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"LA MALLE AUX TRESORS"
"LA MALLE AUX TRESORS"
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14 mars 2010

LES FIANCAILLES : RITUEL ET INSTITUTIONS

A l'occasion des diverses recherches que j'ai faites sur la vie de nos aïeux et sur la vie paysanne en général, j'ai découvert un livre sur "La vie de paysanne" de Gérard HAYART qui m'a beaucoup intéressé.

Le Résumé de ce livre :

"..... Il ya près de 500 000 ans, naissait l'Agriculture ... C'est au voyage dans le monde des campagnes que nous convie l'auteur.

Tout autant qu'il nous invite à partager le quotidien de La paysanne, cet élément-moteur d'une vie fondée sur la nécessaire complémentarité des fonctions du couple en vue de la sauvegarde et de la transmission du bien familial.

Au gré des châpitres, nous la verrons, jour après jour, assumer sa mission tutélaire, entre l'étable et l'éducation des enfants, l'aide aux travaux saisonniers et les corvées ménagères ...

Nous feuilleterons avec elle l'album de toute une vie consacrée au labeur, du berceau au mal d'amour, des liesses d'épousailles aux douleurs d'enfantement jusqu'à son dernier souffle en cette demeure qu'elle n'aura jamais quittée.

Nous la verrons abolir le temps, l'espace tant son geste, la courbant un peu plus chaque jour, semble né du matin du monde, inspiré d'un même rythme, d'un savoir identique à mille lieux de distance.

LES FIANCAILLES  : RITUEL ET INSTITUTION

Il est un temps dans la vie des filles où trouver un mari occupe l'esprit tout entier. Autant que d'autres, si ce n'est plus ... (l'on sait la position marginale des célibataires au village) ... Les jeunes paysannes n'échappent guère à la règle, aidées dans leur quête par tout l'arsenal de rites et présages qu'offre en la matière l'abondante mémoire des croyances terriennes. Une culture populaire attestée sur l'ensemble du territoire, et même au-delà, en unique ou multiples versions de mêmes sources où se confondent paganisme, jeu magique et rite chrétien.

Eventail de présages ..... des rites millénaires .... chapelles votives .... piqûres d'amour ... cuisine d'amour ...

Un peu .... beaucoup ...

le plus connu d'entre eux qui résista brillamment aux moeurs et au temps consiste en le traditionnel effeuillage de la marguerite afin de mesurer l'intensité de l'amour dont on est l'objet : "un peu "... "beaucoup" ... "à la folie"... Procédé si célèbre qu'il en fit oublier qu'également "lon soufflait la chandelle du pissenlit" et que les années à attendre la mariage se comptaient en piquants de la feuille de houx.

Doux songes des grandes nuits .... (nuit de la Saint Jean) .... Fétichisme nuptial  :

Pour les aspirantes au mariage, quelle compagnie plus favorable que celle de l'une des leurs au grand jour de ses noces ?

Tant, qu'à l'image des fées de légendes, les mariées sont réputées répandre autour d'elles de ce bonheur qui les illumine en l'occasion que parce que les festivités qui l'accompagnent sont généralement pourvoyeuses de partis.

Aussi, point de toilette nuptiale qui ne se prépare sans la présence d'un sérail empressé. Pléthore d'assistantes nubiles pour qui, fragments de voile, épingles ayant servi à le fixer, rubans et fleurs du bouquet que la mariée ne manquera pas de leur distribuer au cours de la journée, font office à ce que l'on dit, de talismans. Une tradition qui cède autant à la croyance qu'au sens ludique des gens de la campagne, veut, qu'afin que son charme opère efficacement, le morceau de voile soit prélevé à l'insu des époux, au sortir de l'église.

Les Fiançailles : une institution...

Temps des fiançailles dont la sagesse campagnarde fit une institution requérant l'approbation des parents et la bénédiction de l'église. Un délai probatoire qui, s'il est autorisé, fera, telle une épreuve, l'objet d'interdits et de règles imprescriptibles. Honte à ceux qui les braveraient ! ... Leur projet de vie commune n'y résisterait pas.

Une affaire de famille ...

C'est que deux coeurs que l'on fiance en promesse d'union, signifie, et principalement pour les parents de la fille, des lopins à céder en dot, l'avenir du bien ancestral que l'on engage ; soit, une véritable transaction à mener entre familles, en la personne de leurs chefs ou représentants attitrés ... Nullement l'affaire des tourtereaux qui n'ont sur ce plan, guère voix au chapître, et, qui plus est l'esprit ailleurs, c'est bien connu ! ...

.... Des principes forgés en institution par la mode de vie campagnard et ses rudes nécessités, contestables côté coeur, mais dont on ne saurait, comme on l'a trop fait, imputer l'exclusivité à la seule race paysanne, quand, à la même époque, au fond des châteaux, des demeures bourgeoises et des arrière-bvoutique, mariages de raison règlaient bien souvent le sort des héritières. Une abondante littérature très prisée au XIXème siècle, devait d'ailleurs s'ens inspirer copieusement.

L'IDEAL FEMININ

Pour ces filles, être reçues promises n'était pas mince concours ! car il leur fallait plaire au fils sans déplaire à ses père et mère, montrer qu'elles sauraient être "bonne bru" et épouse sans reproche à la fois. Deux sources d'exigences tant communes que parfois opposées auxquelles répondre avec mesure.

Certes, avant tout posséder ce teint frais, ces bras vigoureux, garants d'une santé sans faille et d'accoutumence à l'ouvrage, cette largeur de hanches prometteuse de fécondité. Réunir l'ensemble des qualités qui distingueraient la ménagère accomplie. Ni jeunes à outrance, ni mûres à l'excès. Juste avenantes, car il faut se méfier des trop jolies femmes qu'on dit souvent moins sages que d'autres. Bien mises et soignées mais point coquettes. Aimantes, douces et partientes en privé, réservées en public. De caractère commode et enjoué sans se condurie en écervelées. Vives d'esprit sans se montrer rouées ou raisonneuses. Respectant Dieu mais non confites en dévotion. Vertueues, mais pas prudes ...!

Telles étaient les filles des champs ou telles les gars les rêvaient ... car, plus d'une, d'avance pardonnées puisqu'elles ne trouveraient de mari idéal, ne correspondaient en tous points à ce portrait parfait ... Pourvu qu'elles fissent silence, de l'ouvrage et des enfants ...

Reste à voir les conditions de fortune de chacun. Un sujet crucial mais point si dramatique que l'a laissé supposer une littérature nourrie d'amours impossibles.

"Chacun à sa place et les troupeaux ...."

La vérité voulait qu'on se choisit entre connaissances - voir, cousins - issue d'une même caste, dans les limites territoriales du village et ses proches environs.

LE MARIAGE

A l'image des fiançailles, le mariage rustique exige la stricte observance de quantité de rites et traditions. Coutumes ancestrales intransgresssibles qui n'offrent au recensement que leur généralité, tant chaque contrée, si ce n'est chaque canton, s'entend à les marquer d'une touche personnelle.

Si vous voulez en savoir plus, je vous laisse découvrir ce livre : Vie de paysanne - Gérard HAYART - Editions HORVATH.

 

Quelle différence avec les unions libres d'aujourd'hui ........ !!!!

Je vous laisse méditer...... A chacun son ressenti ! ......

 

 

 

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