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"LA MALLE AUX TRESORS"
"LA MALLE AUX TRESORS"
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15 novembre 2010

Costume provençal pour fillette

Les fêtes approchant, qui pour une crèche vivante, une pastorale ou une fête d'école, beaucoup de mamans me demandent des conseils pour faire un costume provençal à leurs petites filles. Alors, pour aider ces mamans (ou mamies) novices, je  donne, ci-dessous, quelques éléments de base :

49504697_1_

Au début du XIXème siècle, la petite fille quittait la robe blanche des enfants entre l'âge de 5 à 7 ans pour revêtir la robe d'indienne.

LE JUPON

ScannedImage_7__2_En coton blanc, soit très simple avec une dentelle dans le bas, soit orné de dentelles, d'entre-d'eux, de petits plis ...

Ne doit jamais dépasser la jupe.

Au besoin ce jupon peut être monté sur un corsage pour former une combinaison à manches courtes et large encolure pour ne pas dépasser de l'encolure de la robe.

ROBE D'INDIENNE

L'indienne est l'ancêtre du tissu actuellement appelé "provençal".

Ne pas acheter de cretonne.

Les motifs ne doivent pas être gros.

Voir fiche de la Robe fillette.

FICHU

Carré de 70 cm x 70 cm

acheté fait ou à faire.

Couleur en harmonie avec la robe.

Prévoir des épingles à tête de nacre pour le fixer.

Je vous montre, ci-dessous, la façon de le disposer et de fixer le fichu sur les épaules.

TABLIER

En coton.

Couleur en harmonie avec celle de la robe.

Hauteur : une fois fini le tablier doit arriver entre 10 et 15 cm du bas de la robe.

Largeur du tissu : minimum 50 cm

Largeur de la ceinture après finition : environ 2 cm.

Longueur de la ceinture : 150 cm minimum.

(toutes ces mesures dépendent de la taille de la fillette)

le tablier est monté au niveau de la ceinture à petits plis ou à fronces.

On peut y rajouter des poches.

Sur la photo ci-dessus, la cape est faite dans le même tissu que la robe et elle est doublée d'un drap de laine blanc.

COIFFE

Etoffe blanche.

En coton, en mousseline de coton, en piqué, en plumetis.

Béguin pour les plus jeunes (bonnet à trois pièces).

Coiffe à "gauto" ou à "courduro" pour les plus grandes.

COLLANT OU CHAUSSETTES HAUTES

Couleur blanche

En coton ou en laine.

CHAUSSURES

Noires.

Ne pas choisir un modèle moderne, ni vernis.

Prendre des chaussures tenant bien le pied.

CAPE

Pour protéger du froid, faire une cape :

- dans un drap de laine bleu foncé.

- Dans une indienne doublée d'une étoffe blanche.

Voir fiche cape fillette.

BIJOUX :

Ne porter aucun bijou moderne.

PANIER :

En osier - petit - De forme rectangulaire, ronde, ovale, carrée mais fermé par deux rabats.

Description de la robe de petite fille :

ScannedImage_4

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La cape ci-dessus est en tissu d'indienne bleue doublée de drap de laine

ScannedImage_5

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harmonie avec le tissu.

POSE DU FICHU :

Le fichu, en coton, s'achète dans le commerce en harmonie de couleur avec la robe. Il est maintenu sur les épaules par des épingles à tête de nacre.

Plier le fichu en triangle à la base

Faire trois à quatre plis. Poser le fichu sur le dos. Les plis seront couchés sur les épaules jusque sur le devant de la poitrine.

les pointes du fichu seront glissées de chaque côté du corset (au niveau poitrine) pour les plus grandes ou bien glissées sous le tablier si le fichu est long pour les plus petites

Une aiguille retient le fichu à la robe ou au corset sur le dos.

Une aiguille de chaque côté (au niveau clavicule)

une aiguille de chauqe côté (au milieu dessus poitrine)

d'où l'expression  "tiré à quatre épingles"

ScannedImage_9

Mesdames, je vous souhaite bon courage, il n'y a plus qu'à ........En espérant que ces quelques détails vous aideront. J'attends avec impatience de voir vos réalisations.

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29 juillet 2010

Mes Cadeaux de la semaine. MERCI !!

Deux personnes ont pensé à moi cette semaine. je les remercie chaleureusement. Ces pièces viennent compléter ma collection.

Pour commencer, une dame âgée connaît ma passion pour les pièces de costume. Elle sait que j'en prends soin et que je les mets en valeur chaque fois que l'occasion m'est donnée. Je vous présente ces deux coiffes qui étaient portées à PEYRUIS : Elles sont authentiques.

Coiffe___demi_courduro_en_mousseline_brod_e_avec_un_rang_de_dentelle_tuyaut_e

Coiffe à demi-courduro toute brodée - un rang de dentelle tuyautée

Vue_du_montage_Coiffe_2

.

Vue du montage de la seconde coiffe.

Coiffe_2

Fond de coiffre trés travaillé - petits plis et broderie faits main.

Trois rangs de tuyautage sur le dessus de la tête. Je ne vais pas manquer d'envoyer un petit mot de remerciements à cette gentille mémé de Peyruis qui m'a fait porter ce petit paquet..Trois_rangs_de__sur_le_dessus_de_la_passe_devant

Coiffe_2

Autre cadeau qui me vient du village de Château-Arnoux. Un dame à vendu sa maison et a vidé ses tiroirs. Deux chemises ayant appartenu à la même personne, ainsi que deux culottes (pisse-vite)

chemises_1Bas_des_deux_culottes

chemises_2

D'habitude les cols de chemises sont brodés, mais ceux là ont été crochetés. à moins qu'elles n'aient été restaurées ???? .....,

chemises_3Encore une fois merci !

5 avril 2010

UN FICHU AUTHENTIQUE

Dimanche dernier, lors du "Printèms Prouvençau",

j'ai photographié pour vous un fichu de bastidane qui était porté avec un jupon piqué.

Admirez la richesse des motifs rebrodés sur tulle.

fichu_ancien

4 avril 2010

Confection d'une coiffe personnelle

coiffe_1Le 14 mars dernier, je vous présentais une coiffe en cours d'élaboration, ce soir, je vous la présente terminée :

coiffe_2

31 mars 2010

Mon sautoir : un bijou provençal ancien porté pour un deuil ...

Bonjour à tous.

Lors de mon message du 3 mars dernier, j'ignorais tout de mon sautoir en bois :

COLLIER_ANCIEN_001

Maintenant, grâce à Frédéric, je sais que c'est un bijou de deuil, plus fréquent en Pays d'Arles, car porté par le dernier costume vivant avant 1914. Il en existe de multiples grosseurs, un peu à l'image des chapelets. Ils sont montés en fil, avec un mousqueton en fer peint en noir ou en argent. On en trouve aussi en jais noir. Ces sautoirs étaient portés avec une croix noire, en jais mat montée sur argent ou or, avec broche et dormeuses assorties, ou en bakélite. les sautoirs en jais faceté étaient accompagnés de croix et pendants assortis. Les sautoirs en bois étaient portés à partir de l'enterrement et pendant l'année de deuil pour la veuve. C'est le signe du détachement et de la futilité du monde vivant face à la mort. Le demi deuil permettait le port du jais.

On connait ces sautoirs depuis 1870 environ, mais l'essentiel de la production se situe à la fin du 19eme siècle. Voilà...

Aujourd'hui, je suis ravie car ce collectionneur de costumes anciens, expatrié en territoire arlésien m'a apportée des renseignements précieux. Ses recherches en matière de costume l'ont amené à discuter pas mal avec des personnes se souvenant, car ayant encore porté le costume d'arles dans les années 1920. Il a quelques sautoirs et des parures complètes de deuil.  Les personnes qui les lui ont donnés ont pu les lui dater car appatenant à des ailleules. Il existe aussi des photos de la période 1914.  Il ne pense pas, dans l'état actuel de ses connaissances, que l'on puisse les porter avec des costumes antérieurs à 1870, puisque le deuil en noir ne date que de la fin du second empire, tout comme les robes de mariée blanches.  Il n'est cependant pas catégorique, car ses nombreuses découvertes sont souvent venues contredire ses certitudes. Ce monsieur me dit qu'il a appris , à 40 ans passés, à relativiser les jugements catégoriques en matière de costume traditionnel !!! Je suis d'accord avec lui,  Pour ce qui est de mon sautoir, je sais qu'il était porté à Forcalquier dans les années 1880 à 1900.

Il me dit posséder aussi des chaines de montre d'homme en bakélite et en jais.

Je me demandais en quelle matière pouvait être ce collier, il semblerait que le chêne soit plausible. le buis semble moins sûr car même teinté, il garde une couleur à reflets clairs.

Frédéric poursuit ses recherches et vient de m'indiquer que :

"La reine VICTORIA passionnée de bijoux, s'oriente vers ce type sentimental après la mort de son mari, le prince ALBERT en 1861.
Il s'ensuivra une mode pour le bijou de deuil réalisé en perles de jais. En 1884, le verre noir met fin au succès de jais, suivi du bois de chêne noir ou de l'émail noir."

source : http://www.collier-bague.com/histoire.php

Il est vrai aussi que pour porter de tels bijoux avec un costume de fête serait un peu en décalage. Il le voit davantage avec un costume fin de siècle, jupe et caraco foncé, tablier couvrant, châle fichu de laine fine et coiffe

Je vais devenir une experte en la matière, pas encore, mais j'ai trouvé un bon maître et c'est très interressant. Grand merci Frédéric.

J'invite toutes les personnes passionnées par le bijou ancien à consulter le site ci-dessus et j'attends vos commentaires.

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14 mars 2010

Mon ouvrage de la semaine : Confection d'une coiffe

Pour mes amies brodeuses : cette semaine, j'ai repris mon aiguille.

Fonds de coiffe : reproduction d'une broderie ancienne décalquée sur le Livre du Costume populaire provençal.

BRODERIE_001

Une passe avec dentelle authentique que je plisse pour ajuster

BRODERIE_002

à ma tête au point de chaînette.

BRODERIE_003

Je vous la monterai une fois terminée ....

13 mars 2010

LE DECOR A LA JARDINIERE

Bonjour !

Amoureux de nos costumes traditionnels
De Provence

Le 27 Mars 2010 à 14 heures

L’association « Trésors d’Etoffes »
Sera à Entrecasteaux
pour la promotion de son ouvrage:
Impression Textile: Une Indienne Singulière

« Le Décor à La Jardinière »

Causerie autour de l’ouvrage, discussion du travail sur la défense
du patrimoine textile Provençal

et de l’historique si riche de l’indiennerie

3 mars 2010

UN BIJOU PROVENCAL, très ancien.

65___CopieSamedi dernier à Gréoux les Bains, comme je vous l'ai déjà dis, toutes ces dames félibresses étaient venues "tirées à quatre épingles" pour faire honneur à leur ami : Momond des Collines et pour ce faire elles avaient sorti leurs bijoux. J'ai remarqué le collier d'Eliane MICHEL.

C'est un collier que vous ne retrouverez pas dans le livre du bijou provençal, il n'est pas en or, ni en argent, ni en pierre, Il est en bois, je ne sais pas dans quel bois, peut-être en buis. Mais ce qui est sûr : ce collier, ancien et authentique, était bel et bien porté en Haute-Provence par nos aîeules. Il se trouve que j'ai sensiblement le même. La personne qui me l'a offert est originaire de Forcalquier mais je n'osais le mettre car je ne savais pas s'il s'agissait bien d'un collier. Regardez le petit mousqueton ....!!!

D'après Eliane, nos aîeules portaient ce sautoir et y accrochaient une petite montre qu'elles enfilaient dans une petite poche de leur caracos. Le saviez-vous ??

A présent, connaissant la fonction du crochet, comme Eliane, je porterai ce collier avec mon costume. Si vous avez d'autres éléments à ce sujet. Je suis preneuse. J'attends vos commentaires.

COLLIER_ANCIEN_001

Merci pour vos commentaires. Je suis très touchée car je vois que vous venez tous me rendre visite régulièrement. Donc je détiens un vrai petit bijou, c'est le cas de le dire. J'attends avec impatience l'article que va rédiger "Femme 1900" sur ces sautoirs trés anciens. Garibondy, si tu retrouves une photo de ces boucles d'oreilles, est-ce que tu peux me l'envoyer par mail ???? Donc je peux mettre ce sautoir également avec mon costume de paysanne...

2 mars 2010

Coiffes du RODE OSCO MANOSCO, des "FIELLOUE D'AURESOUN", de PARLAREN LIS AUP ...

Pour les amatrices de broderies et dentelles anciennes, de coiffes provençales, je vous montre ci-dessous, de très jolies coiffes portées par le groupe du Rode OSCO MANOSCO samedi soir. De vraies merveilles ! Je vous laisse admirer .....

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Les "Fileuses d'Oraison" ne passaient pas inaperçues non plus.

A gauche ci-dessous, la Présidente : Colette BEAUDUN porte une coiffe autehntique, 2ème moitié du 19ème siècle, c'est la coiffe d'Oraison,

à droite c'est une très belle reconstitution de la coiffe battant l'oeil de Forcalquier :

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Ici, en grande conversation avec un Monsieur ....

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que je leur prête juste pour "un brin de causette" !!!

et ci-dessous, trois autres charmantes dames :

Au milieu, Eliane MICHEL, Présidente de PARLAREN LIS AUP d'Aubignosc :

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Merci pour vos commentaires.

Garibondy, tu as raison la coiffe de la Mitrone est bien spécifique, la voici en photo :

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J'ai déjà fait un article à son sujet le 5 juin 2009. Tu le retrouves, dans la catégorie :

"Costume provençal"

avec le titre : "A propos de la Mitrone : Coiffe de Manosque.

J'attends ton avis sur cet article. Bises.

22 février 2010

RENDEZ-VOUS A MARSEILLE ....... le 27 Février 2010

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Amoureux de la Provence et de MarseillePLANNING des prochaines sorties/projets 2010

Soyez au rendez-vous :

Le 27 Février 2010 à 14h
L’association « Trésors d’Etoffes »

Vous invite à Cultura la Valentine,

pour la parution de son livre  :


Impression Textile: Une Indienne Singulière
« Le Décor à La Jardinière »
Causerie autour de l’ouvrage, discussion du travail sur la défense du
patrimoine textile Provençal et de l’historique si riche de l’indiennerie

MARSEILLAISE *

20 février 2010

DEVINETTE DU JOUR : C'était "Lou Roudelet" ......

Pour les amateurs (trices) du costume provençal,PLANNING des prochaines sorties/projets 2010

qui peut me dire quel groupe de Provence porte cette coiffe ?

coiffe

Un autre motif pour les amatrices de boutis. De belles coiffes  !!!

Si vous séchez, je vous donnerai la réponse.....

Coiffe_boutis

Personne n'a trouvé ? décidément mes questions seraient-elles trop dures ??......

Ces coiffes sont réalisées et portées par le groupe :

"Lou Roudelet dei Mielo"

13 290 LES MILLES

La Responsable du groupe, ci-dessous, porte cette coiffe avec un Costume paysan

Auvergnats_et_Saint_Jean_juin_2008_037___Copie

Une jupe rayée de coton épais, une trés belle poche, des chaussettes tricotées rayées, un caraco croisé épinglé noir, un fichu en harmonie avec les couleurs de la jupe de du tablier, et une croix Jeannette. Ce jour là un gros orage se préparait. Marie Josèphe avait gentiment accepté que je prenne ces photos, c'était le jour de la fête provençale à GANAGOBIE, en juin 2008. Vous pouvez retrouver ce groupe sur le site :

http://louroudelet.skyrock.com

et vous y découvrirez Marie Josephe et son groupe

Ganagobie - 7 juin 2008

Bravo et bonne continuation à tout votre groupe. !

(je faisais également partie de cette haie - en costume- à la sortie de la messe...)

16 janvier 2010

Le Costume provençal féminin

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    Voici deux pièces d'origine, en trés bon état, du Musée du costume de Grasse.

Une Robe taille haute - Epoque DIRECTOIRE en mousseline brodée

Ci-dessous, une tenue à la française "à la sauce provençale".

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28 décembre 2009

LA CAPE

PLANNING des prochaines sorties/projets 2010

Pour se préserver du froid, nos aîeules s'enveloppaient dans des vêtements de noms divers : "capo, envelopo, manto" ainsi que dans les châles-tapis "tartan", mais ces derniers n'ont rien de typiquement provençal.

Pour la messe de Noël nous avions sorti nos capes, mais avant de les remettre dans leurs housses, j'ai pensé à les prendre en photos pour les montrer aux personnes qui m'avaient contactées sur la confection des capes.

I. La grando capo, l'envelopo :

Cette cape enveloppe par son ampleur, tout le costume.

Confectionnée en indienne de fond foncé : brun, prune, violet, vert, parsemé de minuscules fleurs ou feuilles très discrètes par leur teinte légèrement plus claire, elle est entièrement doublée d'indienne plus ordinaire.

Une large bande finement rouleautée et plissée "" court" sur ses bords de devant, cerne sa base et le bord du vaste capuchon en laissant s'échapper un petit volant tuyauté qui fait ressortir à souhait la bande dentelle de la coiffe qu'il protège.

Vous pouvez aller voir la trés joilie cape de Garibondy sur son blog, lien à droite, Elle vient, elle aussi, de vous parler de la Cape qui vous tiendra chaud.

II. LA CAPE EN TISSU RAM0NEUR :

Ce vêtement doit son appellation au tissu dans lequel il est taillé. Le tissu "ramoneur" à fond brun ou vert noirâtre semi de fleurs, de feuillages touffus, est de plus heureux effet.

Par sa couleur sombre, il contraste (assez souvent) avec les teintes claires des robes et des jupes piquées et leur sert de repoussoir. Pour les toutes jeunes personnes, a été employé quelquefois un tissu à fond blanc ; il en a existé aussi à fond clair telle la cape provenant des Alpes de Haute-Provence. La forme de cette cape est droite derrnière, ses pans allongés sur le devant sont retenus par des bras repliés. Pour protéger du froid dans le dos, une toile écrue "telo rousseto" est glissée entre les deux étoffes (une flanelle de coton tiendrait plus chaud. Une cape plus petite la recouvre dans le haut et peut se rabattre sur la tête d'où le nom de capou donné à ce vêtement.

III. LA CAPE EN DRAP DE LAINE NOIR

Cette cape du terroir manosquin receuillie par Mademoiselle Bus, date des années 1830. Le fond est monté sur un empiècement rond. bordé comme le vaste capuchon, d'une petite bande de même étoffe plissée. Le bord de cette bande de laine qui ne s'effiloche pas. Elle se ferme par un crochet ou un fermail.

Avec mon costume, je porte la cape dite de Manosque. Je vous la montre ci-dessous :

Vue du dos :  Détail des petits plis .....CAPE_2

Détail de la fermeture :

CAPE_1

CAPE_4

CAPE_3

Vous pouvez retrouver ces renseignements dans "Lou Vèsti Provençau" guide pratique et technique du costume féminin et masculin de Provence de Simone et Estelle NOUGIER.

LA CAPE HOMME : Cape de berger avec capuche.

cape_HOMME

D_tail_du_Col___Cape_Homme

cape_Homme_2

Une vue d'ensemble des capes Hommes et Femmes portées en Haute-Provence

IMG_1276

11 décembre 2009

LE VETEMENT EN HAUTE PROVENCE DE 1830 à 1920

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UN OUVRAGE A VOUS PROCURER ABSOLUMENT

PLANNING des prochaines sorties/projets 2010A tous les amateurs du costume provençal : je vous informe que nous avons à présent un ouvrage de 192 pages, trés richement illustré, sur le vêtement en Haute-Provence (1830/1920).

Ce livre fait suite à l'exposition réalisée l'année dernière à SISTERON par Eliane MICHEL. Je vous invite à vous le procurer car il est trés interressant. Bulletin de souscription ci-joint.

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Je viens de le recevoir et d'en prendre connaissance.

C'est un bel ouvrage de référence qui nous manquait.

Première partie :

  Présentation du terroir bas-alpin avec ses difficultés de circuler, les textiles, les outils et les métiers.

Deuxième partie :

- Le vêtement féminin : des costumes de la vallée de la Durance et de la vallée de l'Ubaye.

- Le vêtement masculin : Le berger, le charretier ou muletier, le maquignon ...

- Le Vêtement de ville.

- La robe de mariée

- Les vêtements d'enfants

- Les chaussures

- Les bijoux

Je ne peux résister à attirer votre attention sur les bijoux, car comme le dit Eliane MICHEL : "en ce domaine, nous n'avons eu aucune influence extérieure : grâce à l'ingéniosité et au savoir faire d'un bijoutier dignois, les Basses-Alpes ont leur bijou : les bijoux en pierre ou étoiles de Saint-Vincent.

Etoiles noires dites pentacrines, elle sont montées sur or, le plus souvent sur argent pour parer les femmes et les fillettes (cadeaux de première communion) aussi bien que les hommes.

Ces étoiles noires sont des fossiles marins à l'apprence de lys de mer.

Mais je ne vais pas tout vous raconter pour vous donner envie d'en savoir plus en vous procurant cet ouvrage ....!!! BRAVO ELIANE ET MERCI.

Je reprends sa conclusion :

"Tout comme les petits santons, les vêtements et accessoires présentés ont réintégré leurs cartons. Que vont-ils devenir ? Qu'en restera -t-il dans quelques années ?

Dans le vaste chantier de la réhabilitation de notre patrimoine, ils font figure de parents pauvres et n'intéressent pas ou peu les hautes instances. Pourtant ils ont leur place.

Faisons un rêve : une magnifique structure départementale, bien située géographiquement où seraient regroupés, conservés, échangés, exposés selont des thèmes, les différents domaines du patrimoine bas-alpin ... une structure pilote !. Un jour, peut-être ....

Plus modeste qu'Eliane, je ne rêve pas au niveau départemental, mais c'est exactement le voeu que je formule personnellement au sein de mon Association du Patrimoine de Château-Arnoux/Saint-Auban, mon rêve à moi : avoir un local  sur la commune pour exposer mes pièces personnelles, que de nombreuses personnes m'ont fait don. Mais c'est trés dur d'arriver à sensibiliser et faire bouger les élus. Ma soeur formule le même projet que moi dans le petit village d'Upaix (05). Elle voudrait obtenir de la municipalité une vielle maison en pierre du village pour reconstituer un intérieur authentique. Cette idée suit son bonhomme de chemin et les portes ne sont pas fermées. Si son projet se réalise avant le mien, mes pièces seront exposées à UPAIX, le village de mon berceau famillial.

Suite à notre bugade, cet été au lavoir restauré, l'association a obtenu un local avec baie vitrée pour poursuivre l'exposition qui a été visitée jusqu'à ce jour. C'est un premier pas. Pour cette fin d'année le décor a changé, les villageois sont entrain de découvrir, une crèche avec toutes les traditions provençales et en arrière plan une table avec les treize desserts.

vous pouvez faire connaissance avec UPAIX :

http://castrumdeupaysio.canalblog.com

ci-dessous, les bijoux que je porte avec mon costume de bastidane ou d'artisane.

bloggif_mes_bijoux

2 décembre 2009

UNE HISTOIRE DE TABLIER "Quau se ramento lou faudau de sa grand ?

Le tablier fait partie intégrante du costume provençal. En effet, nous revoyons tous nos aïeules avec leur tablier.  Mon amie Maguy vient de m'envoyer cette "histoire du tablier de grand-mère" que je ne peux metrre au tiroir des oubliettes, car je le trouve magnifique. C'est exactement le tablier de ma "mamée" :

"... Te souviens-tu du tablier de ta grand-mère ? Le principal usage du tablier de grand-mère était de protéger la robe en dessous, mais en plus de cela : il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau. Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies.

Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs, les poussins à réanimer, et parfois les oeufs fêlés qui finissaient dans le fourneau.

Quand les visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des enfants timides.

Et quand le temps était frais, grand-mère s'en emmitouflait les bras.

Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au dessus du feu de bois. C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.

Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes ; après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux.

En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre.

Quand les visiteurs arrivaient de façon impromptue, cétait surprenant de voir avec quelle rapidité, ce vieux tablier pouvait faire la poussière. A l'heure de servir le repas, grand-mère allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes aux champs savaient aussitôt qu'ils devaient passer à table.

Grand-mère l'utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine sortie du four sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse : de nos jours sa petite fille la pose dans le micro-onde pour la décongeler.

Il faudra de bien longues années, avant que quelqu'un invente quelque objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.

En souvenir de nos grand-mères, racontez cette histoire à ceux qui savent, et ceux qui pourront apprécier :

C'est bien l'histoire du tablier de "ma grand-mère".

Auteur inconnue

Et comme les grands esprits, se rencontrent, ci-dessous, sensiblement le même texte en provençal, qu'une autre amie, Martine m'a transmis :

.... D'abord aquéu faudau servié à proutegi la raubo qu'èro en dessouto.

Tambèn, servié de gant pèr aganta la sartan qu'èro sus lou fio o pèr sourti une tarto dou four.

Se n'en servié de boufet pèr recaliva lou fio dins la chaminèio.

Falié vèire à la vitesso que lou quitavo quouro un estrangié arrivavo pèr faire lèu la pousso sus la mastro.

Servié tambèn de panié pèr mounta quatre tartifle de la cavo o pèr ana querre uno pougnade de liéume au jardin.

La falié vèire reveni dou galinié, amé lou faudau plein d'iou ou uno couvado de piéu-piéu que venien d'espeli e que falié rintra à la sousto.

Aquéu faudau me servié de recàti pèr m'escoundre, quouro un vesitour se moustravo, qu'ère un pau crentouso.

Aquéu faudau fasié mestrié pèr eissuga mi lagremo quand veniéu de faire lou mourre-bourdoun dins l'escalié ; o pèr me freta lou mourre mascara d'agroufioun ou de frago.

Avié une pocho grandasso, aquéu faudau ; ma grand l'escoundié de tresor. Enfounsavo sa man dedins pèr n'en sourti un sucrèu, une pichoto pèço, ou lou moucadou quand ère enraumassado.

Quand anavian dina vers elo, lou dimenche, après la messo, avans de ié faire lou poutoun me jitave dins si cambo pèr nifla soun faudiéu. Aviéu pas besoun de demanda lou menut, se sentié la cebo avié fa un bon founs pèr faire une dobo, se sentié lou graioun, èro un crespèu e s'èro blanc de farino, segur qu'avié fa une tarto ou un bescue.

Se n'en passara de tèms avans que quaucun aguèsse proun d'imaginacioun pèr faire uno besougno que servira à tant e tant de causo.

Degun remplaçara lou faudau de ma grand.

Oudilo SEIGLE et Crestian MOREL

(prouvençau de basso prouvenço)

26 septembre 2009

COMBAT DE PARAPLUIES

Avez vous-déjà vu un combat de parapluies ?

Ces deux compères sont Daniel et Fabien, nos amis de La taïole de TALLARD.

Pauvre Domi, qui se trouve au milieu

pernesred20

Cétait  dimanche dernier, 20 Septembre, à Pernes Les Fontaine.

19 septembre 2009

Clin d'oeil à mes amies du RODE OSCO MANOSCO

Ne trouvez-vous pas quelles sont belles mes amies du Rode Osco Manosco, c'était pour le Congrés de la Sainte Estelle 2009 à Salon de Provence , bien sûr en compagnie de notre Majoral :

Miquèu BENEDETTOPLANNING des prochaines sorties/projets 2010

ST_ESTELLE_2009_SALON_DE_PROVENCE

25 août 2009

DEVINETTE DU JOUR :

29251505_1_Pour toutes mes amies blogueuses provençales :

Si vous avez bien regardé mon blog, vous devriez avoir la réponse :

"comment appelle t'on ce châle ?? de quelle date est-il ???

soiree

Je vois que beaucoup de mes amies blogueuses doivent être en vacances, car pour l'instant il n'y a que Mauricette qui m'a répondu, mais je vais lui donner donner l'explication :

J'ai deux réponses :

.... A côté des grands châles de laine, la Provence se prend de passion au milieu du XIXe siècle pour les châles dits "GRENADINE", version légère du grand châle. Le nom viendrait de la ville de Grenade, dont l'Impératrice Eugénie était originaire. En villégiature dans sa résidence d'été, le Palais du Faro à Marseille, elle lança la mode de ces châles de soie satinés, aux couleurs chatoyantes et aux longues franges. On pense que la majeure partie de ces châles a été fabriquée aux alentours de Marseille. Leur chaîne et leur trame étaient faits d'un même fil de soie, un organsin, très mat très tordu (la torsion dite grenadine ...), qui assurait la solidité de l'ensemble. Lors des étés provençaux, les châles grenadine, souvent rehaussés de fils d'or et d'argent, étaient plus flatteurs et agréables à arborer que les châles de laine ....

Dans le livre du Costume Populaire Provençal, il est dit que ces châles grenadine tiennent leur nom de la torsion spéciale qu'a subi le fil de soie entrant dans leur composition.

... Ces torsions sont données avec les moulins actuels, machines très perfectionnées du moulinage moderne, avec des instruments plus primitifs, le moulinage a joué un grand rôle depuis longtemps pour communiquer aux fils de soie les torsions vériées, le plus souvent nécessaires pour leur tissage. les organisiers, grenadiers, par exemple. (la soie : Art et Histoire, de Henry Algoud, Ed. La Manufcture).

De fond généralement noir, ils présentent dans leur ensemble une bordure entre-deux contrastée, et sont ourlés de franges. les couleurs de ces bordures et des motifs qui les ornent sont chatoyantes : mauve, marron, or, rouge et bleu.

J'ai la chance de détenir ce trés beau châle grenadine en soie, fond noir fleurs couleur aubergine et fil d'or.

Je retiens une phrase pour ce soir :

"... du passé la souvenance, et la foi en l'an qui vient ..."

Cette devise de Frédéric Mistral est reprise par les Olivades qui restent aujourd'hui, les derniers à faire jouer la couleur sur leurs étoffes réellement imprimées en Provence.

Je parlerai du châle de cachemire dans un prochain message.

5 juin 2009

Costume de Haute-Provence

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En complément à mon article du 18 mai, si vous venez à GANAGOBIE Dimanche prochain, vous découvrirez les costumes que l'on porte dans la région de Manosque, ce sont ceux portés par le "Rode Osco Manosco", "Lei Fiéllouë d'Auresoun", ou "Lei Dansaire de Sant Dounat" de Montfort.

Cosltume_du_terroir_de_Manosque

Deux artisanes de Manosque, celle de droite porte un cotillon piqué avec petit tablier de Manosque et la coiffe de la Mitrone. Celle de gauche une jupe d'indienne, un tablier plus large, Toutes deux un corset de velours noir. Gros plan des deux coiffes ci-dessous.

Coiffe_du_terroir_de_Manosque                        Coiffe_de_la_mitrone___MANOSQUE

                  une coiffe à gauto                       Coiffe de "La Mitrone"

Trois_bastidanes_de_Manosque

Trois Bastidanes de Manosque. Elles portent une robe en deux pièces : jupe indépendante, (c'est l'ancêtre de la Robe) avec un caraco à manche de même étoffe. elle compose une tenue de bastidane trés jolie. Le montage à plis canons, un faux ourlet la borde, Un passant au milieu du dos sert à le maintenir au corsage (bricole).  Coiffes de dentelles et fichus de mousseline brodés blanc

               MAI_2009_065

A gauche un costume de Manosque, à droite une bastidane de Montfort. 

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Toujours des costumes d'artisanes avec le groupe d'Oraison, jupes à plis canon d'indienne, à droite corset de piqué blanc

Coiffe_d_Oraison

Détail de la coiffe d'Oraison

Sant_Dounat_2006_en_grande_conversation_

Toujours deux costumes d'artisanes à droite avec le groupe de Montfort, (remarquez la coiffe de droite, c'est également une coiffe de mitrone, identique à celle de Manosque ci-dessus) A croire que le costume d'Artisane plaît beaucoup. C'est vrai que dans nos petites bourgades telles que Manosque, Sisteron ou Digne, il y avait , à l'époque, pas mal de petits artisans qui tenaient leur échope. Mais ici chez nous en Haute-Provence, dans nos campagnes, c'était surtout le costume paysan qui était porté.

A gauche, vous avez un costume de paysanne, C'est le costume provençal dit "de moisson"

Le costume, dit "de moisson" par les groupes folkloriques, était tout simplement la tenue journalière d'été des femmes accomplissant un travail domestique : ménage, traite des vaches, s'occuper de la basse-cour, ramasser les pommes-de-terre, les légumes, cueillir les fruits, moissonner.

Après une chemise de toile rustique à liste ou à coulisse, dont elles retroussaient les manches jusqu'aux coudes, les femmes ajustaient un corset de piqué ou de toile forte, blanc ou de couleur, qui leur protégeait la poitrine. Ce corset supportait les deux ou trois jupons ordinaires, tous resserrés à la taille par des godrons réguliers maintenus par une grosse attache qui coulissait sur le devant où elle se nouait.

Le jupon de dessus généralement en couleur ou rayé était recouvert par un immense tablier de coton l'enveloppant presque entièrement.

Elles posaient sur leur épaules un mouchoir de cou (susarèu).

Les cheveux étaient abrités de la poussière - à l'époque on ne se lavait pas la tête tous les jours- par une coiffe simple de coton, de toile, en piqué, blanche ou de couleur.

Les jambes étaient protégées par des bas tricotés avec tous les bouts de fils de coton ou de vieux bas blancs quelquefois largement reprisés, leurs pieds chaussés de sabots ou de galoches.

L'été pour travailler en plein soleil, dans les champs elles s'abritaient d'un large chapeau de paille

Simone Nougier - février 1994 -

Supplément au "Vesti prouvençau"

On_descend_au_lavoir_mars_2007__2____Copie     On_dessenc_au_lavoir_mars_2007___Copie    Bugade_31  costume_de_paysanne      

Ici nos paysannes vont faire la bugade au lavoir :

      Bugade_9___Copie    Bugade_28___Copie         

UPAIX JUILLET 2009

LE_LAVOIR_3

Li couifo de n'Auto Prouvènço

A propos de la "Mitrone", coiffe de Manosque

La Bible nous apprend que ce sont les femmes qui pétrissaient et faisaient cuire le pain. En Grèce, à Rome, les étrennes n'étaient rien d'autre que des galettes, gâteaux que les femmes échangeaint entre-elles, chacune rivalisant de faire mieux que l'autre.

Selon, Mademoiselle Bus, Présidente du "Rode Osco Manosco", à une certaine période de la vie manosquine, les femmes durent remplacer, au fournil, les mitrons. Nous n'avions jusqu'ici aucun renseignement précis sur cette période et sur la présence des femmes au fournil.

Camille Arnaud rapporte, en 1875, dans son "Histoire de la Viguerie de Forcalquier", que de tout temps à Manosque le commece de la boulangerie a été réglementé et qu'au commencement du XIIIe siècle, il n'y avait pas de boulanger en titre. Le pain était fabriqué par des gens habilités pour cela et vendu par l'intermédiaire de manganiers ou manganières sorte de commerçants ne se mêlant pas de la fabrication.

En 1247, suite au manque de boulangers de métier, on appelle des volontaires pour cuire le pain. Selon un document du Clavaire, 38 femmes prêtèrent serment, sur les Evangiles devant les prêtres des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de fabriquer du pain vénal de bonne qualité et de n'en retirer qu'un bénéfice de deux deniers par setier de blé converti en pain, plus le son, déduction faite des dépenses qui comprenaient notamment le droit de fournage exité par l'Hôpital propriétaire des fours, car tous les vassaux et habitants relevant de cet Ordre étaient obligés de cuire dans leurs fours banaux.

En 1340, une ordonnance du commandeur, (des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Manosque), rappelle que les femmes ont le monopole de la vente du pain.

Le 12 octobre 1400, un mandemebnt de l'Ordre confirme l'obligation de cuisson dans ses fours ce qui apporte le fait qu'existaient d'autres fours privés qui avaient un préposé, homme ou femme, appelé "Mandroun" ou Mandrouno" chargé d'avertir la population de la chauffe du four.

Certainement ces femmes fabricant le pain se devaient de porter une coiffe pour les nécessités et commodités de travail comme l'ont fait et le font toujours les mitrons. Coiffe simple et pratique de grosse toile qui a dû petit à petit prendre la forme de "Coiffe à gauto" dont la passe enserrant les joues empêchait la farine de voler sur les cheveux et la chûte des cheveux dans la farine.

Cette coiffe, à quelques détails près se retrouve dans toute la Provence où elle apparut vers 1835 d'après Mlle Marcel Drutel (Le Costume en Provence - Plaquette 1974)

A Manosque le nom de "Mitrone" reste attaché à cette coiffe "à gauto." Elle fut remise à l'honneur par Mlle BUS, en 1932, lors des fêtes du Costume Alpin et portée par le "Rode Osco Manosco" dès sa fondation en 1935.

Ces fêtes annuelles du costume avaient pris naissance dans les Basses-Alpes, en 1926, sur l'initiative de Marcel Provence.

La "Mitrone" primitivement en toile, fut alors réalisée en mousseline, linon, avec des dentelles plus fines pour accompagner des tenues plus habillées (patron, explications : page 120/121 du "Vesti Prouvençau"

Simone NOUGIER

A propos de coiffe :

M. Alfred LESCURE à reproduit dans son recueil de nombreux "fonds de Bonnets" tirés de sa célèbre collection du commencement du siècle.

C. ESTRADE dans son introduction dit  : "que le bonnet ordinaire composé d'un fond rond, d'une passe plissée posée devant et d'une coulisse serrant la tête est beaucoup plus ancien, mais c'est surtout à partir du XIXe siècle qu'il s'et enrichi de broderies sur tulle ou sur toile de lin trés fine.

A cette époque, chaque province avait son costume caractéristique dont nous retrouvons encore les modèles primitifs en Bretagne, dans le Dauphiné, le pays d'Arles, le Comté de Nice, L'Auvergne, l'Alsace, et moi j'ajouterais Marseille.

Les bonnets dont les fonds et les passes sont repoduits dans l'ouvrage de M. LESCURE proviennent surtout de la Beauce, du Loriet, du Poitou, de la Sarthe, de la Creuse.

Moi, j'ai la chance de vous présenter ci-desssous, quatre fonds de coiffe de MARSEILLE mais ayant pu être portées certainement par de riches bastidanes de la Vallée de la Durance.

Ce sont des coiffes de fête brodées au tambour avec du fil blanc, sur linon ou batiste. On y retrouve presque tous les points connus, depuis les plus simples lancés jusqu'au fils tirés et coupés. Ces broderies sont bien souvent l'oeuvre de la bastidane ou de l'artisane qui porta la coiffe, ainsi s'expliquent les différences de finesse d'exécution et de dessin.

Les motis sont presque toujours tirés des fleurs du pays : rose, églantine, oeillet, liseron, margurerite, bleuet et coquelicot se rencontrent à peine stylisés et souvent mêlés à des noeuds de rubans, des épis de blé, d'orge, de lierre ou de la vigne, très rarement des oiseaux.

L'ornement géométrique est aussi peu répandu et le scomposition où il figure seul n'ont pas la grâce et la fégèreté des semis, des bouquets ou des gerbes dont les feleurs harmonieusement groupées offrent des images d'un charme trés caractéritique."

Recueil de M. Alfred LESCURE

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18 mai 2009

Présentation du Costume de Haute-Provence

PLANNING des prochaines sorties/projets 2010

Je vous ai déjà décrit succintement les différentes pièces d'un costume, aujourd'hui, je prends un peu de temps pour vous en dire un peu plus.

Avant d'étudier un costume, il faut connaître sa situation géographique, son histoire, l'environnement et les conditions de vie des gens qui le portent.

Ce sont les souvenirs de mes grands-parents et les réflexions de certaines personnes qui m'ont poussée à rechercher et découvrir auprès de personnes passionnées et dans les livres un peu de l'histoire des tissus et du costume. J'ai toujours envie d'en savoir d'avantage...

Notre Pays : la Provence se divise en deux : il faut faire la différence entre la basse Provence et la haute Provence, au-delà de la limite des Oliviers.

Notre Provence est une région de contrastes, qui rime avec soleil et ciel bleu, mais le climat est parfois rude.

Il a fallu que nos ancêtres soient ingénieux et travaillent dur de leurs bras.

Chez nous, il y avait des troupeaux de moutons nombreux qui donnaient de la laine que l'on filait dans sa couleur naturelle, blanche, noire ou brune. La filature de la laine est le travail exclusif des paysannes et des bergères et se fait uniquement au rouet ou à la quenouille. Elles tricotaient à cinq aiguilles, les bas, les chaussettes et les mitaines. (à noter : la pratique du tricot à deux aiguilles ne s'est répandue que très récemment : c'est pourquoi, on ne retrouve pas dans le costume des hauts tricotés). Les paysans occupés l'été aux travaux des champs, deviennent artisans tisserands l'hiver. Ils fabriquent des cadis, étoffes de laine servant de vêtements pour la population des campagnes. Le chardon cardère est employé pour carder la laine, les draps et les bonnets dans les manufactures locales. Quand il faisait très froid l'hiver, nos aïeules n'hésitaient pas à superposer les vêtements. Elles empilaient jupons sur jupons, pelures sur pelures.

Le chanvre poussait aisément un peu partout.

plus rare, plus précieux, le lin.

Les plantes "tinctoriales" étaient reconnues et utilisées depuis l'antiquité. la plus connue d'entre elles était la garance (rouge). la Garance d'excellente qualité avait beaucoup de succès. Des petites usines se créaient où on réduisait les racines en poudre avant de vendre la garancine ainsi obtenue à des courtiers. Les garanciers de la région apportaient leurs racines au moulin. Celles-ci,  une fois débarrassées de la terre qui les recouvrait en partie, étaient mises à sécher à l'extérieur, puis dans des salles d'étuve durant deux ou trois jours. Une fois dépourvues de toute trace d'humidité, les racines passaient au robage, première opération consistant à les briser à l'aide de petites meules en bois ou en pierre en morceaux de quelques centimètres de longueur.

Venait ensuite l'opération la plus importante, le broyage des racines entre deux meules. La poudre de garance ainsi obtenue était alors tamisée afin de la débarrasser des éventuelles impuretés résiduelles, puis mise en tonneaux.

Les Provençaux, par instinct naturel d'élégance, adaptèrent tous ces produits pour en faire au fil du temps un art typique.

Ainsi, depuis les Romains, la Provence est reconnue pour être un pays de laine, mais aussi pour la fabrication des tissus.

Le filage qui se pratiquait depuis des temps reculés dans les foyers diminue peu à peu. Des fabriques de draps s'établissent. Marseille file une partie des laines, du lin, du chanvre, du coton et de la soie qu'elle reçoit de notre région.

Depuis le XIIIe siècle, on élève le ver à soie. La sériciculture et le tissage de la soie s'implantent dans le Comtat Venaissin et chez nous. C'est le Roi René qui a donné un soin particulier à la culture des mûriers et a protégé l'art de filer la laine et celui de tisser les draps. Bon nombre de communes avaient planté des mûriers en bordure des places.

Dans nos maisons anciennes on peut découvrir dans les greniers des dizaines de trous régulièrement espacés dans les murs. Dans ces trous étaient fichés des bâtons qui soutenaient les claies sur lequelles on élevait les vers à soie. (Magnan c'est le nom que porte le ver à soie - Magnanerie : chambre d'élevage - magannarelle : femme ou jeune fille chargée de l'éducation du magnan).

A Château-Arnoux, nous avions des magnaneries.

L'élevage du ver à soie et le filage des cocons tiennent une grande place dans nos familles provençales. Des filatures de soie sont installées un peu partout chez nous : Sainte-Tulle, Manosque - Céreste - Forcalquier. les enfants de 7-8 ans y travaillent. Avant 1841, il n'existe aucune règlementation du travail des enfants.

Avant de parler de costume, il faut connaître un peu :

I. L'histoire de l'indiennage :

L'Inde est depuis des millénaires un pays grand producteur de coton. La fibre de coton une fois tissée, se prête particulièrement bien à l'impression. Les toiles des Indes faisaient partie du décor des gens de qualité. On chercha à imiter le procédé qui permettrait la fabrication de ces étoffes aux couleurs si riches, légères, convenant à l'habillement du peuple du Midi et si décoratives pour l'ameublement. Marseille fut la première ville à en fabriquer en France.

II. Les toiles piquées. Faire la différence entre le piqué de Marseille, le Boutis provençal et le trapunto.

Dès leur plus jeune âge, les filles apprenaient à coudre de leur mère. Ce savoir féminin était transmis de génération en génération. Epingles, fil, aiguilles et ciseaux étaient leurs compagnons quotidiens. Le clavier, cadeau que l'on faisait à la nouvelle épouse, soutenait bien sûr les clefs de la maison, mais aussi les inséparables ciseaux. Les femmes de Provence brodaient leurs vêtements. Parmi les façons de faire, le piqué et le boutis sont les plus caractéristiques.

a) La jupe piquée : "lou coutihoun pica"

Le cotillon piqué devient l'élément le plus typé des costumes féminins de Provence. La jupe piquée est un peu plus courte que les autres jupes de dessus. Les indiennes constituent en grande majorité le décor de dessus. Les plis canons donnent un mouvement balloné sous une taille fine.

Ces jupons piqués sont de toute évidence des objets de luxe. Mais comme dans tous les phénomènes de mode, ces élégantes jupes aristocratiques furent adoptées par les bourgeoises puis peu à peu par les femmes du peuple. Ces cotillons piqués devinrent l'élément le plus caractéristique des costumes féminins de Provence entrant ainsi dans la tradition. Mais dans nos campagnes, on trouvait peu de jupons piqués, mon aïeule n'en avait pas dans sa malle .... Par contre, j'ai retrouvé des jupons paysans trés épais, des couvertures en piqué ....et des courtepointes ....

Jupons_piqu_s_18_me

Façon de faire : sur un grand cadre de bois on tendait une toile plus au moins grossière ou une indienne de doublure ou parfois même une étoffe rapiécée était réemployée puis une couche de bourre de coton, d'ouate qui allait permettre le relief ; puis une belle étoffe de qualité, une belle indienne. Sur l'étoffe du dessus, on dessinait au bleu le décor de piquage. Alors une main sous l'ouvrage et l'autre dessus, à l'aide d'une aiguille à deux pointes, la piqueuse allait matelassser l'ensemble en travaillant au point avant, le plus simple point de couture. C'est ainsi que préparaient leur trousseau les jeunes filles de chez nous : les jupons, les courtepointes, les couvertures....

b) En revanche, le décor en relief de la broderie au boutis était d'un tel raffinement que l'on utilisait une étoffe unie de soie ou de coton et une toile de doublure légèrement tendue. De même manière que pour le piqué on dessinait le décor que l'on recouvrait de fines coutures au point avant ou parfois même au point arrière et à l'aide d'une boutis on enfilait des mèches de coton entre les piqûres pour donner le relef. C'est ainsi que l'on retrouve de nombreuses pièces en boutis, des jupons, des corsets souples, des caracos et de nombreuses pièces de layette. Le boutis se fait généralement avec deux pièces de batiste et on y voie par transparence.

c) On peut observer sur toutes ces pièces de costume des façons de faire, notamment les "plis canons" qui font le dos des montages des jupons, jupes et robes dans toute la Provence ; les passepoils gansés à l'épaule, à la taille des robes et l'habitude de border le bas des jupons et robes d'une tresse.

C'est bien dans la permanence de ces façons de faire, qu'il faut chercher l'idée de tradition dans ce domaine de la couture.

A noter : l'apparition des broderies anglaises coïncide avec l'abandon du costume. (remarque importante pour les personnes qui refont des costumes : pas de broderie anglaise).

III. LES CHALES :

Au XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, les manteaux n'existaient pas. De belles étoffes chaudes ou légères qu'on appela "châles de cachemire" arrivaient des Indes. Leur succés fut considérable. Dès que l'Impératrice Joséphine en eut lancé la mode, toutes nos femmes provençales, de la plus élégante à la plus modeste se sont réchauffées dans ces grands châles. Les plus beaux venaient en effet du Cachemire. Ils étaient faits de fin duvet de chèvre du Tibet, tissés artisanalement mais atteignaient des prix fabuleux. Trés vite et pour en réduire le prix de revient on imita ces châles en les adaptant aux techniques européennes de tissage. Les châles français furent "tissés au lanc et découpés" sur les métiers Jacquard des fabriques de Paris, Lyon et Nîmes. Paris tissait les plus beaux, en pure laine de cachemire, Lyon mêlait la laine et la soie et Nîmes se réservait surtout la production de châles populaires destinés à une clientèle locale. D'autre part, Mulhouse imprimait des décors cachemire sur des étamines de laine, mettant ainsi le châle à la portée des bourses les plus modestes.  Fonction décorative et utilitaire, le châle est courramment employé contre le froid. Jeté rapidement sur les épaules, le châle de laine protège les paysannes des intempéries. De nombreux ex-votos confirment le port de ce vêtement par les femmes provençales. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

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En laine, le fond est de couleur sombre, noir, bordeaux foncé, marron. On trouve souvent les franges sur deux côtés seulement du châle. Des petits motifs tissés, tels que fleurs stylisés, aubergines, motifs géométriques les décorent. Une bordure de largeur variable et de motifs et couleurs différents cerne le châle. Certains sont simplement à carreaux tissés, d'autres reproduisent les motifs typiques des cachemires.

Aujourd'hui, il est trés difficile de se procurer des châles de ce genre.

l'Hiver, dans la vallée de la Durance, les dames portaient la cape dite "de Manosque" et la majorité des hommes, la cape de berger en gros drap de laine.

Cape_de_berger

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PS : Comme toutes les personnes passionnées du Costume provençal, pour parfaire mes connaissances et rédiger mes explications, j'ai consulté entre autres les quatre ouvrages incontournables que Garibondy cite dans son blog. Elle les énumère en Page 4. Nous avons les mêmes sources documentaires. Je vous invite à cliquer sur le lien Costume provençal à droite, pour en prendre connaissance.

En plus de ceux qu'elle a énumérés, je vous conseillerais de lire un Roman "Terres de France" : "Les chemins de Garance". Françoise BOURDON fait revivre dans son roman un pan du patrimoine provençal : la garance. Tout un monde réssuscite sous sa plume où s'entrecroisent les destins des ouvriers agricoles, des teinturiers et des garanciers, tous animés par l'amour de leur métier. C'est un roman de pure invention mais qui intègre son action dans la réalité historique, et qui fait allusion à des personnes, des organismes et des manifestations qui ont réèllement existés. J'ai apprécié cet ouvrage.

J'ai également dans ma bibliothèque  un autre ouvrage : "Couleurs et étoffes"' une passion provençale de Claude FAUQUE - Aubanel. Vous y trouverez des explications sur la laine et les chardons ..... L'éducation des vers à soie .....les bonnes drogues, à commencer par le sumac, qui donnait une belle couleur fauve et que l'on peut cueuillir encore au pied du Garlaban, sur les chemins de Pagnol......L'épopée des indiennes .... les travaux de piqué .... et bien sur la mémoire vivante : Mistral, le grand prêtre de la Tradition - Folco de Baroncelli, L'inventeur de la Camargue .... Jeanne de Flandreysy, l'Egérie provençale.

Avec "Boutis de Provence" et "En jupon piqué et Robe d'Indienne" de Michel Biehn, ce sont de magnifiques livres que l'on ne se lasse pas de feuilleter, de lire et relire.

Je vous encourage fortement à aller voir la boutique de Michel Biehn à l'Isle sur Sorgue. Les passionnées ne seront pas déçues.

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Une étape importante dans l'entretien du Costume :

LE REPASSAGE

On appelle repasseuse, l'ouvrière qui, après que le linge a été lavé par la bugadière (la lavandière ou plus tard par la blanchisseuse), en enlève les plis et lui donne du brillant et de la raideur en passant et repassant sur l'étoffe, enocre humide et quelquefois empesée, un fer chaud qui la sèche subitement, écrase et resserre les fils froissés, gonflés et distendus par les opérations de lavage.

La repasseuse n'a pas seulement à passer le fer sur le linge, elle a aussi à lui donner l'apprêt, c'est-à-dire l'emplois, dissolution d'amidon dans laquelle on trempe les parties qui doivent être empesées. La science de la repasseuse consiste à bien préparer cet empois, à le maintenir dans un état convenable de fluidité à savoir manier le fer avec adresse, de façon à ne pas laisser des parties plus brillantes ou moins fermes les unes que les autres.

Le linge à repasser doit être soigneusement enveloppé, jusqu'au moment où l'on procède au repassage. Quand vient ce moment, on humecte au degré convenable seulement la quantité de linge qui peut être repassée en une fois ; on retourne le linge à 'lendroit et on le table. Pour le tabler, il faut, après l'avoir humecté d'eau bien claire, le secouer et le dérider en l'étirant dans tous les sens puis le plier en deux ou en quatre, et l'entasser puor que l'humidité le pénètre partout également.

Il convient que le linge soit séparé par espèces : en repassant tout de suite une série de pièces de même nature, on expédie mieux et plus vite la besogne. On mettra donc à part les chemises d'homme, celles de femme et les jupons, les cols, les mouchoirs de poche etc ... Toutes les pièces qui doivent être plissées ou empesées seront également mises à part, les cols, les poignets et le devant des chemises d'homme sont mis à l'amidon cru. Pour les étoffes claires, on emploie l'amidon cuit au degré d'épaisseur convenable, puis on les enveloppe dans un linge sec.

Avant d'employer les fers au repassage, il convient de les essuyer soigneusement sur un linge ; s'ils ne coulent pas bien, on les frotte avec un peu de cire. La repasseuse, pour repasser le linge uni, doit choisir le moment où le feu est le plus ardent et où le fer est le plus chaud ; lorsque le fer a perdu de son ardeur, elle repasse les petits objets.

La bable destinée au repassage doit être suffisamment large et plus haute que les tables ordinaires. On étend dessus une couverture de laine pliée en double ou en triple, et par dessus la couverture une nappe en toile assez fine et unie : la couverture et la nappe seront fortement tendues au moyen de cordons qui se rattachent sous la table. A défaut de table, on peut disposer de la même manière une planche qu'on place sur des tréteaux.

Le linge, à mesure qu'il est repassé, doit être plié à l'endroit et uniformément, c'est à dire que les ièces semblabels seront pliées dans la même forme et dans la même dimension ; il faut adopter une juste mesure : plié trop grand, le linge est embarrassant pour être rangé dans les armoires ; plié trop petit,il ne peut être solidement empilé.

Pour donner au linge une fermeté, un brillant ou teinte satinée qu'on n'obtient pas en employant l'amidon seul, on mélange à l'amidon un huitième de son poids de sel de borax, ou quelques grammes d'acide stéarique. On Pulvérise le borax, on le fait fondre dans un peu d'eau, on le mélange à l'amidon et on fait cuire le tout ensemble en remuant. Quand à l'acide stéarique, on en jette envirin 40 grammes dans l 'empois nécessitant un demi-litre d'eau et arrivé à l'état d'étullition.

Borax : sel d'acide borique hydraté de sodium.

Extrait de : "Le Savoir faire et le Savoir Vivre"

Guide pratique de la vie usuelle à l'usage des Jeunes Filles.

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