'il s'est faite avec le patron qu'il a relevé sur "Le costume Poplulaire Provençal" mais il a rencontré une problème avec le soufflet.....En effet sa chemise a "comme un petit problème sur la finition de l'épaule" qu'il va me falloir résoudre.... 

 

 

chemise Daniel

Epaule 2

 

Enfin bon, me voilà entrain de découper un vieux drap. et de commencer le montage mais je me heurte très vite à ce problème de "soufflet" que n'a pas su résoudre Daniel. Décidément ces "soufflets" nous poursuivent. Un veritable casse tête ..... Je consulte donc "Lou vesti" où effectivement figure ce soufflet mais qui en fait n'est pas au milieu de la patte d'épaule mais doit s'ouvrir sur le col, et ce n'est pas un carré comme indiqué sur le patron que m'a remis Daniel, mais un triangle ...!!.. toujours est-il que je n'en ai pas dormi de la nuit. Si bien que j'ai décrêté tout simplement que la chemise que moi j'allais faire ne serait pas selon le patron indiqué, mais à ma façon. sans "soufflets" car les bouffaïres en ont bien assez des leurs soufflets ....ne trouvez-vous pas ? Alors voilà je pense que je ne m'en suis pas trop mal sortie. Mon col tombe à merveille, ce qui n'était pas gagné....Car j'ai dû augmenter la longueur -Forcément c'est une taille au dessus-. Il ne me reste que les bas des manches à terminer et calculer mon poignet.  Mais je pense que je vais attendre ce soir la répet, pour essayer la chemise sur un grand gaillard avant de terminer, et peut-être que je vais y rajoutér une poche de poitrine .....pour la finition.

chemise bouffaire

 Voilà ma chemise est terminée :

chemise bouffaire 2012

Venez nous rejoindre Dimanche prohain, 15 janvier. nous vous attendons nombreux.

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