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"LA MALLE AUX TRESORS"
"LA MALLE AUX TRESORS"
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12 janvier 2012

Les anciens costumes des Alpes : Troisième chapître

Les fêtes sont passées, le sapin défait, le train train quotidien a repris son cours. Je retrouve un peu de temps pour la lecture. Je vais donc vous faire partager ma lecture sur les costumes des Alpes. J'en étais au Chapître III où l'auteur nous présente l'Isère.

Jusqu'en 1789, le département de l'Isère se divisait en deux grandes Régions : Le Grésivaudan et le Viennois.

LE GRESIVAUDAN

Les habitants du Grésivaudan qui englobait presque tout le massif de la Chartreuse, une partie des Grandes Alpes et qui s'étendait jusqu'aux portes de Gap, adoptèrent vers le commencement du XVIIIème siècle, un costume qui, sauf quelques modifications insignifiantes, fut définitif et ne disparut complètement que vers 1870.

COSTUME DE TRAVAIL CHEZ LES HOMMES :

- un gilet

- une large ceinture de couleur qui retenait un vêtement ressemblant au haut de chausses et qu'on appelait brayes. (en drap gris ou brun)

- des bas ordinairement de laine et des galoches (souliers garnis d'une semelle de bois qui étaient déjà en usage chez les gaulois, ou de forts souliers cloutés complétaient l'habillement. Les longs bas de laine ou les guêtres de peau montant jusqu'au milieu de la cuisse étaient retenus un peu au-dessous du genou par des jarretières sans bouts pendants et, en général de laine rouge. (sauf dans le massif d'Allevard où elles étaient de couleur bleue)

Le paysan travaillait souvent la tête nue ou la recouvrait soit d'un bonnet de laine, soit d'un chapeau de feutre ou de paille à larges bords, et quelquefois des deux l'un sur l'autre.

- la bliaud qui avait fait son apparition dès le IXème siècle est sous la forme que nous lui connaissons, adoptée par nos montagnards, comme vêtement pratique et de protection : La blouse en toile bleue bordée de blanc sur les coutures.

Les jours de fête, le paysan revêtait une longue veste assez ample, qui ne se boutonnait pas et descendait jusqu'à mi-cuisse, les manches étaient larges et portaient de longs parements garnis de boutons. Elle était en général en drap gris, mais quelquefois en velours olive. Il mettait un gilet croisé, détoffe de couleur voyante à longues basques. le montagnard échangeait ses souliers grossiers ou ses galoches de travail contre des souliers bas et plats, à patte montante sur le coup-de-pied et ornés de grosses bouches de cuivre, quelquefois d'acier ou d'argent. Comme coiffure sur des cheveux longs épars, le chapeau tricorne et plus tard après la Révolution le chapeau rond à grand ailes.

LES VETEMENTS DES FEMMES :

faits d'abord de lainages unis de couleur sombre ou d'indienne, il prirent des tons vifs et tranchants au XIXème siècle.

Ils se composaient :

- d'un jupon large à plis formant un bourrelet autour des hanches et s'ouvrant devant.

- un corsage de même couleur, de façon simple, à basque courte, les manches longues, assez amples vers l'épaule et étroites vers le poignet, avec ou sans revers.

- La jupe et le corsage tenaient parfois ensemble avec une ceinture serrant un peu la taille. Vers le milieu du XIXème siècle on peut voir des corsages à fleurs. Ces vêtements étaient faits en général d'étoffes fabriquées sur les lieux mêmes. C'était de grosses ratines et des toiles de fil et laine ou de fil et coton, quelquefois le tout mélangé. : tridaine, cotonne et droguet.

Sur cette robe, les paysannes mettaient un tablier à bavette. D'abord appelé "garde-robe" au XIVème siècle, puis devantier, il s'appelait couramment en patois local, "foudar, fouda ou fôda". Il était fait en toile d'idienne ou de cotonnade dite futaine ou fustaine, étoffe fabriquée et usitée depuis le XIIème siècle, au commencement du XIXème siècle il se fait en étoffe de limoges rouge, uni ou à petites raies noires.

Les dimanches et jours de fête, ce tablier était en soie noire ou puce. Il descendait jusqu'au bas de la robe, et la bavette étaint fixée aux deux côtés des seins par une épingle.

Cet ensemble se complétait d'un châle appelé mouchoir ou fichu, de matières diverses selon les époques, les jours, les saisons, les lieux ou la richessse de sa propriétaire. ce fiche carré d'un mètre de côté environ était posé en pointe et pour éviter qu'il remonte dans le cou, les femmes avaient soin d'y faire trois plis qu'elles épinglaient, ce qui dégageait l'encolure et pertmettaint un décolletage en pointe. laissant la place au velours noir qui, entourant la gorge et passant à travers le coeur d'or, venait retenir la Croix du Grésivaudan aux extrémités trilobées et ajourées que l'on appelait communément croix dentelle ou croix Jeannette.

La coiffure des paysannes était le signe distinctif de chaque région et parfois d'une commune. 

Si l'ensemble du vêtement était à peu près unique dans toutes nos Alpes du Dauphiné, par contre la coiffure était extrèmement variée de formes et de genres.

Celle du Grésivaudan, en général s'appelait Calette : elle ressemblait assez, par sa hauteur et sa forme élargie vers le somemt à une mître d'Evêque et avait, comme elle deux barbes descendant vers les épaules.

Elle composait d'un bonnet simple et sans ornements, en piqué ou en étoffe ferme, avec passe forntale cousue. puis ...

 Numériser0005

 Pendant l'hiver, le neige et le froid obligeaient les paysans à se couvrir... Ils portaient de grands manteaux. Celui des hommes était une grande pèlerine avec ou sans capuchon, espèce de longue houppelande,  comme on en voit encore sur nos bergers alpins (la cape de berger) et les femmes s'enveloppaient de châles plus grands et plus chauds et quelquefois d'un ample et long manteau à capuchon, en drap ou en indienne et bordé ordninairement d'une garniture en chicorée. Vers 1840, elles appelaient ce vêtement : mantille.

 

LE VIENNOIS

Les paysans des deux sextes de cette contrée portaient des vêtements à peu près semblables à ceux du Grésivaudan. Seules les coiffures des femmes étaient différentes. J'ai noté deux particularités :

I. Le chapeau. Sur un bonnet blanc de toile ruchée chez les jeunes filles et de taffetas noir pour les femmes mariées ou veuves, se posait un grand chapeau de paille de blé tressée à la main dans le pays et assez grossièrement, dont les bords, courts derrière, formaient devant une auréole presque verticale. La calotte haute était entourée, à sa base, par un ruban de velours noir dont les deux bouts pendaient sur les épaules, et ornée de rectangles du même velours qui remontaient à intervalles réguliers jusqu'à mi-hauteur. Ces rubans étaient fixés avec des épingles à têtes de couleurs différentes.

 Ci-dessous la coiffure de ces dames des Terres froides.

 

J'ai rencontré une de ces dames à la fête de la transhumence à GAP. Un chapeau qui m'a rappelé celui-ci.

II. La robe de drap foncé, sauf pour les jeunes filles qui la portaient en drap  bis clair, et se composait d'un corsage de coupe dauphinoise courante, mais dont les manches longues et étroites comportaient horizontalement trois fronces à l'épaule et trois au poignet. La jupe assez courte, avait autour de la taille, les grosses fronces habituelles et était ornée, à sa base, d'un large ruban de velours mis à plat et qui en faisait le tour.

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Commentaires
C
Une merveille, ce livre ! Gros bisous Joëlle
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J
Moi aussi j'ai été ravie de faire ta connaissance ++<br /> <br /> Et puisque tu "parles" de transhumance, va voir ICI =<br /> <br /> http://laurejo.canalblog.com/archives/bargeme/index.html<br /> <br /> <br /> <br /> ET LA =<br /> <br /> http://laurejo.canalblog.com/archives/2009/02/02/3844924.html<br /> <br /> <br /> <br /> J'aime énormément Paris et suis allée à Versailles pour la 2ème fois en octobre 2011 =<br /> <br /> VOIR ICI =<br /> <br /> http://laurejo.canalblog.com/archives/versailles___la_galerie_des_glaces/index.html<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée Jo (!)et à bientôt.
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J
Puisque tu parles de transhumance, tu peux aller voir ici =<br /> <br /> http://laurejo.canalblog.com/archives/bargeme/index.html<br /> <br /> LA FÊTE DES BERGERS A BARGEME <br /> <br /> <br /> <br /> OU ENCORE là =<br /> <br /> <br /> <br /> http://laurejo.canalblog.com/archives/2009/02/02/3844924.html<br /> <br /> LE VILLAGE PERCHé DE TOURTOUR<br /> <br /> et bien d'autres lieux de notre Provence si belle dans mes catégories.<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis également allée plusieurs fois à Versailles comme toi =<br /> <br /> <br /> <br /> http://laurejo.canalblog.com/archives/versailles___la_galerie_des_glaces/index.html<br /> <br /> LA GALERIE DES GLACES AU COUCHANT (un régal !)....<br /> <br /> <br /> <br /> Douce journée et merci pour tes gentils commentaires +++ Moi aussi, je suis ravie d'avoir fait ta connaissance.
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A
J'ai l'impression que ces vêtements étaient trop chauds l'été et pas assez l'hiver!<br /> <br /> Gros bisous Joëlle!
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